Cuisinier/Cuisinière en mer : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est un atout majeur. Un débutant peut espérer entre 3 000 et 4 000 € nets par mois. Un chef de cuisine offshore expérimenté peut dépasser 5 000 € nets. Ces montants sont élevés car les revenus des marins bénéficient souvent d'une exonération fiscale, en plus des primes d'embarquement.

Il faut d'abord une formation de base en cuisine, comme un CESS en hôtellerie ou un diplôme de l'IFAPME. Ensuite, il est impératif d'obtenir les certifications maritimes : le 'Basic Safety Training STCW', un certificat de sécurité alimentaire spécifique et un examen médical d'aptitude pour les gens de mer.

C'est un marché de niche mais avec une forte demande pour les profils qualifiés et motivés. Le taux d'insertion est très élevé (environ 90%). Les grandes compagnies belges comme DEME et Jan De Nul sont constamment à la recherche de personnel qualifié pour leur flotte mondiale. La principale barrière est l'obtention des certifications et une première expérience.

Les rotations (ou 'tours') varient selon les compagnies et les navires. Les rythmes les plus courants sont 4 semaines en mer suivies de 4 semaines de congé, ou 6 semaines en mer pour 6 semaines de congé. Sur certains projets lointains, cela peut aller jusqu'à 2 ou 3 mois d'embarquement.

La principale difficulté est l'isolement et l'éloignement de la famille. Il faut aussi une grande résistance physique et mentale pour supporter les longues journées, les conditions de mer parfois difficiles (tempêtes) et la vie en communauté dans un espace clos. La gestion des stocks sur une longue période est également un défi logistique.

L'anglais est la langue de travail indispensable sur la quasi-totalité des navires, car les équipages sont internationaux. Le néerlandais peut être un atout pour communiquer avec les bureaux des compagnies basées en Flandre, mais il n'est généralement pas obligatoire pour le personnel navigant.

Un commis de cuisine maritime peut évoluer vers le poste de Cuisinier en chef (Chief Cook). Avec de l'expérience, il peut devenir 'Camp Boss', gérant toute la partie hôtelière (restauration, nettoyage, cabines) sur de plus gros navires ou des plateformes offshore. Une reconversion à terre comme gestionnaire logistique ou acheteur pour une compagnie maritime est aussi possible.

Tous les membres d'équipage, y compris le cuisinier, reçoivent une formation de base aux premiers secours (partie du STCW). Le navire dispose d'une pharmacie et un officier est généralement désigné comme responsable médical. Pour les cas graves, le navire peut être dérouté vers le port le plus proche ou demander une évacuation par hélicoptère.

L'accès à internet s'est beaucoup amélioré mais reste souvent limité et plus lent qu'à terre. La plupart des navires modernes offrent une connexion Wi-Fi, parfois payante ou avec un volume de données restreint, pour permettre à l'équipage de rester en contact avec leurs proches. Il ne faut pas s'attendre à pouvoir streamer des films en haute définition.

Oui, c'est un risque. Une bonne condition physique et l'absence de sensibilité au mal de mer sont nécessaires. La plupart des marins s'acclimatent après quelques jours ('avoir le pied marin'). Cependant, les personnes très sensibles pourraient trouver le métier difficile, surtout sur les petits navires ou par mauvais temps.