Deviseur / Deviseuse en imprimerie : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie avec l'expérience. Un débutant peut espérer entre 2 200€ et 2 500€ brut/mois. Avec 5 à 10 ans d'expérience, un technicien deviseur peut gagner entre 2 600€ et 3 200€. Les profils très expérimentés ou spécialisés dans des niches peuvent dépasser 3 500€ brut, souvent complété par des avantages extra-légaux.

Il n'y a pas une seule voie. Un Bachelier en techniques graphiques (HELHa, HEH) est une excellente base. Une formation en alternance via l'IFAPME est aussi très appréciée car elle combine théorie et pratique. Beaucoup de professionnels évoluent aussi depuis un poste technique à l'atelier (imprimeur, façonneur) grâce à leur expérience du terrain.

La maîtrise d'Excel est fondamentale. De plus, la connaissance de logiciels spécialisés en Gestion de la Production Assistée par Ordinateur (GPAO/ERP) est un énorme atout. En Belgique, des logiciels comme Prodevis, Gamsys ou des solutions sur mesure sont très courants dans les imprimeries.

Le secteur de l'imprimerie est un secteur mature mais le poste de deviseur reste très recherché. C'est une fonction clé et les entreprises ont du mal à trouver des profils qui allient compétences techniques et rigueur analytique. Le taux d'insertion est donc très bon pour les candidats qualifiés.

La plus grande difficulté est de rester compétitif sans sacrifier la rentabilité. Il faut jongler avec des prix de matières premières très volatiles, une concurrence féroce et des demandes clients parfois peu réalistes. Une simple erreur de calcul peut avoir des conséquences financières importantes pour l'entreprise.

Oui, les possibilités d'évolution sont réelles. Un bon deviseur peut devenir responsable des devis, puis directeur technique ou directeur de production. Avec des compétences commerciales, une évolution vers un poste de technico-commercial ou de directeur commercial est également envisageable.

Ce n'est pas obligatoire mais c'est un avantage considérable. Avoir une expérience pratique des machines, des temps de calage et des contraintes de l'atelier permet de réaliser des devis beaucoup plus précis et réalistes. Cela donne une grande crédibilité auprès des équipes de production.

L'automatisation aide le deviseur, mais ne le remplace pas. Si les logiciels peuvent automatiser les calculs simples, l'expertise d'un chargé d'études de prix reste indispensable pour les projets complexes, l'optimisation des 'amalgames' (regroupement de travaux), le conseil client et la négociation avec les fournisseurs.

C'est devenu un aspect central du métier. De plus en plus de clients exigent des impressions sur des papiers certifiés. Le spécialiste du chiffrage en imprimerie doit connaître les surcoûts liés à ces labels, les fournisseurs agréés et être capable de conseiller les clients sur les choix les plus durables.

C'est un atout majeur, surtout à Bruxelles et dans les imprimeries qui travaillent avec toute la Belgique. La Flandre représente un marché très important et pouvoir échanger avec les clients et fournisseurs néerlandophones ouvre beaucoup plus de portes et d'opportunités de carrière.