Le mythe selon lequel il faut absolument un diplôme universitaire pour gagner correctement sa vie est bel et bien révolu. En Wallonie, de nombreux métiers accessibles avec un diplôme de secondaire, une formation courte ou un apprentissage en alternance offrent des salaires attractifs et des perspectives d’évolution intéressantes. Avec un salaire moyen belge qui s’élève à 4.318 euros brut par mois en 2024, les travailleurs sans diplôme de l’enseignement supérieur gagnent en moyenne 3.215 euros brut mensuellement, et cette rémunération a connu une hausse impressionnante de 19% depuis 2020.
Cette réalité témoigne d’une évolution du marché du travail belge où les compétences techniques, l’expérience pratique et la motivation priment parfois sur les longues études théoriques. Le Forem recense aujourd’hui 162 métiers en pénurie en Wallonie, dont la majorité sont accessibles sans master ni bachelier. Que vous cherchiez à vous reconvertir, à entrer rapidement sur le marché du travail ou simplement à explorer vos options, ce classement vous présente les métiers les mieux rémunérés accessibles sans diplôme universitaire.
Les métiers du transport et de la logistique : salaires solides et demande élevée
Le secteur du transport connaît une croissance continue et offre des opportunités remarquables pour ceux qui n’ont pas suivi d’études supérieures. Ces métiers se caractérisent par une forte demande, des salaires compétitifs et des possibilités d’évolution vers des postes à responsabilité.
Pilote de ligne : le métier le mieux payé sans master
Avec un salaire moyen de 4.700 euros brut par mois, le métier de pilote de ligne arrive en tête de notre classement. Contrairement aux idées reçues, devenir pilote ne nécessite pas de diplôme universitaire. La formation se déroule en école de pilotage agréée (environ 18 à 24 mois) et aboutit à l’obtention de licences de pilote professionnel.
Formation requise : Licence de pilote professionnel (CPL) + qualification de vol aux instruments (IR)
Durée de formation : 18 à 24 mois en école agréée
Évolution possible : Commandant de bord, instructeur de vol, pilote long-courrier
Chauffeur poids lourds : un métier en pénurie avec de belles perspectives
Les chauffeurs poids lourds gagnent en moyenne 2.500 euros brut par mois. Ce métier figure parmi les fonctions critiques en Wallonie, ce qui signifie que les opportunités d’emploi sont nombreuses. Avec le permis C et la formation professionnelle obligatoire, vous pouvez rapidement accéder à ce secteur porteur.
Conducteur de train : stabilité et avantages du secteur ferroviaire
La SNCB recrute régulièrement des conducteurs de train avec un salaire de départ attractif d’environ 2.800 euros brut, pouvant évoluer jusqu’à 4.000 euros avec l’ancienneté. La formation est entièrement prise en charge par l’employeur et dure environ 12 à 18 mois.
Les métiers techniques du bâtiment et de l’industrie : compétences recherchées
Le secteur de la construction représente à lui seul 44 métiers en pénurie sur les 162 recensés par le Forem en 2024. Cette réalité se traduit par des salaires compétitifs et d’excellentes conditions de recrutement pour les professionnels qualifiés.
Technicien HVAC : l’expertise climatique très demandée
Les techniciens en chauffage, ventilation et climatisation (HVAC) peuvent compter sur un salaire moyen de 2.431 euros brut par mois. Avec la transition énergétique et les exigences croissantes en matière d’efficacité énergétique, ce métier connaît une demande explosive. Un diplôme d’études secondaires techniques et une formation professionnelle suffisent pour débuter.
Salaire de départ : 2.200 à 2.400 euros brut/mois
Après 5 ans d’expérience : 2.800 à 3.200 euros brut/mois
Spécialisations possibles : Énergies renouvelables, pompes à chaleur, systèmes intelligents
Électricien : un métier technique toujours d’actualité
Les électriciens gagnent environ 2.158 euros brut par mois en début de carrière, avec une progression significative possible. Ce métier en pénurie offre de nombreuses spécialisations : électricité industrielle, domotique, énergies renouvelables ou maintenance. Un CESS professionnel en électricité est le seul prérequis pour débuter.
