Commissionnaire de transport : Le Guide Complet du Métier en Belgique

En Belgique, un commissionnaire de transport débutant peut s'attendre à un salaire brut mensuel entre 2.700€ et 3.300€. Avec plusieurs années d'expérience et des compétences spécialisées (douane, matières dangereuses), le salaire peut grimper entre 3.600€ et 4.900€, voire plus pour des postes à haute responsabilité. Des primes de performance ou liées aux résultats sont également fréquentes dans le secteur.

La voie la plus courante est un Bachelier en Commerce Extérieur ou en Gestion des Transports et Logistique. Ces formations de 3 ans sont proposées dans de nombreuses Hautes Écoles en Wallonie et à Bruxelles. Il est aussi possible de suivre des formations plus courtes et professionnalisantes via l'IFAPME, le SFPME ou le FOREM, qui offrent des parcours très concrets et appréciés des employeurs.

Le travail s'effectue majoritairement dans un bureau, souvent en open space, ce qui peut être bruyant. Les journées sont rythmées par les appels téléphoniques et les e-mails. Les horaires sont généralement réguliers, mais une grande flexibilité est requise pour gérer les urgences, qui peuvent survenir à tout moment en raison des décalages horaires et des imprévus du transport. La résistance au stress est donc une qualité indispensable.

Les opportunités sont nombreuses et concentrées dans les grands pôles logistiques du pays. On retrouve beaucoup d'emplois autour du port d'Anvers-Bruges, des aéroports de Zaventem (Bruxelles) et Liège, ainsi que le long des grands axes autoroutiers dans le Hainaut et le Brabant Wallon. De nombreuses entreprises de transport et de logistique y ont leurs sièges et leurs plateformes opérationnelles.

Les débouchés sont excellents car la Belgique est une plaque tournante de la logistique en Europe. Après quelques années, un commissionnaire peut évoluer vers des postes de responsable d'équipe, responsable d'agence, ou se spécialiser dans un domaine pointu comme la douane, le fret aérien ou le transport de produits spécifiques. Il est également possible de devenir acheteur transport pour une grande entreprise ou de se lancer comme indépendant.

Oui, elle est absolument cruciale. La maîtrise de l'anglais est indispensable pour communiquer avec les partenaires internationaux. En Belgique, la connaissance du néerlandais est un atout majeur, voire une exigence, pour collaborer avec les entreprises flamandes, notamment celles du port d'Anvers. La connaissance de l'allemand ou d'autres langues est un plus très apprécié.

Le transporteur est celui qui possède les moyens de transport (camions, avions, etc.) et qui exécute physiquement le déplacement de la marchandise. Le commissionnaire de transport, lui, est un organisateur. Il ne possède pas forcément les véhicules mais il conçoit et achète les prestations de transport les plus adaptées pour son client, en agissant comme un véritable architecte de la chaîne logistique.

Une bonne maîtrise des outils bureautiques, en particulier Excel et Outlook, est fondamentale. De plus, les entreprises utilisent des logiciels spécialisés comme les TMS (Transport Management System) et les ERP. Il n'est pas nécessaire de savoir les programmer, mais il faut être capable de les utiliser de manière efficace. Une grande aisance avec les outils numériques est donc un prérequis pour être performant.