Chef / Cheffe de production en publicité : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire d'un chef de production pub varie fortement. Un junior peut espérer entre 2.500€ et 3.000€ brut par mois. Avec quelques années d'expérience, un producer publicitaire peut gagner entre 3.500€ et 5.000€. En freelance, les tarifs journaliers se situent généralement entre 350€ et 600€ selon l'expérience et la complexité du projet.

Il n'y a pas une seule voie. Un Bachelier ou un Master en communication (IHECS, UCLouvain) ou dans une école d'art spécialisée en audiovisuel (IAD, INSAS) sont d'excellentes bases. L'expérience de terrain, souvent acquise via des stages ou un premier poste d'assistant de production, est absolument cruciale pour évoluer.

C'est une question fréquente. Le chef de projet (ou Account Manager) gère la relation client, la stratégie globale et le planning général. Le chef de production, lui, se concentre spécifiquement sur la 'fabrication' de la campagne : il gère les aspects techniques, logistiques et budgétaires de la production (tournage, shooting, etc.). Ils collaborent étroitement.

Le secteur est compétitif mais dynamique. Le taux d'insertion est bon pour les diplômés motivés qui n'hésitent pas à commencer par des stages ou des postes d'assistant. Le réseau est fondamental. La maîtrise du néerlandais et de l'anglais est un avantage considérable, surtout à Bruxelles.

Après plusieurs années d'expérience, un responsable de production pub peut devenir producteur exécutif, directeur de production, ou fonder sa propre maison de production. Une autre voie est de passer côté annonceur (client) pour gérer les productions en interne, ou de se spécialiser dans un type de production (digitale, événementielle).

Oui, c'est l'un des aspects les plus cités du métier. La pression vient des délais très courts, des budgets à respecter scrupuleusement, et de la nécessité de gérer de nombreux imprévus et des personnalités parfois fortes. Une excellente résistance au stress et des compétences en résolution de problèmes sont indispensables.

Sur un tournage, il est le garant que tout se passe comme prévu dans le respect du planning et du budget. Il s'assure que les équipes techniques sont là, que le matériel fonctionne, que les autorisations sont en ordre, et il gère tous les problèmes logistiques qui peuvent survenir. Il est le point de contact principal pour tous les aspects non-créatifs.

Il n'est pas nécessaire d'être un expert technicien, mais une très bonne compréhension des aspects techniques de la production (types de caméras, éclairage, son, post-production) est essentielle. Cela permet de juger de la faisabilité d'une idée, d'établir des devis précis et de dialoguer efficacement avec les équipes techniques.

Le statut d'indépendant offre plus de flexibilité et la possibilité de travailler sur des projets variés pour différentes agences et maisons de production. Cependant, il implique aussi une incertitude sur les revenus et la nécessité de constamment chercher de nouvelles missions. Beaucoup de professionnels optent pour ce statut après quelques années d'expérience en agence.

La veille est cruciale. Il faut suivre la presse spécialisée, assister à des workshops et des festivals (comme le Brussels International Film Festival ou les Creative Belgium Awards), networker avec les fournisseurs techniques, et ne pas hésiter à suivre des formations continues, par exemple via des organismes comme le FOREM ou des centres de formation privés.