Installateur sanitaire et thermique : des compétences essentielles
Les installateurs sanitaires et thermiques commencent avec un salaire d’environ 2.100 euros brut, qui peut rapidement atteindre 2.800 à 3.000 euros avec l’expérience. La possibilité de s’installer à son compte offre des perspectives de revenus encore plus intéressantes, avec des revenus nets mensuels pouvant dépasser les 4.000 euros pour les indépendants établis.
Les métiers de la santé accessibles sans master : vocation et sécurité
Le secteur de la santé offre plusieurs métiers bien rémunérés accessibles avec un bachelier professionnalisant de 3 ans ou une formation courte. C’est un domaine qui allie sens du service, stabilité d’emploi et perspectives d’évolution.
Infirmier en soins généraux : un bachelier professionnalisant
Les infirmiers en soins généraux débutent avec un salaire d’environ 2.800 euros brut, qui évolue rapidement grâce aux barèmes IFIC en vigueur dans le secteur de la santé. Après 10 ans de carrière, un infirmier peut atteindre 3.800 à 4.200 euros brut selon son secteur d’activité et ses spécialisations.
« Le secteur infirmier connaît une pénurie chronique en Belgique, ce qui garantit non seulement un emploi rapide après la formation, mais aussi d’excellentes conditions de travail et de nombreuses primes.
Aide-soignant : entrée rapide dans le secteur de la santé
Avec une formation de 12 à 18 mois, les aides-soignants débutent aux alentours de 2.400 euros brut par mois. Ce métier en forte demande permet d’accéder rapidement à l’emploi et offre la possibilité de se spécialiser ou de poursuivre vers le bachelier en soins infirmiers par la suite.
Ambulancier : urgence et adrénaline au quotidien
Les ambulanciers peuvent compter sur un salaire de départ d’environ 2.300 euros brut, avec des primes substantielles pour les gardes et le travail de nuit. La formation dure environ 6 mois et combine théorie et pratique intensive.
Les métiers de la sécurité et des services publics : stabilité garantie
Les services publics et le secteur de la sécurité offrent des conditions d’emploi particulièrement attractives, avec la garantie de l’emploi, un statut stable et des avantages sociaux nombreux.
Agent de police : servir et protéger avec un bon salaire
Les agents de police débutent avec un salaire brut d’environ 2.800 euros, qui évolue rapidement jusqu’à atteindre 3.500 à 4.000 euros en milieu de carrière. La formation de base dure 12 mois et est entièrement rémunérée. Le métier offre de nombreuses spécialisations possibles : brigade canine, circulation, intervention, investigation…
Pompier : courage récompensé
Les pompiers professionnels bénéficient d’un salaire de départ autour de 2.600 euros brut, augmentant jusqu’à 3.800 euros et plus avec l’ancienneté et les primes. La formation intensive dure environ 6 mois et comprend des aspects physiques, techniques et médicaux.
Contrôleur aérien : technicité et responsabilité
Les contrôleurs aériens figurent parmi les métiers les mieux payés sans diplôme universitaire, avec des salaires pouvant atteindre 4.500 à 5.500 euros brut après quelques années d’expérience. L’accès se fait sur concours et la formation très sélective dure environ 18 mois à Skeyes (anciennement Belgocontrol).
Les métiers du commerce et de l’immobilier : commission et évolution
Les métiers commerciaux offrent souvent une rémunération composée d’un fixe et de commissions, permettant aux meilleurs vendeurs de dépasser largement les salaires moyens. C’est crucial : la motivation et les compétences relationnelles priment sur les diplômes.
Agent immobilier : commissions attractives
Les agents immobiliers débutent avec un salaire fixe modeste (1.800 à 2.200 euros), mais les commissions peuvent faire grimper le revenu total à 3.000 à 5.000 euros par mois, voire plus pour les agents expérimentés ou indépendants. La formation IPI (Institut Professionnel des agents Immobiliers) dure environ 18 mois et peut se suivre en cours du soir.
