Bilan d'orientation scolaire et professionnelle en Belgique

Comment identifier vos talents cachés et vos compétences transférables ?

Talents cachés

Chez Trajektoire, on le voit tous les jours : des adultes brillants, pleins de ressources, mais qui doutent. « Je ne sais rien faire d’autre », « Je n’ai pas les bons diplômes », « Qui voudrait de moi après 15 ans dans la même boîte ? ». C’est un refrain qu’on entend si souvent. Cette impression d’être dans une impasse est paralysante, surtout quand on rêve de changer d’air. Le piège ? C’est que vous vous trompez. Vous êtes assis sur une mine d’or de compétences et de talents, mais vous ne savez tout simplement pas comment les voir, ni comment les « vendre ». Ce guide est conçu pour ça : devenir votre traducteur personnel, pour transformer vos expériences de vie en atouts professionnels. On va, ensemble, déterrer ces pépites.

Pourquoi c’est crucial de connaître ses talents cachés (surtout en Belgique) ?

On ne parle pas ici d’un simple exercice de « bien-être » au travail. C’est une nécessité économique et psychologique. En Belgique, le marché de l’emploi est en pleine mutation. La pression est forte, et l’envie de changer d’air aussi. Une étude récente d’Acerta (2024) a révélé qu’environ 1 travailleur belge sur 4 (26 %) envisage de changer de carrière. C’est énorme. Mais entre l’envisager et le faire, il y a un gouffre : la peur de l’inconnu.

1. Combattre le syndrome de l’imposteur

Le syndrome de l’imposteur, c’est cette petite voix qui vous dit que vous n’êtes pas légitime, que vos succès sont dus à la chance. C’est le principal frein à la reconversion. En mettant des mots précis sur vos compétences acquises « sur le tas » (hors diplôme), vous ne faites pas que gonfler votre CV ; vous construisez une armure contre ce syndrome. Vous passez de « J’ai eu de la chance » à « Je suis compétent en gestion de crise ». C’est crucial. Quand vous savez objectivement ce que vous valez, cette petite voix se tait, ou du moins, elle baisse le ton.

2. Répondre à la « crise » de la formation continue

Voici un angle typiquement belge : nous sommes en retard sur la formation. Selon Statbel, seuls 25,6% des adultes belges (25-64 ans) ont suivi une formation en 2023. C’est très loin de l’objectif européen de 47%. Qu’est-ce que ça veut dire ? Que beaucoup se sentent « coincés » car ils pensent devoir repartir à l’école pendant des années. Absolument pas. Identifier vos compétences transférables, c’est réaliser que vous avez déjà 80% du bagage nécessaire pour un nouveau poste. Il ne manque peut-être qu’une formation courte pour combler le « gap », pas un bachelier complet.

3. Élargir radicalement vos horizons de reconversion

Sans cette analyse, vous restez dans votre secteur. Un comptable cherchera un poste de… comptable. Mais si ce comptable réalise qu’il excelle dans « l’analyse de données complexes » et la « communication de résultats », il peut soudainement viser des postes de ‘Data Analyst’ ou de ‘Business Controller’. Vous ne cherchez plus un intitulé de poste, vous cherchez un rôle où vos talents fondamentaux pourront s’épanouir. C’est toute la différence.


La différence fondamentale : Talent, Compétence et Passion

Pour trouver vos pépites, il faut savoir ce qu’on cherche. On mélange souvent tout : talents, compétences, passions. Faisons le tri, c’est la base de tout.

1. Le Talent : Votre « réglage d’usine »

Un talent, c’est une facilité naturelle. C’est quelque chose que vous faites sans effort, presque instinctivement, et souvent mieux que la moyenne. Vous ne savez pas pourquoi, c’est comme ça.
* Exemples : L’empathie naturelle, une logique implacable pour résoudre des problèmes, un « œil » pour l’esthétique, une capacité innée à calmer les gens.
* Le piège : Vous pensez que « tout le monde peut faire ça ». Non. C’est votre talent, vous ne le voyez même plus.

2. La Compétence : Votre « boîte à outils » acquise

Une compétence, c’est un savoir-faire acquis par l’apprentissage, la formation ou la répétition. C’est quelque chose que vous avez *appris* à faire.
* Exemples : Maîtriser Excel, parler néerlandais, coder en Python, gérer un budget, animer une réunion.
* Le lien : On devient excellent quand on applique une *compétence* sur un *talent* naturel. (Ex: Talent = Empathie ; Compétence = Techniques de négociation. Résultat = un excellent médiateur).

