Contrôleur aérien / Contrôleuse aérienne : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très compétitif. Un contrôleur aérien débutant chez skeyes peut espérer un salaire brut mensuel d'environ 5 000 €, hors primes pour les horaires décalés. Avec l'expérience, ce montant peut rapidement dépasser les 8 000 à 10 000 € brut en fin de carrière. Les salaires chez Eurocontrol sont généralement encore plus élevés.

Il n'y a pas de diplôme universitaire requis. Il faut être détenteur du CESS, être citoyen européen, avoir une excellente connaissance de l'anglais et réussir les tests de sélection de skeyes ou Eurocontrol. La formation dure ensuite 2 à 3 ans et est entièrement rémunérée par l'employeur. C'est une formation interne, pas une filière classique en haute école ou à l'université.

Oui, ils sont extrêmement sélectifs. Ils comprennent les tests FEAST (First European Air Traffic Controller Selection Test) qui évaluent la logique, la perception spatiale, la mémoire, la concentration et le multi-tâches. S'ensuivent des entretiens et des mises en situation pour évaluer la résistance au stress et le travail d'équipe. Moins de 5% des candidats sont retenus.

Non, le diplôme minimum requis est le CESS (Certificat d'Enseignement Secondaire Supérieur). Les compétences clés recherchées ne sont pas académiques mais cognitives : gestion du stress, vision 3D, prise de décision, etc. Tout titulaire du CESS peut postuler, quel que soit son parcours scolaire.

L'anglais est fondamental. C'est la langue officielle de l'aviation civile internationale. Toutes les communications entre les contrôleurs et les pilotes, quelle que soit leur nationalité, se font en anglais. Un niveau B2/C1 est exigé dès le début de la sélection et doit être parfait en fin de formation.

Le travail s'effectue en horaires décalés pour assurer un service continu 24h/24, 7j/7, y compris les week-ends et jours fériés. Les contrôleurs travaillent par shifts dans des salles de contrôle sans lumière directe du jour. Ils alternent des périodes de contrôle intense (maximum 2h) avec des pauses obligatoires.

Le contrôleur de tour gère les avions au sol (roulage) et sur les pistes (décollage, atterrissage). Le contrôleur d'approche gère les avions dans un rayon d'environ 50 km autour de l'aéroport, organisant les séquences d'arrivée et de départ. Le contrôleur en-route (ou régional) gère les avions en phase de croisière dans de larges secteurs de l'espace aérien.

Oui, très strictes. Les candidats doivent obtenir un certificat médical de classe 3 européen. La vue, l'ouïe, le système cardiovasculaire et l'état psychologique sont rigoureusement contrôlés. Ces examens doivent être réussis tout au long de la carrière pour conserver sa licence.

Après plusieurs années d'expérience, un contrôleur peut devenir instructeur pour former les nouvelles recrues, superviseur d'équipe en salle de contrôle, ou encore évoluer vers des postes d'expert en procédures, en sécurité ou en gestion de projets au sein de skeyes ou d'Eurocontrol.

Le métier n'est pas physiquement dangereux, mais il est considéré comme l'un des plus stressants au monde en raison de la charge mentale et de l'énorme responsabilité. La formation et les procédures sont conçues pour aider à gérer ce stress, mais une grande résistance à la pression est une qualité indispensable.