Avantages du métier :
- ➔Autonomie dans l’organisation du travail
- ➔Revenus non plafonnés grâce aux commissions
- ➔Possibilité de travailler en indépendant
- ➔Métier relationnel et varié
Commercial en B2B : négociation et relationnel
Les commerciaux B2B expérimentés peuvent atteindre des rémunérations de 3.500 à 5.000 euros par mois en combinant fixe et variable. Les secteurs porteurs comme l’IT, l’industrie ou les services aux entreprises offrent les meilleures opportunités.
Technico-commercial : double compétence valorisée
Les technico-commerciaux, qui allient expertise technique et compétences commerciales, sont particulièrement recherchés dans l’industrie, l’informatique et l’énergie. Leur salaire moyen tourne autour de 3.200 à 4.000 euros brut, avec des commissions substantielles possibles.
Les métiers de l’HoReCa : passion et évolution rapide
Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration figure parmi les secteurs en pénurie en Wallonie, avec 8 métiers recensés dans la liste 2024 du Forem. Absolument, c’est un secteur qui recrute massivement et offre des opportunités d’évolution rapide pour les travailleurs motivés.
Chef de cuisine : créativité et responsabilité
Les chefs de cuisine expérimentés gagnent entre 2.800 et 4.000 euros brut par mois selon la taille et le standing de l’établissement. La progression est rapide : commis de cuisine (1.900€), cuisinier (2.200€), chef de partie (2.600€), puis chef de cuisine.
Maître d’hôtel : excellence du service
Les maîtres d’hôtel dans les établissements haut de gamme peuvent prétendre à des salaires de 2.800 à 3.500 euros brut, auxquels s’ajoutent souvent les pourboires qui peuvent représenter un complément non négligeable.
Sommelier : expertise des vins et spiritueux
Les sommeliers qualifiés sont rares et très recherchés. Dans les restaurants gastronomiques et les hôtels de luxe, leur salaire peut atteindre 3.000 à 4.000 euros brut, avec des opportunités de consulting et de formation qui augmentent encore les revenus.
Les métiers de l’artisanat et des services : indépendance et savoir-faire
L’artisanat offre une voie royale vers l’indépendance professionnelle. Après quelques années d’expérience, de nombreux artisans choisissent de s’installer à leur compte, ce qui permet souvent de doubler voire tripler les revenus par rapport au salariat.
Plombier : un métier en or
Les plombiers salariés gagnent en moyenne 2.300 à 2.800 euros brut, mais les plombiers indépendants affichent des revenus nets mensuels de 3.500 à 5.000 euros pour ceux qui sont bien établis. Le métier reste en pénurie malgré les salaires attractifs.
Menuisier : le bois comme passion
Les menuisiers qualifiés commencent à environ 2.100 euros brut, mais peuvent rapidement atteindre 2.800 à 3.200 euros avec l’expérience. Les menuisiers spécialisés (cuisines haut de gamme, ébénisterie, restauration) peuvent facturer des prestations très lucratives en indépendant.
Carreleur et maçon : le bâtiment qui construit des carrières
Les carreleurs et maçons salariés perçoivent entre 2.200 et 2.700 euros brut. En indépendant, un artisan expérimenté peut facilement dépasser les 4.000 euros nets par mois, surtout durant les périodes de forte activité.
Les nouveaux métiers du numérique : pas tous universitaires
En réalité, le secteur du numérique n’exige pas toujours un diplôme universitaire. Plusieurs formations courtes et bootcamps permettent d’accéder rapidement à des postes techniques bien rémunérés, à condition d’avoir la passion et la volonté d’apprendre en continu.
Technicien informatique et helpdesk
Les techniciens informatiques débutent aux alentours de 2.200 euros brut, mais peuvent rapidement atteindre 3.000 à 3.500 euros en se spécialisant (réseaux, cybersécurité, systèmes). Les formations courtes de 6 à 12 mois suffisent souvent pour décrocher un premier emploi.
Développeur web junior après bootcamp
Les bootcamps de développement web (3 à 6 mois intensifs) permettent d’accéder à des postes de développeur junior avec un salaire de départ entre 2.400 et 3.000 euros brut. Avec 2-3 ans d’expérience, les développeurs autodidactes ou issus de bootcamp atteignent facilement 3.500 à 4.500 euros.
