Travel Manager / Responsable des voyages d'affaires : Le Guide Complet du Métier en Belgique

En Belgique, un Travel Manager débutant peut espérer un salaire brut mensuel entre 2.900€ et 3.600€. Avec plusieurs années d'expérience, la rémunération augmente significativement pour atteindre 4.000€ à 6.500€ brut/mois. Ce salaire est souvent complété par des avantages extra-légaux comme une voiture de société, des chèques-repas, une assurance groupe et un bonus annuel lié aux économies réalisées.

Un Bachelier en Gestion du Tourisme ou en Management Hôtelier, obtenu dans une Haute École belge, est la voie la plus courante. Pour des postes à haute responsabilité, un Master en Sciences de gestion ou en Ingénieur de gestion est très apprécié. Des formations plus courtes via l'IFAPME ou des certifications professionnelles peuvent aussi être une porte d'entrée pour des postes d'assistant.

La négociation est la compétence clé pour obtenir les meilleurs tarifs. Une organisation sans faille et une grande rigueur sont essentielles pour gérer la complexité des déplacements. La maîtrise de l'anglais est obligatoire. Enfin, une excellente gestion du stress et une grande réactivité sont nécessaires pour faire face aux imprévus qui sont fréquents dans ce domaine.

Les Travel Managers travaillent principalement dans les grandes entreprises multinationales et les PME qui ont une forte activité à l'international. On les trouve aussi dans les agences de voyages d'affaires (TMC), les institutions européennes basées à Bruxelles, et les grandes ONG. Le secteur public, via des organismes comme le SPF Affaires étrangères, emploie également des gestionnaires de voyages.

Un Travel Manager peut évoluer vers des postes de Global Travel Manager, supervisant les voyages pour plusieurs pays ou continents. D'autres évolutions possibles incluent des postes de direction dans les achats (Category Manager), de responsable des services généraux (Facility Manager) ou de direction au sein d'une agence de voyages d'affaires. La gestion d'équipe est une évolution naturelle du poste.

Oui, le télétravail est tout à fait possible et de plus en plus courant pour ce métier. La plupart des outils (SBT, plateformes de reporting) sont accessibles en ligne. Cependant, une présence régulière au bureau reste souvent nécessaire pour les réunions stratégiques, les rencontres avec les fournisseurs et le maintien du lien avec les équipes et les voyageurs.

Ce n'est pas obligatoire, mais c'est un atout considérable. Une première expérience dans une agence de voyages d'affaires (TMC) permet d'acquérir une connaissance approfondie des systèmes de réservation (GDS), des fournisseurs et des mécanismes de tarification. C'est une excellente école pour comprendre les rouages techniques du métier avant de passer côté entreprise.

Le défi majeur est d'intégrer la durabilité (RSE) dans la politique de voyage, en trouvant un équilibre entre l'impact écologique et les contraintes budgétaires. La sécurité des voyageurs (Duty of Care) dans un contexte mondial instable est une autre priorité. Enfin, la digitalisation et l'analyse de données (Data Analytics) sont devenues cruciales pour optimiser les coûts et justifier la valeur ajoutée du poste.