Aubergiste (h/f/x) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire d'un aubergiste salarié en Belgique varie entre 2 200 et 2 800€ brut/mois pour un débutant, et peut atteindre 3 000 à 3 500€ brut/mois avec de l'expérience. Pour un aubergiste indépendant propriétaire, les revenus sont très variables selon la taille de l'établissement, la localisation et la période de l'année. Certains propriétaires gagnent entre 2 500 et 5 000€ net/mois, mais les revenus peuvent être irréguliers.

Pour devenir aubergiste, plusieurs parcours sont possibles : un bachelier en gestion hôtelière (3 ans) dans une haute école comme le CERIA à Bruxelles ou à Liège, un CESS qualifiant en hôtellerie-restauration, ou une formation en alternance via l'IFAPME/SFPME (gestionnaire d'établissement hôtelier ou restaurateur). Des formations complémentaires en gestion d'entreprise sont recommandées pour ceux qui veulent ouvrir leur propre établissement.

Les aubergistes peuvent travailler dans divers établissements : auberges de jeunesse, hôtels-restaurants, gîtes ruraux, chambres d'hôtes, auberges traditionnelles, ou campings avec services. Les principales zones d'emploi sont les Ardennes (La Roche, Durbuy, Bouillon), la côte belge (Ostende, Knokke), Bruxelles (auberges urbaines), et les zones touristiques de Flandre (Bruges, Gand). Beaucoup choisissent aussi de devenir propriétaires indépendants.

Le métier d'aubergiste comporte plusieurs contraintes : horaires très étendus incluant soirées, week-ends et jours fériés, forte charge de travail durant les périodes touristiques, revenus saisonniers et parfois irréguliers, investissement personnel et financier important pour les propriétaires, et gestion du stress lié aux clients et aux imprévus. C'est un métier qui laisse peu de temps libre, surtout en haute saison.

Non, il n'est pas obligatoire d'être propriétaire. On peut être aubergiste salarié en gérant un établissement pour le compte d'un propriétaire, ou travailler comme co-gérant. Cependant, beaucoup d'aubergistes aspirent à devenir propriétaires de leur établissement après quelques années d'expérience. Devenir propriétaire nécessite un investissement financier conséquent (achat ou location d'un bâtiment, équipements, licences).

Les qualités essentielles sont : le sens de l'accueil et du contact humain, la polyvalence (gérer hébergement, restauration, comptabilité), l'organisation et la gestion du temps, la résistance au stress et à la fatigue, le sens du commerce et du service client, la créativité (pour les menus, la décoration), et des compétences en gestion d'équipe. Il faut aussi être passionné et prêt à s'investir pleinement.

Oui, les débouchés existent avec une croissance annuelle du secteur estimée à +8%, portée par le tourisme de proximité et l'écotourisme. Le taux d'insertion professionnelle est d'environ 75%. La demande est particulièrement forte dans les zones touristiques (Ardennes, côte belge) et pour les concepts innovants (auberges écologiques, gastronomiques). La pandémie a renforcé l'attrait pour le tourisme local.

Le bilinguisme français-néerlandais est très apprécié, surtout en Région bruxelloise et dans les zones touristiques flamandes. L'anglais est quasiment indispensable pour accueillir une clientèle internationale. L'allemand peut être utile dans les Cantons de l'Est. Plus vous maîtrisez de langues, plus vous élargissez votre clientèle potentielle et vos opportunités d'emploi.

Les aubergistes doivent respecter plusieurs normes : normes HACCP pour l'hygiène alimentaire, normes de sécurité incendie, réglementation sur l'accessibilité PMR, obtention d'une licence de débit de boissons si applicable, déclaration à l'AFSCA (Agence pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire), et respect du code du tourisme pour le classement de l'établissement (étoiles). Des contrôles réguliers sont effectués.

Oui, plusieurs spécialisations sont possibles : auberge de jeunesse (clientèle jeune et internationale), auberge gastronomique (focus sur la cuisine de qualité), gîte rural ou chambre d'hôtes (petit établissement à la campagne), auberge écologique (démarche durable et bio), ou auberge thématique (vélo, randonnée, bien-être). Chaque spécialisation nécessite des compétences et des équipements adaptés.