Accessoiriste (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très variable car il dépend du statut (salarié, indépendant, statut d'artiste) et du type de production. Un accessoiriste intermittent est souvent payé 'au cachet' ou à la journée. Un tarif journalier pour un assistant débutant peut commencer autour de 150-200€ brut, tandis qu'un chef accessoiriste expérimenté peut facturer 300-450€ brut par jour sur un long métrage.

Le scénographe conçoit l'ensemble du décor, l'espace visuel global d'une scène. L'accessoiriste se concentre sur les objets 'meublants' et 'de jeu' à l'intérieur de ce décor : les meubles, la vaisselle, les livres, les armes, etc. Ils travaillent en étroite collaboration, le scénographe donnant la vision d'ensemble et l'accessoiriste s'occupant des détails.

Le 'statut d'artiste' (officiellement 'travailleur des arts') permet aux professionnels du secteur créatif, qui travaillent par contrats courts, de bénéficier d'allocations de chômage (allocations du travail des arts) durant les périodes d'inactivité. Il faut pour cela prouver un certain nombre de jours de travail sur une période de référence. C'est le statut le plus courant pour les accessoiristes.

Oui, ces écoles sont très sélectives. L'admission se fait sur base d'un examen d'entrée qui évalue la culture générale, la créativité, la motivation et le potentiel artistique du candidat. Il est conseillé de très bien préparer cet examen et de présenter un dossier personnel solide.

Ce n'est pas toujours obligatoire, mais fortement recommandé. Savoir dessiner aide à communiquer ses idées (croquis, plans). Des compétences en bricolage (menuiserie, peinture, couture) sont un atout énorme car elles permettent de créer ou d'adapter soi-même des objets, ce qui est souvent nécessaire avec des budgets serrés.

Le réseau est primordial. Les stages effectués pendant les études sont la principale porte d'entrée. Il faut ensuite se faire connaître, contacter les directeurs de production, s'inscrire sur des bases de données professionnelles (comme Cinergie.be), et ne pas hésiter à commencer comme 'renfort' ou assistant sur de petits projets.

Les principaux défis sont de respecter des délais souvent très courts et des budgets parfois très limités. Il faut être incroyablement ingénieux pour trouver des solutions créatives et économiques. La gestion du stress et de la fatigue lors des longues journées de tournage est également un enjeu majeur.

Oui, bien sûr. Certains se spécialisent dans les films d'époque, ce qui demande une grande connaissance historique. D'autres deviennent experts en effets spéciaux d'accessoires (objets qui se cassent, armes à feu de cinéma, fausse nourriture). On peut aussi se spécialiser par secteur : théâtre, cinéma, publicité, opéra.

C'est un avantage considérable, surtout pour travailler à Bruxelles où se côtoient des équipes de production francophones et néerlandophones. Cela ouvre les portes des productions flamandes (VRT, VTM) qui tournent souvent dans la capitale, et facilite la recherche d'objets ou de fournisseurs en Flandre.

Les sources sont multiples : les grandes brocantes (Jeu de Balle, Saint-Pholien), les magasins de seconde main comme les Petits Riens ou Troc.com, les loueurs spécialisés en mobilier et objets de cinéma (souvent à Bruxelles), mais aussi des magasins de bricolage, des sites de vente en ligne, et le contact direct avec des artisans pour les créations sur mesure.