Archéologue (h/f/x) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire dépend du statut et de l'employeur. Un archéologue débutant sur un chantier de l'AWaP ou pour un opérateur privé gagne environ 2 400 € brut par mois. Avec de l'expérience, un chef d'opération peut atteindre 2 800 à 3 500 €. Dans le secteur académique (université), les salaires sont régis par des barèmes plus élevés mais les postes sont très rares.

L'archéologue étudie les civilisations humaines passées à travers leurs vestiges matériels (outils, constructions, etc.). Le paléontologue étudie les formes de vie anciennes (dinosaures, plantes fossiles) antérieures à l'apparition de l'Homme, principalement à travers les fossiles. Ils ne travaillent pas sur les mêmes périodes ni les mêmes objets d'étude.

C'est la forme d'archéologie la plus courante en Belgique. La loi (le CoPat en Wallonie) impose un diagnostic archéologique avant des travaux d'aménagement (construction de routes, lotissements...) susceptibles de détruire des vestiges. Si le diagnostic est positif, une fouille de sauvetage est menée par un professionnel de l'archéologie préventive pour étudier le site avant sa destruction.

Non, un Master en archéologie est le diplôme requis pour travailler sur le terrain comme archéologue ou technicien de fouilles, notamment dans le secteur préventif. Le doctorat est cependant indispensable pour viser une carrière dans la recherche universitaire (chercheur, professeur) ou pour accéder à des postes de conservateur ou de direction scientifique.

Les principaux employeurs sont l'Agence wallonne du Patrimoine (AWaP), qui est l'organisme public de référence en Wallonie, les opérateurs privés agréés pour les fouilles préventives, les universités (ULB, UCLouvain, ULiège, UNamur) pour la recherche, et dans une moindre mesure, les musées et les administrations locales.

Oui, la spécialisation est même fortement recommandée. On peut se spécialiser sur une période (Préhistoire, Antiquité romaine, Moyen Âge), une aire géographique, ou sur l'étude d'un type de matériel spécifique : la céramologie (étude des poteries), l'archéozoologie (étude des restes animaux), ou l'anthropologie funéraire (étude des sépultures).

Oui, la partie terrain du métier est très exigeante physiquement. Elle implique de travailler en extérieur par tous les temps, de creuser, de porter du matériel, et de rester dans des positions parfois inconfortables. Une bonne condition physique est donc essentielle pour être un chercheur en archéologie de terrain.

Le meilleur moyen est de contacter directement les professeurs d'archéologie de votre université, qui organisent souvent des chantiers-écoles. Il faut aussi surveiller les sites web d'associations comme "Les Chercheurs de la Wallonie" ou les appels à bénévoles publiés par les opérateurs d'archéologie. Le networking pendant les études est crucial.

Un archéologue de terrain peut évoluer vers un poste de responsable de secteur, puis de chef d'opération (responsable de chantier). Avec de l'expérience, un expert en fouilles archéologiques peut devenir gestionnaire de projet, se spécialiser dans une expertise pointue, ou s'orienter vers la valorisation du patrimoine (musées, médiation culturelle).

Absolument. Les drones pour la photogrammétrie, le GPS différentiel pour la topographie de précision, les SIG pour l'analyse spatiale des données, et la modélisation 3D des vestiges sont désormais des outils courants. Un bon professionnel de l'archéologie doit maîtriser ces nouvelles technologies pour rester compétitif.