Analyste des marchés (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

La rémunération d'un analyste financier en Belgique est très compétitive. Un junior (0-3 ans d'expérience) peut commencer entre 3 000 et 4 000 € brut par mois. Avec l'expérience, un profil senior (5-10 ans) peut atteindre 5 000 à 7 500 € brut. À cela s'ajoutent des bonus annuels importants, basés sur la performance, qui peuvent représenter plusieurs mois de salaire.

Le parcours standard est un Master (Bac+5) en finance, sciences économiques ou ingénieur de gestion. Les diplômes de la Solvay Business School (ULB), de la Louvain School of Management (UCLouvain) et de HEC Liège sont particulièrement reconnus par les recruteurs du secteur financier belge. Un excellent niveau en anglais est indispensable.

Principalement à Bruxelles, qui est la place financière de la Belgique. Les employeurs sont les grandes banques (BNP Paribas Fortis, KBC, ING), les sociétés de gestion d'actifs (comme Candriam ou Degroof Petercam Asset Management), les compagnies d'assurance et les sociétés de bourse. Le Luxembourg est également un bassin d'emploi majeur pour les diplômés belges.

L'analyste des marchés analyse et recommande, tandis que le trader achète et vend. L'analyste financier étudie en profondeur une entreprise ou un secteur pour émettre une recommandation ('acheter', 'vendre'). Le trader exécute les ordres sur le marché en se basant sur ces analyses et d'autres facteurs, avec un horizon de temps souvent plus court.

Oui, il faut s'attendre à des journées longues. Un professionnel de l'investissement commence souvent avant l'ouverture des marchés européens (vers 7h30) et termine bien après leur clôture, notamment pour suivre les marchés américains. Les semaines de 50 à 60 heures sont courantes, surtout en période de publication de résultats d'entreprises.

Un très bon niveau en mathématiques et en statistiques est nécessaire, mais il n'est pas requis d'être un 'génie'. Il faut surtout être à l'aise avec les chiffres, la modélisation financière et avoir un esprit très logique et structuré. Les compétences en analyse et en communication sont tout aussi importantes que les compétences quantitatives.

Un excellent dossier académique est la base. Ensuite, les stages sont déterminants : essayez d'en faire au moins un en salle de marché, en audit ou en 'private equity'. La participation à des associations étudiantes en finance, la maîtrise d'outils comme Python et le passage du premier niveau du CFA pendant ses études sont des atouts considérables.

Après quelques années, un analyste peut devenir 'senior analyst' et couvrir un secteur plus large ou des entreprises plus importantes. Les évolutions classiques sont des postes de gestionnaire de portefeuille (gérer un fonds d'investissement), de stratégiste de marché, ou des fonctions dans les fusions-acquisitions (M&A) ou le 'private equity'.

La langue de travail dans la finance de marché à Bruxelles est quasi exclusivement l'anglais. Une maîtrise parfaite de l'anglais est donc non négociable. Le français et le néerlandais sont des atouts pour la communication interne et avec certains clients locaux, mais l'anglais reste la compétence linguistique prioritaire.

Oui, mais c'est assez rare et cela concerne des profils très expérimentés. Un analyste financier indépendant peut vendre ses recherches à des sociétés de gestion plus petites, à des médias financiers ou à des plateformes d'investissement. Cela demande un excellent carnet d'adresses et une réputation déjà établie dans le secteur.