Professeur / Professeure de religion, morale, philosophie et citoyenneté : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Il faut un 'titre requis', qui est un Master (120 crédits) incluant l'Agrégation de l'Enseignement Secondaire Supérieur (AESS). Les masters pertinents sont la philosophie, les sciences des religions, la théologie ou la morale laïque. La finalité didactique du master prépare directement au métier.

Le cours de religion est confessionnel et vise à instruire dans une foi spécifique. Le cours de morale non confessionnelle se base sur les principes de la laïcité humaniste. Le cours de Philosophie et Citoyenneté (CPC), obligatoire dans l'officiel, est neutre et vise à développer l'esprit critique et la connaissance des grands courants de pensée, sans approche convictionnelle.

Pour l'enseignement de la FWB (officiel), il faut postuler via la plateforme 'Primoweb'. Pour les autres réseaux (communal, provincial, libre), il faut envoyer des candidatures spontanées aux pouvoirs organisateurs (P.O.) et directement aux écoles. Le réseautage et les stages sont très importants.

Le début de carrière est souvent précaire, avec des contrats à durée déterminée (statut d'intérimaire) et des horaires incomplets. La nomination à titre définitif dépend de l'ancienneté, des évaluations et des postes vacants. Cela peut prendre plusieurs années, en moyenne entre 5 et 10 ans.

Un enseignant débutant avec un Master et une AESS (barème 501) commence avec un salaire brut mensuel d'environ 3 200 € pour un temps plein. Ce montant augmente régulièrement avec l'ancienneté barémique.

Non, pour enseigner les cours philosophiques, il faut un 'titre requis' spécifique (philosophie, sciences des religions, etc.). Un autre diplôme en sciences humaines est considéré comme un 'titre suffisant' et ne permet d'être engagé qu'à défaut de candidats possédant le titre requis, souvent avec un statut plus précaire.

Après plusieurs années d'expérience, un enseignant peut évoluer vers des postes de coordination pédagogique, devenir conseiller pédagogique, ou accéder à des fonctions de direction (préfet des études, directeur) via des formations complémentaires et des concours.

Oui, le métier peut être exigeant. Le stress peut provenir de la gestion de classe, de la charge de correction, de la nécessité de gérer des débats sur des sujets sensibles et parfois de la pression institutionnelle ou parentale. Une bonne organisation et une certaine distance émotionnelle sont nécessaires.

Oui, pour enseigner la religion catholique dans le réseau libre ou officiel, il faut obtenir un 'mandat' de l'évêché de son diocèse, en plus des diplômes requis par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Des exigences similaires existent pour les autres cultes reconnus.

On estime généralement que pour une heure de cours donnée, il faut au minimum une heure de préparation, de correction et de mise à jour. Pour un enseignant débutant, ce ratio peut être encore plus élevé. C'est un aspect souvent sous-estimé du métier.