Art-thérapeute (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie. En tant que salarié débutant dans le secteur non-marchand (barèmes des commissions paritaires 319 ou 330), il se situe autour de 2 300€ - 2 600€ brut/mois. Avec de l'expérience, il peut monter jusqu'à 3 500€. En tant qu'indépendant, le tarif horaire pour une séance individuelle est de 40€ à 70€, mais les revenus dépendent du nombre de clients.

Il n'y a pas une seule voie. Le parcours classique est un bachelier (psycho, social, artistique) suivi d'une spécialisation. Les certificats d'université (UCLouvain, ULB) sont très réputés car ils allient théorie et pratique clinique supervisée. Des formations privées existent aussi, il est important de vérifier leur reconnaissance et le nombre d'heures de stage.

Le titre d'art-thérapeute n'est pas (encore) un titre protégé en Belgique, contrairement à celui de psychologue ou de médecin. Cela signifie que n'importe qui peut s'en prévaloir. Cependant, les associations professionnelles comme l'ABAT militent pour une reconnaissance et établissent des critères de qualité pour la formation et la pratique.

Non, absolument pas. L'important n'est pas le talent artistique, mais la capacité à utiliser le processus créatif comme un outil de communication et de thérapie. Il faut avoir une affinité et une pratique personnelle avec un ou plusieurs médiums artistiques, mais l'objectif n'est pas de créer de belles œuvres, mais bien de faciliter l'expression de la personne.

Le public est très varié : enfants avec des troubles du comportement, adolescents en décrochage scolaire, adultes souffrant de dépression ou de burn-out, personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer, personnes avec un handicap, patients en oncologie, détenus en milieu carcéral. La spécialisation se fait souvent par choix et par expérience.

Directement, non, car la profession n'est pas dans la nomenclature de l'INAMI. Cependant, certaines mutuelles proposent un remboursement partiel pour les 'thérapies alternatives' ou les 'soins psychologiques'. Si la séance est menée par un psychologue clinicien qui utilise l'art-thérapie comme outil, un remboursement partiel est possible.

La charge émotionnelle peut être lourde, car le praticien en art-thérapie est confronté à la souffrance des gens. La précarité de l'emploi est aussi une réalité, avec beaucoup de contrats à temps partiel ou un statut d'indépendant parfois difficile à stabiliser au début. Le manque de reconnaissance officielle peut aussi être frustrant.

Oui, les débouchés sont en croissance, mais le marché reste compétitif. La demande pour des approches non-verbales comme le soin par l'art augmente, notamment en santé mentale et en gériatrie. La polyvalence et la capacité à s'intégrer dans une équipe pluridisciplinaire sont des atouts majeurs pour trouver un emploi.

L'art-thérapeute utilise le processus créatif pour atteindre des objectifs psychothérapeutiques. L'ergothérapeute utilise l'activité (qui peut être artistique) pour maintenir ou restaurer l'autonomie et l'indépendance dans la vie quotidienne. Le psychomotricien travaille sur l'harmonie entre le corps et l'esprit à travers le mouvement et l'action.

Oui, c'est un parcours très fréquent. De nombreux art-thérapeutes ont une première carrière dans l'enseignement, le social, les soins ou même un tout autre domaine. L'expérience de vie est souvent considérée comme un atout. Il faut cependant entreprendre une formation spécialisée sérieuse pour acquérir les compétences cliniques et thérapeutiques nécessaires.