Projectionniste (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire d'un opérateur-projectionniste dépend de la Commission Paritaire 303.03. Un débutant peut s'attendre à environ 2 100€ - 2 300€ brut par mois. Avec l'ancienneté et des responsabilités accrues (ex: chef d'équipe), le salaire peut monter jusqu'à 2 800€ - 3 200€ brut. Les prestations de nuit et de week-end sont majorées.

Il n'y a pas de diplôme royalement requis. Une formation technique (CESS en électronique/informatique) est une bonne base. Des formations qualifiantes existent via l'IFAPME ou Le FOREM, mais la voie la plus commune reste la formation en interne, directement dans un cinéma, où l'on apprend le métier sur le tas.

L'automatisation a réduit le nombre de postes, c'est un fait. Cependant, le métier n'a pas disparu, il s'est transformé. Le spécialiste en projection numérique est désormais un superviseur technique, responsable de parcs de projecteurs complexes. Ses compétences en dépannage et en maintenance restent cruciales, car une machine ne peut pas tout résoudre.

Les compétences clés sont la maîtrise de l'informatique (réseaux, serveurs), la connaissance des formats vidéo et audio numériques (DCP, 4K, Dolby Atmos), la rigueur pour suivre des procédures précises, et la réactivité pour résoudre un problème technique en pleine séance sans que le public ne s'en aperçoive.

Oui, les festivals comme le FIFF à Namur, le BIFFF ou Anima à Bruxelles recrutent des techniciens de projection pour des contrats de courte durée. C'est une excellente manière d'acquérir de l'expérience, de travailler sur des configurations variées et de se faire un réseau dans le milieu.

Dans un multiplexe, le travail est souvent plus standardisé et automatisé, centré sur l'efficacité et la gestion de nombreuses salles. Dans un cinéma d'art et d'essai, le projectionniste peut avoir un rôle plus polyvalent, participant parfois à la programmation, aux débats, et gérant des formats plus variés ou plus anciens.

Très rarement. La quasi-totalité des cinémas en Belgique sont passés au numérique. Seules quelques institutions comme la CINEMATEK à Bruxelles ou des ciné-clubs spécialisés projettent encore régulièrement des films en format pellicule (35mm, 16mm), ce qui requiert des compétences spécifiques devenues rares.

Moins qu'à l'époque des bobines 35mm qui pesaient plus de 20kg. Aujourd'hui, le travail est principalement sédentaire, devant des écrans de contrôle. Cependant, la maintenance peut nécessiter de manipuler du matériel lourd ou de travailler dans des positions inconfortables pour accéder aux projecteurs.

Les perspectives sont assez limitées mais existent. Un technicien peut devenir chef d'équipe ou responsable technique pour un groupe de cinémas. Une autre voie est de se spécialiser dans l'installation et la maintenance de matériel de projection pour des entreprises comme Barco ou des prestataires de services.

Oui, c'est possible, notamment pour des missions ponctuelles. Des indépendants peuvent proposer leurs services à des festivals, des centres culturels, ou pour des événements privés (projections en plein air, conférences). Cela demande un bon réseau et une expertise technique reconnue.