3. La Passion : Votre « carburant »

La passion, c’est ce qui vous anime, ce qui vous donne de l’énergie. C’est le « pourquoi ».
* Exemples : La justice sociale, l’amour des animaux, la création manuelle, la transmission du savoir.
* La synergie : Le job idéal se trouve à l’intersection des trois : utiliser vos talents, appliquer vos compétences, au service de vos passions. C’est l’objectif ultime de la reconversion.


Exercice 1 : L’autopsie bienveillante de votre parcours

C’est le premier exercice concret. Prenez une feuille (ou ouvrez un document) et préparez-vous à jouer les détectives de votre propre vie. Oubliez votre CV officiel. On va regarder TOUT votre parcours, pro et perso, depuis vos 18 ans.

1. Lister vos « petites victoires » (pro et perso)

Listez 10 à 15 moments où vous vous êtes senti fier. Ça peut être minuscule ou énorme.
* Pro : « Le jour où j’ai débloqué ce dossier client hyper compliqué. »
* Perso : « Quand j’ai organisé le voyage de groupe en Italie sans accroc. »
* Ancien : « Mon premier job étudiant où j’ai géré la caisse seul pour la première fois. »

Maintenant, pour chaque victoire, demandez-vous : Quelle compétence ai-je utilisée ?
* Dossier client -> Persévérance, analyse, diplomatie.
* Voyage en Italie -> Organisation, gestion de budget, logistique, leadership.
* Gestion de caisse -> Rigueur, gestion du stress, fiabilité.

2. Analyser (sans jugement) vos échecs ou frustrations

Les moments difficiles sont des révélateurs incroyables. Listez 5 moments où vous étiez frustré, stressé, ou qui ont mené à un échec.
* Exemple : « Je déteste quand je dois faire des présentations publiques, je perds tous mes moyens. »
* L’analyse : Cela ne veut pas dire « nul en communication ». Cela veut peut-être dire que votre talent réside dans la communication écrite, l’analyse de fond, la préparation, plutôt que dans la performance orale. C’est une information capitale.

3. Identifier les rôles que vous prenez « naturellement »

Quand vous êtes en groupe (amis, famille, collègues), quel rôle prenez-vous spontanément ?
* Est-ce vous qu’on appelle pour organiser le week-end ? (Organisation, leadership)
* Est-ce vous qui apaisez les tensions lors d’un conflit ? (Médiation, intelligence émotionnelle)
* Est-ce vous qui posez les questions que personne n’ose poser ? (Esprit critique, courage)
* Est-ce vous qui bricolez la solution quand l’imprimante flanche ? (Système D, résolution de problèmes)
Ce sont des talents purs.

Astuce : Faites cet exercice et laissez-le reposer 24h. Le lendemain, relisez-le à froid. Vous verrez des schémas émerger. Les mots « organisation », « analyse », « créativité » ou « empathie » reviendront sans cesse. Ce sont vos talents dominants.

Exercice 2 : Le feedback à 360° (version « soft » et bienveillante)

Nous sommes terriblement mauvais pour nous auto-évaluer. Nous sommes soit trop modestes, soit aveugles à nos propres évidences. La solution la plus rapide pour découvrir vos talents cachés est de demander aux autres.

1. À qui demander ? (Le bon panel)

Choisissez 5 à 7 personnes qui vous connaissent dans des contextes différents. N’ayez pas peur. C’est un cadeau que vous leur demandez, et les gens adorent aider.

  • Un (ex) collègue bienveillant : Il vous a vu travailler.
  • Un (ex) manager : Il a dû évaluer vos forces.
  • Un ami de longue date : Il connaît votre « vous » non filtré.
  • Un membre de votre famille : Il connaît vos talents depuis l’enfance.
  • Quelqu’un d’un hobby/bénévolat : Il vous a vu dans un contexte de passion.

2. Comment demander ? (Le script magique)

N’y allez pas par quatre chemins. Soyez direct, humble et précis. Voici un template (par email, WhatsApp, ou de vive voix) :

« Bonjour [Prénom], je suis en pleine réflexion sur mon avenir professionnel et j’essaie de mieux cerner mes forces. Comme j’ai beaucoup de respect pour ton jugement, j’aimerais te poser une question très simple (et ça m’aiderait énormément) :

Si tu devais me décrire en 3 points forts / talents, que ce soit pro ou perso, quels seraient-ils ?

