Caricaturiste – Dessinateur / Dessinatrice de presse : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Il n'y a pas de salaire fixe, la majorité étant indépendants. La rémunération dépend de la notoriété et du média. Un dessin peut être payé entre 50€ et 300€. Un caricaturiste établi travaillant régulièrement pour un grand quotidien peut espérer un revenu mensuel brut entre 2.500€ et 5.000€, mais la précarité est forte en début de carrière.

La voie classique est un Bachelier (3 ans) ou un Master (5 ans) dans une École Supérieure des Arts (ESA). Les filières en Illustration, Bande Dessinée ou Communication visuelle de Saint-Luc, La Cambre ou l'ERG à Bruxelles sont les plus réputées. Une solide culture générale est aussi indispensable que le talent pour le dessin.

Les débouchés principaux sont les journaux (Le Soir, La Libre), les magazines (Le Vif/L'Express, Moustique) et les médias en ligne. Certains travaillent pour la communication d'entreprises, des ONG ou des institutions. L'auto-édition de recueils et la vente de tirages d'art sont aussi des sources de revenus.

Le dessin de presse, par sa nature critique, peut exposer à des réactions virulentes sur les réseaux sociaux, à des pressions politiques ou à des poursuites judiciaires. La résistance à la critique et au stress est une qualité essentielle pour durer dans ce métier.

Le caricaturiste se concentre sur le dessin unique, réactif à l'actualité chaude, avec un message éditorial fort. L'auteur de BD (bédéiste) développe des histoires longues sur plusieurs planches, créant des univers et des personnages dans la durée. Les deux métiers exigent le dessin narratif, mais le rythme et le format sont très différents.

Une maîtrise des bases du dessin académique est fondamentale. Cependant, la plupart des professionnels du dessin d'actualité travaillent aujourd'hui sur tablette graphique. La technologie est un outil, mais la créativité, l'idée et le style personnel restent les compétences les plus importantes.

Il est crucial de se construire un portfolio solide et visible en ligne (site personnel, Instagram, etc.). Participer à des concours, publier régulièrement des dessins sur l'actualité sur les réseaux sociaux et démarcher activement les rédactions sont des étapes incontournables pour se faire remarquer.

Oui, à part entière. Il commente et analyse l'information avec un point de vue, comme un éditorialiste. Son travail est soumis aux mêmes règles de déontologie journalistique. Certains possèdent d'ailleurs une carte de presse.

En Belgique, il est conseillé de s'affilier à une société de gestion de droits comme la SABAM. Lors de la cession d'un dessin à un média, le contrat doit spécifier clairement les droits cédés (durée, territoire, supports). La rémunération est souvent composée d'un forfait pour la création et de droits d'auteur pour l'exploitation.

C'est un petit milieu avec peu de places établies. Cependant, la crise de la presse papier a aussi créé de nouvelles opportunités sur le web et les réseaux sociaux. La polyvalence (illustration, animation courte) et un style unique peuvent permettre de se créer sa propre place sur le marché.