Technicien de maintenance IT
Ce métier en pénurie offre des salaires de 2.400 à 3.200 euros brut pour les profils expérimentés. La formation peut se faire via l’enseignement de promotion sociale ou des certifications professionnelles (CompTIA, Cisco, Microsoft).
Comment accéder à ces métiers : formations et parcours en Belgique
La Belgique, et particulièrement la Wallonie, dispose d’un écosystème de formation riche et varié pour accéder à ces métiers bien rémunérés. Plusieurs voies s’offrent à vous selon votre situation et votre projet professionnel.
L’enseignement de promotion sociale : se former en travaillant
L’enseignement de promotion sociale permet de suivre des formations qualifiantes en cours du soir ou en horaire décalé, tout en travaillant. Plus de 150 établissements proposent des formations dans tous les domaines : construction, électricité, informatique, soins de santé, commerce… Les formations sont reconnues par la Fédération Wallonie-Bruxelles et souvent quasi gratuites (quelques centaines d’euros maximum).
Les formations du Forem : gratuites et rémunérées
Le Forem propose 209 formations dédiées aux métiers en pénurie, dont la majorité sont entièrement gratuites et donnent droit au maintien des allocations de chômage. Certaines formations intensives permettent même d’obtenir une dispense de disponibilité, vous permettant de vous concentrer pleinement sur votre apprentissage.
Les « Coups de poing pénurie » : Il s’agit de formations intensives sur mesure créées en collaboration directe avec les entreprises qui recrutent. Le taux d’insertion professionnelle dépasse souvent les 80% à l’issue de ces formations. En 2024, le Forem prévoit au minimum 50 opérations de ce type.
L’alternance et l’apprentissage : apprendre en gagnant sa vie
L’IFAPME (Institut wallon de Formation en Alternance et des indépendants et Petites et Moyennes Entreprises) propose des formations en alternance pour plus de 200 métiers. Vous apprenez le métier directement en entreprise tout en suivant des cours théoriques, et vous êtes rémunéré pendant votre formation. C’est la voie royale pour les métiers artisanaux et techniques.
Les perspectives d’évolution : de l’ouvrier au chef d’entreprise
Un des grands avantages de ces métiers est qu’ils offrent des perspectives d’évolution concrètes, souvent plus rapides que dans les carrières universitaires traditionnelles. Voici les principales trajectoires possibles.
Devenir indépendant ou créer sa propre entreprise
Après 3 à 5 ans d’expérience dans un métier technique (plomberie, électricité, menuiserie, carrelage…), vous pouvez obtenir votre gestion de base et lancer votre activité indépendante. Les revenus peuvent alors doubler voire tripler par rapport au salariat. C’est crucial : l’indépendance nécessite aussi des compétences en gestion, comptabilité et commercial, mais elle offre une liberté et un potentiel de revenus incomparables.
Évoluer vers des postes de chef d’équipe ou contremaître
Dans les secteurs de la construction, de l’industrie et du transport, les bons professionnels peuvent rapidement évoluer vers des postes de chef d’équipe, avec des responsabilités managériales et une augmentation salariale de 500 à 800 euros brut. Les contremaîtres et chefs de chantier expérimentés atteignent facilement 3.500 à 4.500 euros brut par mois.
Se spécialiser dans des niches très rémunératrices
La spécialisation est souvent la clé pour augmenter significativement ses revenus. Par exemple, un électricien qui se spécialise en domotique haut de gamme, un plombier expert en pompes à chaleur géothermiques, ou un menuisier qui maîtrise les cuisines sur mesure peuvent facturer des prestations premium et se démarquer de la concurrence.
Les aides et incitants financiers pour se former
La Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles ont mis en place plusieurs dispositifs pour encourager la formation aux métiers en pénurie. Ces aides peuvent rendre votre projet de reconversion beaucoup plus accessible financièrement.