Merci d’avance pour ta franchise (promis, je prends tout !). Ça me sera très précieux. »

3. Analyser les retours : Cherchez les « doublons »

Vous serez surpris. Premièrement, par la bienveillance des réponses. Deuxièmement, par la récurrence.
Si 4 personnes sur 7 utilisent les mots « calme », « structuré » ou « fiable », vous tenez quelque chose. Ce sont vos talents reconnus. Si votre collègue dit « tu es hyper créatif dans tes solutions » et que votre ami dit « tu as toujours des idées géniales pour les cadeaux », le talent sous-jacent est la créativité ou la capacité à « sortir du cadre ».
Ne rejetez aucun compliment. Notez tout. C’est votre or noir.


Qu’est-ce qu’une compétence transférable (et pourquoi c’est de l’or) ?

Maintenant qu’on a les talents (votre nature), parlons des compétences transférables (votre bagage). C’est le cœur de votre projet de reconversion.

1. Définition : Hard Skills vs. Soft Skills

* Les Hard Skills (Compétences techniques) : Ce sont les compétences spécifiques à un métier, apprises et mesurables. Ex : Coder en Java, faire une prise de sang, utiliser un logiciel de compta. Elles sont souvent *non-transférables* (un boulanger ne peut pas utiliser sa compétence « pétrir la pâte » dans un bureau).

* Les Soft Skills (Compétences comportementales) : Ce sont vos qualités humaines et relationnelles. Ex : La communication, la gestion du temps, l’adaptabilité, l’esprit d’équipe. C’est le ciment de votre vie pro.

Les compétences transférables sont un mix des deux : ce sont toutes les compétences (techniques ou comportementales) que vous avez acquises dans un contexte A, et qui ont de la valeur dans un contexte B.
Exemple : Gérer la caisse d’un magasin (Hard Skill) vous a appris la gestion de l’argent, la résistance au stress et la gestion des clients difficiles (Soft Skills). Ces 3 compétences sont 100% transférables à un poste de service client, de commercial, ou même de gestion de projet.

2. Pourquoi les recruteurs belges ne jurent que par ça

Les recruteurs savent qu’un Hard Skill peut s’apprendre en quelques mois. Par contre, une Soft Skill comme « l’autonomie » ou « l’esprit d’initiative », ça ne s’apprend pas en formation. On l’a ou on ne l’a pas.
Une étude citée par BECI (Adecco Group) est sans appel : 81% des recruteurs belges ont déjà refusé un candidat à cause d’un *manque* de soft skills. Ils préféreront toujours un candidat moins parfait techniquement mais qui est curieux, adaptable et bon communicant. Comme le souligne Le Forem dans ses analyses, ces compétences comportementales sont devenues un critère de sélection majeur en Wallonie et à Bruxelles.

3. Exemples de compétences transférables insoupçonnées

Voici les compétences les plus recherchées que vous possédez sûrement sans le savoir :

  • La gestion de projet : Vous avez organisé un mariage ? La fancy-fair de l’école ? C’est de la gestion de projet (budget, rétroplanning, coordination de prestataires).
  • L’adaptabilité / La flexibilité : Vous avez géré des clients changeant d’avis toutes les 5 minutes ? Vous avez jonglé entre télétravail et enfants malades ? C’est de l’adaptabilité.
  • La résolution de problèmes : Le PC qui plante, le fournisseur qui livre en retard, le client mécontent. Votre journée est remplie de résolution de problèmes.
  • La communication (orale et écrite) : Rédiger un e-mail clair et sans faute. Expliquer un problème complexe simplement. C’est une compétence reine.


Exercice 3 : Le « Traducteur » de Compétences (L’angle original)

C’est l’étape la plus fun et la plus révélatrice. On va prendre vos expériences non-professionnelles et les « traduire » en langage de recruteur. C’est là que se cachent vos meilleurs atouts, car ils sont uniques.

1. Traduire une expérience de bénévolat

Vous êtes trésorier du club de foot local ? Vous donnez un coup de main à la banque alimentaire ?
* Ce que vous écrivez (avant) : « Bénévole à la banque alimentaire. »
* Ce que le recruteur lit (après traduction) : « Gestion logistique de stocks de denrées périssables, coordination d’équipes de bénévoles (planning, formation), accueil et orientation d’un public en situation de précarité (empathie, gestion de l’agressivité). »
C’est tout de suite plus vendeur, non ?

2. Traduire un hobby ou une passion

C’est l’angle le plus sous-estimé.
* Votre hobby : « Je suis chef de guilde sur un jeu vidéo en ligne (MMORPG). »
* La traduction : « Leadership et animation d’une communauté de 40 personnes. Organisation d’événements hebdomadaires complexes (stratégie, répartition des rôles). Gestion de ressources (banque de guilde) et médiation de conflits internes. »

* Votre hobby : « Je tiens un blog de cuisine ou un compte Instagram sur la déco. »
* La traduction : « Création de contenu (rédaction, photo). Stratégie de publication et analyse d’audience (SEO, statistiques Instagram). Veille concurrentielle et identification des tendances. » Cela montre une créativité et un sens du détail qui sont parfaits pour un poste de visual merchandiser, par exemple.

