Technicien(ne) en matériaux composites : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement selon le secteur et l'expérience. Un débutant peut espérer entre 2.300€ et 2.800€ brut/mois. Avec de l'expérience, notamment dans l'aéronautique, un spécialiste en composites peut gagner entre 2.900€ et plus de 4.000€ brut, sans compter les primes pour le travail en pauses.

La voie la plus directe est une formation qualifiante via les centres de compétence du Forem, comme le Cefora à Gosselies, qui est très réputé. Les formations en alternance de l'IFAPME sont aussi une excellente option. Un CESS technique ou un Bachelier en électromécanique constitue une bonne base avant de se spécialiser.

Les plus grands recruteurs sont dans l'aéronautique : Sonaca, Safran Aero Boosters, et leurs nombreux sous-traitants situés principalement autour de l'Aéropole de Charleroi et du parc industriel des Hauts-Sarts à Liège. D'autres opportunités existent dans des PME innovantes.

Le métier implique la manipulation de produits chimiques (résines, solvants) et de fines poussières (ponçage de carbone). Cependant, les entreprises belges respectent des normes de sécurité très strictes (législation européenne REACH). Le port constant d'Équipements de Protection Individuelle (masque à cartouches, gants, combinaison) est obligatoire et minimise les risques.

Le plasturgiste travaille généralement avec des thermoplastiques qu'il transforme par injection, extrusion ou thermoformage, souvent en grande série. L'opérateur en matériaux composites travaille avec des thermodurcissables (résines) et des renforts (fibres), souvent sur des pièces à haute valeur ajoutée et en plus petite série, avec un travail manuel plus important.

Oui, les possibilités d'évolution sont réelles. Après plusieurs années d'expérience, un technicien peut devenir chef d'équipe, contrôleur qualité, technicien méthodes (préparation du travail), ou même formateur pour les nouveaux arrivants. La maîtrise de la technologie des composites ouvre de nombreuses portes.

Une bonne condition physique est nécessaire car le travail se fait souvent debout et peut impliquer le port de charges ou des positions inconfortables. Cependant, la dextérité et la précision sont bien plus importantes que la force brute.

Oui, c'est un métier en pénurie en Belgique. Les entreprises des secteurs de pointe peinent à recruter des profils qualifiés. Le taux d'insertion après une formation spécialisée est excellent, souvent proche de 90% dans les mois qui suivent la certification.

Pour travailler en Wallonie, le français est suffisant. Cependant, le bilinguisme est un atout considérable si vous visez des postes en Flandre, où le secteur des composites est également très développé (notamment dans l'éolien et le nautisme), ou dans certaines entreprises à Bruxelles.

Absolument. On peut se spécialiser dans la réparation de pièces composites (très recherché en aéronautique), dans le contrôle non destructif (CND) par ultrasons, dans le drapage automatisé via des robots, ou dans la maîtrise de procédés de fabrication spécifiques comme l'infusion ou le RTM (Resin Transfer Molding).