Correspondant local / Correspondante locale : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Il n'y a pas de salaire fixe. Un correspondant local est payé à la pige (à l'article). Les revenus sont donc très variables, allant de 100€ à plus de 800€ par mois selon le volume de travail. Pour la plupart, c'est un revenu complémentaire. Le tarif par article varie de 15€ à 50€ en moyenne, parfois plus pour des reportages approfondis.

Aucune formation n'est obligatoire. Un CESS et une excellente maîtrise du français sont la base. Un bachelier en journalisme ou communication est un avantage certain. Le plus important est d'avoir une bonne plume, d'être curieux, d'avoir un bon réseau local et de contacter directement les rédactions des journaux régionaux.

La meilleure approche est de contacter le chef d'agence du journal qui couvre votre commune. Préparez quelques idées de sujets locaux, et si possible, un ou deux articles déjà rédigés pour montrer votre style. Créer un blog sur l'actualité de votre village peut aussi servir de portfolio pour démontrer votre motivation et vos compétences.

Pour être rémunéré, il faut généralement prendre un statut d'indépendant, le plus souvent à titre complémentaire si vous avez un autre emploi. Certaines rédactions utilisent des systèmes de défraiement pour des contributions très occasionnelles, mais le statut d'indépendant est la norme pour une collaboration régulière.

C'est un métier en pleine mutation. Si la presse papier est en difficulté, le besoin d'information hyper-locale reste très fort, notamment sur le web. Le rôle du reporter de proximité évolue vers plus de polyvalence (photo, vidéo, réseaux sociaux), mais il reste indispensable pour les médias qui veulent garder un ancrage sur le terrain.

Les principales difficultés sont la précarité financière due à la rémunération à la pige, la nécessité d'être très disponible (soirs et week-ends) et la pression des délais. Il faut aussi savoir gérer la proximité avec les gens que l'on interviewe, ce qui peut parfois créer des tensions quand on doit aborder des sujets sensibles.

Oui, c'est devenu indispensable. Un correspondant local doit quasi systématiquement fournir des photos pour illustrer ses articles. Il n'est pas nécessaire d'être un photographe professionnel, mais savoir prendre des clichés nets, bien cadrés et informatifs avec un smartphone ou un appareil de base est une compétence essentielle.

Les principaux recruteurs sont les groupes de presse régionale. Le groupe Sudpresse (avec ses titres La Meuse, La Nouvelle Gazette, La Province, Nord Eclair, La Capitale) et le groupe L'Avenir sont constamment à la recherche de correspondants pour densifier leur maillage territorial. Il ne faut pas hésiter à les contacter.

Il est très difficile d'en faire une activité à temps plein et d'en tirer un revenu principal. La plupart des correspondants locaux ont une autre activité professionnelle. Pour en vivre, il faudrait collaborer avec plusieurs médias et produire un très grand volume d'articles, ce qui est rare.

Le journaliste salarié a un contrat de travail, un salaire fixe et travaille généralement au sein de la rédaction. Le correspondant local est un travailleur indépendant, payé à la tâche, qui travaille depuis son domicile et couvre une zone géographique spécifique. Son autonomie est plus grande, mais sa situation est plus précaire.