3. Traduire un rôle familial (le plus tabou)

Vous avez élevé deux enfants ? Vous avez été aidant-proche pour un parent malade ? N’ayez pas honte de ces « trous » dans le CV, valorisez-les.
* Votre « rôle » : « Parent au foyer pendant 5 ans. »
* La traduction : « Gestion multi-projets au quotidien (planning, budget familial, logistique). Négociation et gestion de crise (gérer des conflits, des urgences). Pédagogie et transmission de savoir-être. Résilience et adaptabilité face aux imprévus. »
Ces compétences sont de l’or pur pour n’importe quel poste à responsabilités.


Comment valider et « prouver » ces nouvelles compétences ?

C’est bien beau d’avoir une liste. Maintenant, comment convaincre un recruteur qui ne vous croit que sur parole (ou sur diplôme) ? Il faut matérialiser ces compétences.

1. Le « Side Project » (Projet personnel)

Vous dites être bon en organisation ? Prouvez-le.
* Objectif : Devenir gestionnaire de projet.
* Action : Organisez un petit événement pour votre association locale. Créez un vrai rétroplanning, un budget Excel, et tenez-le.
* Résultat : En entretien, vous n’allez pas dire « Je suis organisé ». Vous direz : « J’ai géré un événement pour 50 personnes de A à Z avec 1500€ de budget. Voici le planning que j’ai utilisé. » C’est imparable.

2. La formation courte et ciblée

Vous avez identifié un talent pour la négociation (vous adoriez négocier avec les fournisseurs dans votre ancien job). Mais il vous manque la « caution » officielle.
* Action : Suivez une formation courte (3 jours, ou un certificat en ligne) sur les « techniques de négociation avancées ».
* Résultat : Vous validez votre talent inné par une compétence technique reconnue. Cela montre au recruteur que vous êtes proactif. C’est une compétence clé pour des métiers comme acheteur-acheteuse, où la négociation est centrale.

3. Le bénévolat stratégique

Le bénévolat n’est pas que de la charité, c’est aussi un terrain de jeu incroyable pour tester des compétences sans risque.
* Objectif : Vous voulez tester votre appétence pour le management.
* Action : Proposez-vous pour « coordonner l’équipe des nouveaux bénévoles » dans votre association.
* Résultat : Vous testez votre leadership, votre pédagogie, votre gestion des plannings. Si ça vous plaît, vous avez une expérience concrète à raconter. Si vous détestez, vous le savez sans avoir quitté votre job.


Intégrer ces découvertes dans votre projet de reconversion

Vous avez maintenant une liste de talents et de compétences transférables prouvées. C’est le moment de passer à l’action et de tout lier.

1. Mettre à jour son CV et son profil LinkedIn

Arrêtez avec les CV chronologiques basés sur les intitulés de poste. Passez au CV par compétences.
* Avant : « 2015-2024 : Employé administratif chez Dupont SPRL »
* Après (en-tête) : « Profil : Gestionnaire de projet – 10 ans d’expérience en coordination et optimisation de processus. »

Sous chaque expérience, listez vos *réalisations* en utilisant vos compétences traduites :
* « Gestion des plaintes clients » -> « Résolution de 80+ litiges par mois (négociation, diplomatie) avec une augmentation de 15% de la satisfaction client. »
* « Gestion des horaires » -> « Optimisation des plannings d’équipe (10 personnes) résultant en une réduction de 10% des heures supplémentaires. »

2. Le Bilan d’Orientation : L’étape pro pour tout connecter

Faire ces exercices seul, c’est bien. Mais c’est souvent le chaos. On a une liste de 50 compétences et on ne sait pas quel métier correspond. Le risque ? Se lancer dans une formation qui ne nous convient pas.
C’est là que notre diagnostic d’orientation Capital Talents prend tout son sens. Chez Trajektoire, notre boulot, c’est de prendre votre liste de talents bruts, de la passer au crible de tests psychométriques et d’entretiens approfondis, et de la faire correspondre à des secteurs et des métiers concrets en Belgique. On ne vous lâche pas avec une simple liste, on vous aide à tracer la carte.
Par exemple, votre talent « calme sous pression » et votre compétence « gestion des imprévus » sont peut-être le signe que vous seriez un excellent accompagnateur de train, un métier auquel vous n’auriez jamais pensé.

C’est souvent le regard extérieur et professionnel d’un conseiller qui permet de connecter les points. Ne restez pas seul avec vos questions. C’est un investissement sur vous-même.