L’allocation métier en pénurie
Si vous êtes demandeur d’emploi inoccupé depuis plus d’un an et que vous décrochez un emploi dans un métier en pénurie, vous pouvez conserver 25% de votre allocation de chômage pendant trois mois en complément de votre nouveau salaire. C’est un coup de pouce bienvenu pour faciliter la transition.
Le Passeport Drive : financement du permis de conduire
Pour les métiers nécessitant un permis de conduire (chauffeur poids lourds, technicien itinérant, commercial…), le Forem propose le Passeport Drive qui finance l’obtention du permis B ou AM si vous suivez ou terminez une formation qualifiante d’au moins quatre semaines.
Le congé-éducation payé
Les salariés du secteur privé peuvent bénéficier jusqu’à 180 heures de congé-éducation payé par an pour suivre une formation qualifiante, y compris pour se former à un métier en pénurie. Cela permet de se former sans perte de salaire, un avantage considérable pour ceux qui souhaitent se reconvertir en douceur.
Tableau récapitulatif : Top 20 des métiers et leurs salaires
| Métier | Salaire de départ (brut) | Après 5-10 ans | Formation |
|---|---|---|---|
| Pilote de ligne | 3.500€ | 4.700€+ | 18-24 mois |
| Contrôleur aérien | 3.200€ | 4.500-5.500€ | 18 mois (Skeyes) |
| Infirmier en soins généraux | 2.800€ | 3.800-4.200€ | Bachelier 3 ans |
| Agent de police | 2.800€ | 3.500-4.000€ | 12 mois |
| Chef de cuisine | 2.400€ | 2.800-4.000€ | 2-3 ans |
| Conducteur de train | 2.800€ | 3.500-4.000€ | 12-18 mois |
| Pompier professionnel | 2.600€ | 3.200-3.800€ | 6 mois |
| Chauffeur poids lourds | 2.300€ | 2.500-2.800€ | Permis C + CAP |
| Technicien HVAC | 2.200€ | 2.800-3.200€ | CESS technique |
| Aide-soignant | 2.400€ | 2.700-3.000€ | 12-18 mois |
| Développeur web (bootcamp) | 2.400€ | 3.500-4.500€ | 3-6 mois intensif |
| Agent immobilier | 1.800€ + comm. | 3.000-5.000€ | Formation IPI 18 mois |
| Commercial B2B | 2.200€ + comm. | 3.500-5.000€ | CESS + expérience |
| Électricien | 2.100€ | 2.600-3.000€ | CESS professionnel |
| Installateur sanitaire | 2.100€ | 2.800-3.000€ | Alternance/IFAPME |
| Ambulancier | 2.300€ | 2.700-3.100€ | 6 mois |
| Carreleur | 2.200€ | 2.600-2.900€ | Alternance/IFAPME |
| Maçon | 2.200€ | 2.700-3.100€ | Alternance/IFAPME |
| Menuisier | 2.100€ | 2.800-3.200€ | Alternance/IFAPME |
| Technicien informatique | 2.200€ | 3.000-3.500€ | 6-12 mois |
Note : Les salaires indiqués sont des moyennes en Belgique et peuvent varier selon la région, la taille de l’entreprise et le secteur d’activité. Pour les métiers avec commissions, le salaire total peut largement dépasser les montants indiqués.
Foire aux questions (FAQ)
Peut-on vraiment gagner correctement sa vie sans diplôme universitaire ?
Absolument ! Les statistiques officielles de Statbel montrent que les travailleurs sans diplôme de l’enseignement supérieur gagnent en moyenne 3.215 euros brut par mois en Belgique, soit seulement 17% de moins que la moyenne nationale. De plus, leurs salaires ont augmenté de 19% depuis 2020, la plus forte hausse de toutes les catégories. Certains métiers techniques, comme pilote de ligne, contrôleur aérien ou technicien spécialisé, offrent même des salaires supérieurs à ceux de nombreux bacheliers.
Quels sont les secteurs qui recrutent le plus en Wallonie pour ces profils ?
