Media buyer (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Un media buyer junior en Belgique peut espérer un salaire brut mensuel entre 2.400€ et 2.800€. Avec 3 à 5 ans d'expérience, ce montant grimpe entre 3.000€ et 4.000€. Un profil senior ou un responsable d'équipe peut dépasser les 5.000€ brut, souvent complété par des avantages extra-légaux (voiture de société, bonus).

Un Bachelier ou un Master en communication, publicité ou marketing est la voie royale. Des écoles comme l'IHECS à Bruxelles sont très réputées. Il est crucial de compléter ce parcours par des stages en agence et des certifications digitales (Google Ads, Meta Blueprint) pour être compétitif sur le marché du travail.

Il ne faut pas être un mathématicien, mais un excellent esprit d'analyse et une grande aisance avec les chiffres sont indispensables. Le métier implique de manipuler des budgets, d'analyser des indicateurs de performance (KPIs), de calculer des ROI et de travailler quotidiennement sur des tableurs comme Excel.

Ce n'est pas toujours obligatoire, mais c'est un atout considérable, surtout à Bruxelles. Le marché publicitaire belge est national, et un expert en achat média doit souvent gérer des campagnes pour tout le pays. La maîtrise de l'anglais est également essentielle pour travailler avec des clients internationaux et utiliser les plateformes technologiques.

Après quelques années, un media buyer peut évoluer vers des postes de Senior Media Buyer, Media Manager, ou Head of Media. D'autres options incluent la spécialisation (expert en achat programmatique, expert Social Ads) ou un passage chez l'annonceur pour gérer la stratégie média en interne, ou encore dans une régie publicitaire.

Historiquement, le media planner définit la stratégie (quels médias, quelle cible, quel budget ?) et le media buyer exécute cette stratégie en négociant et achetant les espaces. Aujourd'hui, dans beaucoup d'agences, surtout sur le digital, ces deux rôles fusionnent et la même personne gère à la fois la stratégie et l'achat.

Oui, le métier peut être stressant. La pression des délais, la gestion de budgets importants et l'obligation d'atteindre des résultats chiffrés génèrent une charge mentale non négligeable. Cependant, c'est aussi ce qui le rend stimulant pour les personnes qui aiment les défis.

Les grands annonceurs incluent des entreprises comme Proximus, Coca-Cola, Unilever, P&G, et les grands groupes de distribution. Les principales agences média à Bruxelles sont Havas Media, Publicis Groupe, Dentsu, GroupM, et des agences locales performantes comme Semetis (spécialisée dans le digital).

Non, il se transforme. L'IA et l'automatisation optimisent déjà l'achat programmatique, mais la vision stratégique, la compréhension fine des audiences, la créativité dans le choix des supports et la négociation de deals complexes restent des compétences humaines cruciales que l'IA ne peut pas remplacer.

Oui, c'est tout à fait possible, surtout avec une expertise pointue dans le digital (SEA, Social Ads, Programmatique). De nombreuses PME ou start-ups font appel à des freelances pour gérer leurs campagnes. Il faut cependant avoir un bon réseau et plusieurs années d'expérience en agence pour se lancer.