Acheteur / Acheteuse : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Un acheteur junior (0-3 ans d'expérience) en Belgique peut s'attendre à un salaire brut mensuel compris entre 2.500€ et 3.200€. Ce montant peut varier en fonction du diplôme (bachelier ou master), du secteur (l'industrie pharmaceutique paie souvent mieux que la grande distribution) et de la localisation (Bruxelles a tendance à offrir des salaires légèrement plus élevés).

Un master n'est pas toujours obligatoire, mais il est fortement recommandé pour évoluer vers des postes à plus hautes responsabilités (acheteur stratégique, responsable des achats). Un bachelier professionnalisant (ex: Commerce Extérieur) est une excellente porte d'entrée. L'expérience de terrain et les formations continues sont également cruciales pour la progression de carrière.

Outre le français, la maîtrise de l'anglais est indispensable pour négocier à l'international. Le néerlandais est un atout majeur, voire une exigence, pour travailler avec les nombreuses entreprises flamandes ou les fournisseurs basés aux Pays-Bas. L'allemand peut être utile dans l'est du pays et pour les échanges avec l'Allemagne.

L'acheteur a un rôle plus stratégique : il source les fournisseurs, négocie les contrats-cadres et définit la politique d'achat. L'approvisionneur a un rôle plus opérationnel : il passe les commandes en fonction des besoins, suit les livraisons et gère les stocks au quotidien, dans le cadre des contrats négociés par l'acheteur. Dans les PME, la même personne peut cumuler les deux fonctions.

Un acheteur peut évoluer de plusieurs manières : se spécialiser dans une famille de produits (acheteur IT, acheteur matières premières), devenir acheteur projet, ou évoluer hiérarchiquement vers des postes de Lead Buyer, Responsable des Achats (Purchasing Manager), ou Directeur de la Supply Chain. Une expérience en achat est aussi un bon tremplin vers des fonctions commerciales ou de management.

Oui, les déplacements sont fréquents, mais leur fréquence dépend du poste. Un acheteur sourcing international voyagera beaucoup pour visiter des usines et des salons professionnels (en Asie, Europe de l'Est, etc.). Un acheteur plus local se déplacera principalement en Belgique et dans les pays limitrophes. La tendance est aussi au développement des négociations en visioconférence, mais le contact direct reste important.

Oui, le métier d'acheteur peut être stressant. Il y a une pression constante sur les coûts, les délais et la qualité. Il faut gérer les imprévus (retard de livraison, fournisseur défaillant, flambée des prix) et mener des négociations parfois difficiles. Une bonne résistance au stress et une excellente organisation sont donc indispensables.

Les stages et les contrats en alternance durant les études sont la meilleure voie d'accès. Les agences de recrutement spécialisées (Michael Page, Robert Walters, etc.) publient de nombreuses offres. Il est aussi possible de commencer comme assistant achats ou approvisionneur pour ensuite évoluer. Le FOREM et Actiris peuvent également proposer des formations qualifiantes et des offres d'emploi.

À Bruxelles, les secteurs des services, de la finance, et les sièges sociaux des grandes entreprises de distribution sont de gros recruteurs. En Wallonie, la demande est forte dans l'industrie (aéronautique à Charleroi, pharma dans le Brabant wallon, agroalimentaire un peu partout) et la logistique, notamment autour de l'aéroport de Liège et des plateformes multimodales.

La maîtrise d'Excel à un niveau avancé est fondamentale pour l'analyse de données. La connaissance d'un logiciel ERP (Enterprise Resource Planning) comme SAP est un atout majeur, car il est utilisé dans la plupart des grandes entreprises pour gérer tout le flux d'achat. La familiarité avec les plateformes de e-sourcing et les outils de Business Intelligence (Power BI, Tableau) est de plus en plus demandée.