D’après la liste 2024 du Forem, les secteurs qui connaissent les plus fortes pénuries sont la construction (44 métiers en pénurie), l’industrie, l’HoReCa (8 métiers), les soins de santé, le transport et la logistique. Ces secteurs offrent non seulement de nombreuses opportunités d’emploi, mais aussi des conditions de recrutement favorables et des salaires en hausse pour attirer les candidats.
Comment financer ma formation si je suis demandeur d’emploi ?
Plusieurs dispositifs existent en Wallonie. Les formations du Forem sont entièrement gratuites et vous conservez vos allocations de chômage pendant la formation. Pour certains métiers en pénurie, vous pouvez obtenir une dispense de disponibilité qui vous libère de l’obligation de recherche active d’emploi. L’enseignement de promotion sociale coûte très peu (quelques centaines d’euros maximum). Enfin, si vous travaillez déjà, le congé-éducation payé vous permet de vous former en conservant votre salaire.
Combien de temps faut-il pour se former à un de ces métiers ?
La durée varie énormément selon le métier choisi. Pour certains métiers techniques (ambulancier, pompier, technicien IT), comptez 6 à 12 mois de formation intensive. Pour les métiers artisanaux en alternance (électricien, plombier, menuisier), la formation dure généralement 2 à 3 ans mais vous gagnez de l’argent dès le début. Les bacheliers professionnalisants (infirmier) prennent 3 ans. Enfin, certains métiers comme pilote de ligne nécessitent 18 à 24 mois de formation spécialisée.
Est-il trop tard pour se reconvertir à 35, 40 ou 45 ans ?
En réalité, il n’est jamais trop tard pour se reconvertir ! Beaucoup de ces métiers valorisent l’expérience de vie, la maturité et la motivation plus que l’âge. Les formations courtes (6 mois à 2 ans) sont parfaitement adaptées aux adultes en reconversion. Le Forem et l’enseignement de promotion sociale accueillent de nombreux candidats de 35 à 50 ans qui réussissent brillamment leur reconversion. L’important est d’avoir un projet clair et la motivation nécessaire. Faites notre bilan d’orientation personnalisé pour identifier le métier qui correspond vraiment à votre profil et vos aspirations.
Conclusion : oser les métiers techniques et artisanaux
Les chiffres sont sans appel : il est parfaitement possible de construire une carrière solide et bien rémunérée sans passer par l’université. Avec 162 métiers en pénurie en Wallonie, dont la majorité accessibles sans diplôme supérieur, les opportunités n’ont jamais été aussi nombreuses. Les salaires des travailleurs sans diplôme universitaire ont augmenté de 19% depuis 2020, preuve que ces métiers sont de plus en plus valorisés.
Que vous soyez jeune en fin de secondaire, adulte en reconversion, ou demandeur d’emploi cherchant une nouvelle voie, les métiers techniques, artisanaux et de services offrent des perspectives concrètes. La clé du succès réside dans trois éléments : choisir un métier qui vous correspond vraiment, vous former sérieusement, et rester ouvert aux évolutions et spécialisations possibles.
C’est crucial de ne pas sous-estimer ces métiers sous prétexte qu’ils ne nécessitent pas de diplôme universitaire. Un plombier ou un électricien qualifié peut gagner autant, voire plus, qu’un employé de bureau avec un master. Un pilote de ligne gagne plus que la plupart des cadres. Un chef de cuisine passionné peut créer son restaurant et réussir brillamment. Ces métiers demandent du savoir-faire, de la rigueur et de l’engagement, mais ils offrent en retour une vraie reconnaissance professionnelle et financière.
Correction lien CTA WordPress Gem personnaliséPour aller plus loin dans votre réflexion, Trajektoire vous propose un accompagnement personnalisé. Grâce à notre méthodologie combinant tests psychométriques validés scientifiquement et entretiens individuels, nous vous aidons à identifier précisément les métiers qui correspondent à votre personnalité, vos valeurs et vos aspirations. Ne laissez pas les préjugés vous empêcher d’accéder à un métier qui pourrait vous épanouir et bien vous faire vivre.
Sources : Statbel (Office belge de statistique), Le Forem (Service wallon de l’emploi et de la formation), Baromètre des Salaires Jobat 2024, Indeed Belgique, RTBF Actus.