Technicien(ne) en maintenance des systèmes automatisés : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement avec l'expérience et le secteur. Un débutant démarre entre 2.400€ et 2.800€ brut/mois. Avec 5-10 ans d'expérience, un expert en maintenance industrielle peut gagner entre 3.000€ et 4.200€ brut. À cela s'ajoutent souvent des primes de pause, des chèques-repas, une assurance hospitalisation et parfois une voiture de société, ce qui rend le package global très attractif.

La voie la plus directe est le Bachelier (Graduat) en Électromécanique, option Automatisme. Un CESS technique (TQ) ou professionnel (7P) en électricité-automation est aussi une excellente porte d'entrée. Pour se spécialiser, les formations de l'IFAPME ou des centres de compétence du FOREM comme Technocampus sont très réputées auprès des employeurs.

L'API (ou PLC en anglais) est le cerveau de la machine. C'est un ordinateur industriel que le technicien en automatisme programme pour contrôler les moteurs, les capteurs et les actionneurs d'une ligne de production. La maîtrise de la programmation d'API (marques comme Siemens, Rockwell, Schneider) est une compétence clé et très recherchée.

Oui, c'est un métier en pénurie. Il y a une très forte demande pour l'emploi en maintenance industrielle en Wallonie, notamment dans les provinces de Liège et du Hainaut. Les entreprises peinent à recruter des profils qualifiés, ce qui donne un fort pouvoir de négociation aux candidats.

Les deux métiers sont très proches. L'électromécanicien a une base plus large en mécanique et électricité. Le technicien en automatisme, ou l'électromécanicien automaticien, est plus spécialisé dans la partie 'intelligente' des machines : programmation des automates, réseaux industriels et régulation. Souvent, les techniciens sont polyvalents.

Il peut l'être. Le dépannage d'une ligne de production automatisée peut nécessiter de travailler dans des positions inconfortables, de soulever des pièces lourdes et de travailler dans des environnements bruyants ou sales. Cependant, une grande partie du travail est aussi de l'analyse et de la programmation sur ordinateur.

Après plusieurs années d'expérience, un bon technicien peut évoluer vers des postes de chef d'équipe maintenance, de gestionnaire de projet (pour l'installation de nouvelles machines), de spécialiste en automation (expert technique référent) ou même de formateur technique au sein de l'entreprise ou dans un centre de formation.

Oui, une bonne base est indispensable. Il faut avoir un esprit logique et une bonne compréhension des principes électriques, mécaniques et physiques pour diagnostiquer les pannes. La capacité à lire et interpréter des schémas techniques est également fondamentale pour un professionnel des automates programmables.

Dans la plupart des environnements de production qui tournent 24/7, oui. Le système d'astreintes (gardes) fait partie intégrante du métier. Cela signifie être disponible sur appel en dehors des heures de travail normales pour intervenir en cas de panne urgente. Ces astreintes sont bien sûr rémunérées en conséquence.

En Belgique, le marché est dominé par Siemens (avec sa gamme S7 et son logiciel TIA Portal), qui est très présent dans de nombreuses industries. Rockwell Automation (Allen-Bradley) est aussi très répandu, notamment dans les secteurs pharma et agro-alimentaire. Schneider Electric et Beckhoff sont également des acteurs importants. Connaître au moins une de ces plateformes est un atout majeur.