Storyboarder artiste (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très variable. Un storyboarder salarié débutant peut gagner entre 2 200 et 2 600€ brut/mois. Cependant, la majorité travaille en freelance. Le tarif journalier d'un freelance varie de 200-300€ pour un junior à 400-500€, voire plus, pour un expert en narration visuelle sur de grosses productions.

Il n'y a pas de diplôme unique. Le parcours classique est un Bachelier (3 ans) ou un Master (5 ans) dans une école d'art : animation, illustration, bande dessinée. Les écoles les plus réputées sont La Cambre, l'ESA Saint-Luc et la HEAJ à Namur. La clé est de se constituer un excellent portfolio.

Les débouchés sont dans les studios de films d'animation (longs métrages, séries), les sociétés de production de films, les agences de publicité (pour les spots TV), et de plus en plus dans l'industrie du jeu vidéo. Beaucoup d'artistes storyboarder choisissent le statut de freelance pour varier les projets.

Le secteur est compétitif. Le taux d'insertion est d'environ 70% dans les deux ans. La qualité du portfolio est le critère numéro un pour être engagé. Le réseau professionnel, développé durant les stages et en participant à des festivals comme Anima (Bruxelles), est également crucial.

La maîtrise des outils numériques est indispensable. Toon Boom Storyboard Pro est le standard de l'industrie de l'animation. Photoshop est également très utilisé. Des connaissances en logiciels de montage (comme Premiere Pro) pour créer des 'animatics' (storyboard animé) sont un plus.

Oui, un excellent niveau de dessin est fondamental. Il faut savoir dessiner des personnages, des décors, et des objets sous différents angles, et le faire rapidement. Plus que le style, c'est la clarté, le sens du cadrage et la capacité à transmettre une émotion qui comptent.

Absolument. Le métier se prête très bien au télétravail, surtout pour les freelances. Les briefings et les réunions de suivi se font souvent par vidéoconférence. Cependant, des présences au studio peuvent être requises au début ou aux moments clés d'un projet.

Bien que les deux métiers reposent sur le dessin séquentiel, leurs finalités diffèrent. Le bédéiste crée une œuvre finale destinée à être lue. Le storyboarder crée un document de travail, un outil de pré-production cinéma qui sert de guide pour le réalisateur et l'équipe technique. La rapidité et l'efficacité priment sur le niveau de finition.

Oui, la concurrence est réelle car les places sont limitées et les écoles d'art forment de nombreux talents. Pour se démarquer, il faut un portfolio exceptionnel, une spécialisation (ex: action, comédie) et une forte capacité à travailler en équipe et à respecter des délais très courts.

Un bon portfolio doit montrer votre capacité à raconter une histoire. Ne mettez pas juste de jolis dessins. Prenez un court extrait de scénario (existant ou que vous avez écrit) et réalisez le storyboard complet. Montrez des personnages expressifs, des cadrages variés et un découpage dynamique. La qualité prime sur la quantité.