Ascensoriste (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Un ascensoriste débutant gagne environ 2.400€ brut par mois. Avec de l'expérience, le salaire peut monter à 3.500€ brut. À cela s'ajoutent des avantages importants comme une camionnette de service, un smartphone, et surtout des primes pour les services d'astreinte (garde) qui peuvent considérablement augmenter le revenu mensuel.

La voie la plus directe est une formation en alternance via l'IFAPME ou le SFPME après le secondaire. Un CESS technique ou professionnel en électromécanique est une excellente base. Le FOREM propose aussi des formations qualifiantes pour les demandeurs d'emploi. Un Bachelier en électromécanique permet d'accéder plus rapidement à des postes à responsabilités.

Oui, le permis de conduire B est absolument indispensable. L'ascensoriste se déplace toute la journée avec une camionnette de service contenant son matériel et ses pièces de rechange pour se rendre sur les différents sites d'intervention. Sans permis, il est impossible d'exercer ce métier.

L'astreinte est une période (soir, nuit, week-end) durant laquelle le technicien doit rester disponible pour intervenir en cas d'urgence, comme une personne bloquée dans une cabine. Ces gardes fonctionnent par rotation entre les techniciens et sont rémunérées par des primes spécifiques, qu'il y ait une intervention ou non.

Après plusieurs années d'expérience sur le terrain, un monteur d'ascenseurs peut évoluer vers des postes de chef d'équipe, de superviseur technique, de formateur pour les nouveaux arrivants, ou se spécialiser dans des technologies complexes (ascenseurs à grande vitesse, systèmes de gestion de flotte). Certains deviennent experts techniques ou gestionnaires de projets de modernisation.

Le métier comporte des risques (électriques, mécaniques, chutes), mais ils sont très encadrés par des normes de sécurité strictes. Le port des équipements de protection individuelle (EPI) est obligatoire et les techniciens sont formés en continu aux procédures de sécurité. La rigueur et le respect des consignes sont essentiels pour travailler sans danger.

Une bonne condition physique est nécessaire car le métier implique de manipuler des charges parfois lourdes et de travailler dans des positions inconfortables. Cependant, l'utilisation d'outils de levage et les bonnes pratiques de manutention permettent de limiter les efforts les plus intenses. Ce n'est pas un métier de force pure, mais d'endurance.

Les quatre leaders mondiaux, surnommés les 'Big Four' (Otis, Schindler, Kone, Thyssenkrupp), sont les plus gros employeurs d'ascensoristes en Belgique. Il existe aussi de nombreuses PME belges très actives dans le secteur, qui offrent souvent un cadre de travail plus familial.

C'est un atout majeur, surtout pour travailler à Bruxelles ou dans sa périphérie. La connaissance du néerlandais ouvre beaucoup plus d'opportunités et est souvent exigée pour les postes basés dans la capitale. En Wallonie, le français est suffisant, mais des notions d'anglais technique peuvent être utiles pour lire la documentation.

La technologie rend le métier plus pointu. Les ascenseurs modernes sont connectés à internet (IoT), ce qui permet la maintenance prédictive et le diagnostic à distance. Le spécialiste en systèmes de levage doit donc avoir des compétences croissantes en informatique, en réseaux et en programmation pour intervenir sur ces équipements de nouvelle génération.