Attaché politique (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire dépend fortement de l'employeur. Un conseiller politique débutant dans un groupe parlementaire gagne environ 2 800€ brut/mois. Dans un cabinet ministériel, ce montant peut monter à 3 200€ brut. Avec de l'expérience, un expert en stratégie politique peut atteindre 4 500€ à 6 000€ brut, voire plus pour un chef de cabinet.

Un Master (Bac+5) est quasi indispensable. Les filières les plus courantes sont les sciences politiques, le droit, la communication, les relations internationales ou l'économie. Les diplômes de l'ULB, l'UCLouvain et l'ULiège sont très appréciés. Un engagement militant précoce est souvent aussi important que le diplôme.

Un attaché parlementaire travaille pour un député ou un groupe politique au sein d'une assemblée (Parlement fédéral, Parlement wallon, etc.). Ses missions sont centrées sur le travail législatif : préparation des interventions en commission, rédaction de propositions de loi, suivi des dossiers du parlementaire.

Oui, c'est un engagement total. Les journées sont très longues, les week-ends souvent travaillés et les vacances courtes. Il faut être joignable en permanence. La pression est énorme car chaque décision a des conséquences politiques et médiatiques. C'est un métier passionnant mais très usant.

L'attaché politique travaille pour un mandataire ou une organisation politique et défend l'intérêt général (tel que défini par son parti). Le lobbyiste travaille pour une entreprise ou un groupe d'intérêt privé et cherche à influencer les décideurs politiques pour défendre des intérêts spécifiques. Ils sont les deux faces d'une même pièce : l'influence politique.

Non, c'est un des aspects les plus précaires du métier. Le contrat d'un collaborateur politique est directement lié au mandat de l'élu ou à la présence de son parti au gouvernement. Un remaniement ministériel ou une défaite électorale signifie souvent la fin du contrat. C'est un métier de passage.

Outre les diplômes, les compétences clés sont : une capacité d'analyse et de synthèse redoutable, une excellente plume, une grande intelligence relationnelle, une loyauté sans faille envers son mandataire, une résistance au stress à toute épreuve et une connaissance fine des rouages institutionnels belges.

Le réseau est fondamental. La meilleure voie est de s'engager dans la section jeunes d'un parti politique, de faire du bénévolat durant les campagnes électorales, et de postuler pour des stages en cabinet ou au parlement. Les places sont chères et se transmettent souvent par le bouche-à-oreille et la cooptation.

Pour travailler au niveau fédéral à Bruxelles, le bilinguisme est un atout considérable, voire indispensable dans de nombreux cabinets. Pour un poste au sein d'un gouvernement ou parlement régional (Wallonie, FWB), le français suffit, mais la connaissance du néerlandais reste un plus pour comprendre l'ensemble de la politique belge.

C'est un excellent accélérateur de carrière. Les anciens collaborateurs politiques se recasent souvent à des postes de direction dans la haute administration (SPF, SPW), deviennent eux-mêmes mandataires politiques, ou sont très recherchés dans le secteur privé pour des postes de 'public affairs', de communication ou de stratégie.