3. Préparer son « pitch » de reconversion (L’histoire que vous racontez)

En entretien, on va vous poser la question : « Mais… pourquoi vous ? Vous venez d’un autre secteur. »
Ne vous excusez pas. Racontez une histoire cohérente.
Votre pitch : « Justement. Pendant 10 ans dans l’administratif, j’ai passé mon temps à résoudre des problèmes complexes pour les clients [Compétence : Résolution de pb]. J’ai adoré ce contact et cette adrénaline [Talent : Empathie, gestion du stress]. Aujourd’hui, je ne veux plus le faire *en support*, je veux le faire *en priorité*. C’est pourquoi je vise un poste de [Nouveau Métier], où ma capacité à gérer des situations tendues sera un atout direct. »
Vous voyez ? Vous n’êtes plus quelqu’un qui fuit un job, vous êtes quelqu’un qui court vers un projet logique.


Conclusion : Vous êtes plus riche que vous ne le pensez

Si vous ne devez retenir qu’une chose de cet article, c’est celle-ci : vous n’êtes pas votre intitulé de poste. Vous êtes un assemblage unique de talents naturels, de compétences acquises dans l’effort, et de passions qui vous animent. Votre job actuel n’est qu’une des nombreuses façons dont vous avez utilisé cet assemblage.
Chez Trajektoire, notre mission n’est pas de vous « trouver un job ». C’est de vous aider à redécouvrir cette richesse intérieure, à la nommer, à la valoriser, pour que vous puissiez trouver le *bon* job. Celui qui est aligné.
Alors oui, 1 Belge sur 4 veut changer d’air. Mais vous, maintenant, vous avez les outils pour ne pas seulement en rêver, mais pour commencer à le planifier. Le premier pas, ce n’est pas de chercher des offres d’emploi. Le premier pas, c’est de faire l’inventaire. Et cet inventaire, il commence aujourd’hui.


FAQ – Vos questions sur les talents cachés

1. Comment savoir si j’ai des talents cachés ?

C’est simple : si vous faites quelque chose facilement, que vous y prenez du plaisir, et que les autres vous complimentent ou vous demandent de l’aide pour cela, c’est un talent. Le « piège » est qu’il est « caché » parce qu’il est si naturel pour vous que vous pensez que ce n’est pas spécial. Utilisez l’exercice du feedback 360° (Exercice 2) pour les révéler.

2. Mes hobbies peuvent-ils vraiment devenir des compétences professionnelles ?

Absolument. C’est l’erreur la plus commune de les ignorer. Comme montré dans l’Exercice 3 (« Le Traducteur »), un hobby comme gérer une équipe de jeu vidéo ou tenir un blog démontre des compétences très recherchées : leadership, création de contenu, stratégie, organisation. Vous devez juste apprendre à les « traduire » en langage professionnel.

3. J’ai peur de ne rien savoir faire d’autre, que faire ?

C’est une peur, pas une réalité. C’est le symptôme typique du syndrome de l’imposteur ou d’un « blocage » de carrière. Vous savez faire des milliers de choses. Vous savez communiquer, vous adapter, résoudre des problèmes, gérer un budget (ne serait-ce que le vôtre). Commencez par l’Exercice 1 (L’autopsie) pour lister factuellement ce que vous avez accompli, même les petites choses. Vous serez surpris.

4. Comment parler de compétences transférables en entretien si elles ne sont pas sur mon CV ?

Elles *doivent* être sur votre CV ! Pas dans la section « hobbies », mais intégrées dans vos descriptions de poste (ex: « Coordination de la fancy-fair de l’école (gestion de 20 bénévoles, budget 5k€) » peut être mis sous « Autres expériences »). En entretien, utilisez la méthode STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat). Ne dites pas « Je suis organisé », dites « Dans mon bénévolat, (S) il fallait organiser la collecte. (T) Ma mission était de gérer les plannings. (A) J’ai mis en place un Google Sheet partagé. (R) Résultat, aucune absence et 10% de dons en plus. » C’est concret.

5. Le bilan de compétences (ou d’orientation) est-il vraiment utile pour trouver ses talents ?

C’est son but principal. Les exercices de cet article sont un bon début. Mais notre bilan d’orientation personnalisé va plus loin : il utilise des outils psychométriques validés pour identifier vos talents innés (ceux que vous ne voyez pas) et vos moteurs de motivation profonde. Un conseiller vous aide ensuite à faire le lien entre ces résultats, vos compétences transférables et la réalité du marché du travail belge. C’est un accélérateur puissant pour éviter de se tromper de voie.

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