Sexologue (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Un sexologue salarié dans une institution (planning familial, hôpital) débute autour de 2.500€ brut/mois. En tant qu'indépendant, le revenu dépend du nombre de consultations. Avec des honoraires allant de 50€ à 90€ la séance, un professionnel de la sexologie bien établi peut générer un revenu confortable, mais doit déduire ses charges (local, cotisations sociales, etc.).

La voie royale est d'obtenir un Master (Bac+5) en psychologie ou en médecine. Ensuite, il faut suivre une formation spécialisée de deux ans, comme le Certificat Interuniversitaire en Sexologie Clinique proposé par l'UCLouvain, l'ULB et l'ULiège. Ce certificat est essentiel pour acquérir les compétences spécifiques à la thérapie sexuelle.

Les lieux d'exercice sont variés. Beaucoup s'installent en cabinet privé. Une grande partie travaille également dans les centres de planning familial, qui offrent des consultations à prix modéré. On les trouve aussi en milieu hospitalier (services de fertilité, d'urologie, de gynécologie) et au sein d'associations.

Non, les prestations de sexologie ne sont pas directement remboursées par l'assurance maladie obligatoire (INAMI). Cependant, si le sexologue est également psychologue clinicien agréé, certaines mutuelles proposent un remboursement partiel pour un nombre limité de séances par an. Il faut se renseigner auprès de sa propre mutuelle.

Un sexologue est très souvent un psychologue (ou un médecin) qui a suivi une spécialisation supplémentaire en sexologie. Alors qu'un psychologue a une approche large de la santé mentale, le spécialiste en sexologie clinique concentre son expertise sur les questions liées à la vie affective, relationnelle et sexuelle, en utilisant des outils de thérapie sexuelle spécifiques.

Oui, c'est le statut le plus courant. Cependant, il est conseillé de commencer par une pratique en institution (planning, hôpital) pour acquérir de l'expérience et se créer un réseau. Lancer son activité d'indépendant demande une bonne gestion, de la patience pour construire sa patientèle et une stabilité financière au début.

L'écoute sans jugement est la qualité primordiale. Il faut aussi une grande empathie, une capacité d'analyse fine, une excellente communication, une discrétion absolue et une grande ouverture d'esprit pour aborder tous les sujets de manière professionnelle et bienveillante.

Oui, les débouchés sont bons et en croissance. La parole sur la sexualité se libère et la demande pour des accompagnements qualitatifs augmente. Les diplômés du certificat interuniversitaire bénéficient d'un taux d'insertion professionnelle très élevé, car la formation est réputée et le nombre de diplômés est adapté aux besoins du marché.

Le bilinguisme est un atout considérable à Bruxelles, car il permet de s'adresser à une patientèle beaucoup plus large. Ce n'est pas une obligation absolue, mais c'est fortement recommandé pour maximiser ses opportunités professionnelles dans la capitale.

Un sexologue peut développer une expertise dans divers domaines : les dysfonctions sexuelles (troubles du désir, de l'érection), l'accompagnement des personnes LGBTQIA+, les questions de genre, les dépendances sexuelles, les conséquences de maladies (cancer, diabète) sur la sexualité, ou encore les traumatismes sexuels.