Cartographe (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire d'un cartographe, ou géomaticien, dépend fortement du secteur et de l'expérience. Un débutant titulaire d'un Master peut espérer entre 2.500€ et 2.800€ brut/mois dans le public. Dans le secteur privé, le salaire de départ peut être légèrement supérieur. Avec 5 à 10 ans d'expérience, un spécialiste SIG peut atteindre 3.500€ à 4.200€ brut/mois.

La voie royale est un Master (Bac+5) en sciences géographiques avec une spécialisation (finalité) en géomatique. Les universités comme l'ULiège, l'UCLouvain, l'ULB et l'UNamur proposent ce type de cursus. Un bachelier (Bac+3) peut suffire pour des postes de technicien cartographe, mais le Master ouvre plus de portes, notamment pour des postes d'analyste géospatial.

Les principaux bassins d'emploi se trouvent à Bruxelles, siège de nombreuses administrations fédérales et de l'IGN, et à Namur, capitale de la Wallonie abritant le Service Public de Wallonie (SPW). Liège est également un pôle important grâce à son université et ses entreprises technologiques. Le Brabant wallon offre aussi des opportunités dans les bureaux d'études privés.

Le géomètre-expert est un professionnel de terrain qui mesure et délimite la propriété foncière. Son travail est juridique et technique. Le cartographe (ou géomaticien) travaille principalement sur ordinateur pour analyser des données spatiales et créer des cartes thématiques. Le géomètre produit des données primaires, le cartographe les analyse et les représente.

C'est possible, mais cela demande une solide expérience et un bon réseau. Les indépendants sont souvent des experts en cartographie numérique qui offrent leurs services spécialisés (analyse de données, formation SIG) à des entreprises ou des administrations. Il est plus courant de débuter sa carrière comme salarié pour acquérir de l'expérience avant de se lancer.

La maîtrise d'un Système d'Information Géographique (SIG) est non négociable. Les deux principaux sont ArcGIS (logiciel commercial très utilisé en entreprise) et QGIS (logiciel libre et gratuit, de plus en plus populaire). Des compétences en bases de données (PostGIS) et en programmation, notamment en Python, sont également très recherchées par les employeurs.

Oui, c'est un atout considérable, surtout pour travailler à Bruxelles ou pour des institutions fédérales comme l'IGN. La maîtrise de l'anglais technique est également indispensable pour suivre l'évolution des technologies et lire la documentation scientifique.

Oui, les débouchés sont bons et en croissance. La transformation numérique et l'importance des données (Big Data) créent une forte demande pour des profils capables de les analyser et de les visualiser. Les domaines de l'environnement, de la mobilité, de l'urbanisme et même du marketing sont en forte demande de spécialistes SIG.

Un cartographe peut évoluer vers des postes de chef de projet SIG, de gestionnaire de bases de données géospatiales, d'expert en analyse de données (data scientist) ou de consultant en géomatique. Avec de l'expérience, il est aussi possible de s'orienter vers des fonctions de management d'équipe au sein d'une administration ou d'une entreprise.

Cela dépend du poste. Un analyste géospatial peut travailler exclusivement au bureau. Cependant, certains postes, notamment dans le domaine de l'environnement, de l'agriculture ou de la topographie, peuvent inclure des missions de terrain pour collecter des données à l'aide de GPS ou de drones. Cette part reste généralement minoritaire par rapport au temps passé sur ordinateur.