Assistant / Assistante de production : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Un assistant de production débutant en Belgique gagne généralement entre 2.100€ et 2.400€ brut par mois. Ce salaire dépend de la Commission Paritaire (CP 227 pour l'audiovisuel, CP 303.03 pour l'exploitation de salles de cinéma). Avec de l'expérience, un chargé de production junior peut espérer atteindre 2.500€ à 3.000€. En tant qu'indépendant, le tarif journalier varie de 150€ à 250€ selon l'expérience et le type de production.

Les écoles supérieures des arts comme l'IAD (Louvain-la-Neuve) et l'INSAS (Bruxelles) sont les plus réputées. Un Bachelier en Communication de l'IHECS ou d'une autre Haute École est également une excellente voie. Le plus important reste l'expérience de terrain : les stages sont cruciaux pour se créer un réseau et comprendre la réalité du métier de coordinateur de production.

Le secteur est dynamique grâce au Tax Shelter, mais il reste très concurrentiel. Les débouchés existent mais sont souvent liés à des contrats courts. Un bon réseau est essentiel. Beaucoup commencent par des stages ou des postes de runners. La polyvalence (pub, film, TV, événementiel) augmente les chances de trouver du travail régulièrement.

C'est très proche et les rôles se chevauchent souvent. L'assistant de production a une vision plus globale et administrative du projet (budgets, contrats). Le régisseur (ou régisseur adjoint) est davantage sur le terrain, gérant la logistique pratique du tournage au jour le jour (transport, gestion des figurants, autorisations sur place). Souvent, un assistant de production assume aussi des tâches de régie.

Oui, c'est même très courant. Beaucoup de productions engagent des assistants en freelance pour la durée d'un projet. Il faut alors obtenir un statut d'indépendant (à titre principal ou complémentaire) et gérer sa propre facturation et ses charges sociales. C'est une flexibilité qui demande une bonne gestion et un réseau solide pour enchaîner les missions.

Après plusieurs années d'expérience, un assistant de production peut évoluer vers des postes à plus hautes responsabilités comme chargé de production, puis directeur de production, qui supervise l'ensemble du budget et de la logistique d'un projet. D'autres se spécialisent dans un domaine : la post-production, la production exécutive ou la recherche de financements.

À Bruxelles, le bilinguisme est un atout considérable, car de nombreuses équipes et sociétés de production sont mixtes. Pour les tournages internationaux, très fréquents en Belgique, la maîtrise de l'anglais est devenue quasi indispensable pour un gestionnaire de production audiovisuelle.

La feuille de service (ou 'call sheet') est le document clé préparé et distribué par l'assistant de production chaque soir pour le lendemain. Elle contient toutes les informations vitales : horaires de convocation de chaque membre de l'équipe, lieu du tournage, scènes à tourner, météo, contacts d'urgence... C'est la bible de la journée de travail.

Oui, absolument. Le rôle de spécialiste en logistique de tournage implique souvent de devoir se déplacer rapidement, transporter du petit matériel, aller chercher un acteur à la gare ou faire des repérages. Avoir son permis B et, idéalement, son propre véhicule est une condition quasi sine qua non pour être engagé.

Moins que celui de réalisateur ou de scénariste, mais il demande une grande 'créativité logistique'. Trouver des solutions ingénieuses à des problèmes imprévus avec un budget serré est une forme de créativité essentielle. On participe à un projet artistique, mais le rôle est avant tout organisationnel et pragmatique.