Antiquaire (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le revenu est très fluctuant. Un débutant peut avoir du mal à se dégager un salaire les premières années. Un antiquaire établi peut gagner entre 2 500 € et 7 000 € brut par mois, voire beaucoup plus lors de la vente d'une pièce exceptionnelle. Tout dépend de la marge bénéficiaire réalisée.

Non, aucun diplôme n'est légalement requis. Cependant, une formation solide en histoire de l'art est un avantage considérable pour expertiser les objets et gagner en crédibilité. L'expérience de terrain et l'œil restent les compétences les plus importantes.

L'antiquaire vend principalement des objets de plus de 100 ans, expertisés et souvent restaurés, avec une valeur artistique ou historique. Le brocanteur vend des objets d'occasion ('brol') sans garantie d'époque ou de valeur particulière. Le statut fiscal est aussi différent (TVA sur la marge pour l'antiquaire).

Il faut d'abord acquérir de l'expérience, se créer un stock de départ, et disposer d'un capital. Ensuite, il faut s'inscrire à la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE), obtenir un numéro de TVA, et choisir un statut (indépendant à titre principal ou complémentaire). Il est conseillé de commencer par des foires et la vente en ligne avant d'ouvrir une boutique physique.

Le marché est varié. Le mobilier design du 20ème siècle (Poulain, Wabbes), la céramique belge (Boch Kéramis), l'Art Déco et l'Art Nouveau (Horta), l'art tribal (Congo) et les tableaux d'école belge sont des valeurs sûres et très recherchées par les collectionneurs.

Le risque principal est l'erreur d'authentification : acheter un faux ou une copie pour le prix d'un original. Il y a aussi le risque de payer un objet trop cher par rapport à sa valeur de revente, et la fluctuation du marché de l'art qui peut dévaluer un stock.

Ce n'est pas obligatoire, mais fortement recommandé. Un spécialiste du mobilier d'époque ou de l'argenterie du 18ème siècle, par exemple, bâtira plus facilement une réputation d'expert, attirera une clientèle ciblée et pourra mieux valoriser ses pièces qu'un généraliste.

Il faut tenir un registre de police (ou livre d'objets mobiliers) qui trace l'origine de chaque pièce achetée pour lutter contre le recel. Il y a aussi des réglementations spécifiques sur la vente d'objets contenant de l'ivoire ou des essences de bois protégées (CITES).

Oui, profondément. Internet est un outil formidable pour la recherche et l'estimation. Les plateformes de vente en ligne (Proantic, Pamono, 1stdibs) et les réseaux sociaux (Instagram) sont devenus des canaux de vente essentiels pour toucher une clientèle internationale, en complément de la boutique physique.

La formation est permanente. Elle passe par la visite de musées et d'expositions, la lecture de catalogues de ventes, l'abonnement à des revues spécialisées (ex: 'La Gazette Drouot'), et surtout l'échange constant avec d'autres professionnels, experts et restaurateurs.