Restaurateur ambulant / Restauratrice ambulante – Foodtrucker : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le revenu est très variable. Il dépend du chiffre d'affaires (nombre de couverts, prix moyen) moins les charges (matières premières, carburant, taxes, assurances). Un foodtrucker qui débute peut espérer un revenu net mensuel de 1.500€ à 2.000€. Un food truck bien établi et très actif peut générer plus de 3.500€ net par mois, mais cela demande beaucoup de travail.

Il faut (1) s'inscrire à la Banque-Carrefour des Entreprises, (2) prouver ses connaissances en gestion de base, (3) obtenir une autorisation de commerce ambulant auprès d'un guichet d'entreprises, (4) avoir l'autorisation de l'AFSCA pour la sécurité alimentaire, et (5) demander des autorisations d'emplacement à chaque commune où vous souhaitez travailler.

Il n'y a pas de diplôme de 'foodtrucker'. Cependant, l'accès à la profession de restaurateur en Wallonie et à Bruxelles exige de prouver ses compétences professionnelles (via un diplôme en restauration de l'IFAPME/SFPME ou une expérience pratique). De plus, la 'gestion de base' est obligatoire pour devenir indépendant.

L'investissement total varie de 30.000€ à plus de 80.000€. Cela inclut l'achat du camion (d'occasion ou neuf), son aménagement aux normes, le matériel de cuisine professionnel, le premier stock de marchandises, les frais administratifs, l'assurance et un fonds de roulement pour les premiers mois.

C'est une autorisation obligatoire délivrée par l'Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire. Pour l'obtenir, il faut que votre véhicule et vos processus de travail respectent des règles d'hygiène strictes (HACCP): respect de la chaîne du froid, traçabilité des produits, plan de nettoyage, etc. Une formation est souvent nécessaire.

Non. Le commerce ambulant est très réglementé en Belgique. Pour vendre sur la voie publique, il faut une autorisation d'emplacement délivrée par la commune concernée. Chaque commune a ses propres règles, ses propres taxes et un nombre limité de places. Pour les événements privés, c'est un accord avec l'organisateur.

Les classiques comme les burgers gourmets, les frites de qualité et les pizzas restent des valeurs sûres. Cependant, les concepts originaux se démarquent : cuisine du monde (thaï, mexicaine), options végétariennes/véganes, produits locaux et de saison, ou concepts très spécialisés (gaufres de Liège revisitées, bar à pâtes, etc.). La qualité est la clé.

Un camion d'occasion est moins cher à l'achat mais peut entraîner des frais de réparation imprévus et des difficultés à être aux normes AFSCA. Un camion neuf est un investissement plus lourd mais offre une meilleure fiabilité, une garantie et est conçu dès le départ pour respecter les normes. Le choix dépend de votre budget et de votre plan d'affaires.

C'est l'un des plus grands défis du métier. Les bons emplacements publics sont rares et très demandés. Il faut être proactif, bien présenter son projet aux autorités communales et développer un réseau pour accéder aux festivals et événements privés. La patience et la persévérance sont essentielles.

La différenciation est cruciale. Elle peut se faire par la qualité supérieure des produits, un concept culinaire unique, un excellent service client, un branding fort et mémorable (nom, logo, décoration du camion), et une communication digitale très active et engageante sur les réseaux sociaux comme Instagram et Facebook.