Patron / Patronne de pêche : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très variable car il est basé sur le système "à la part". Le patron reçoit un pourcentage des revenus de la vente du poisson, après déduction des frais (carburant, nourriture, matériel). Une bonne semaine peut rapporter plusieurs milliers d'euros, mais une mauvaise semaine, très peu. En moyenne, un patron expérimenté peut espérer entre 4.000€ et 8.000€ brut par mois, avec de fortes fluctuations.

Il faut obtenir le brevet de Patron de Pêche. Le parcours commence souvent par un poste de matelot pour accumuler du temps de navigation. Ensuite, il faut suivre des cours théoriques dans une école maritime (comme à Ostende) pour obtenir les certificats requis (Lieutenant, puis Patron). Cela inclut la navigation, la sécurité, la mécanique, et la gestion des pêches.

Oui, la maîtrise du néerlandais est quasi indispensable. Le secteur de la pêche belge est entièrement basé sur la côte flamande (Zeebrugge, Ostende). Toutes les communications à la criée, avec les fournisseurs et la majorité des équipages se font en néerlandais.

Les principaux défis sont les quotas de pêche de plus en plus stricts imposés par l'Europe, le prix élevé du carburant qui impacte la rentabilité, la difficulté à recruter des équipages qualifiés, et l'impact du Brexit sur l'accès aux eaux britanniques, qui étaient des zones de pêche historiques pour la flotte belge.

Le patron de pêche est le capitaine qui commande le navire en mer et est responsable de l'équipage et des opérations de pêche. L'armateur est le propriétaire du navire (ou de plusieurs navires). Un patron peut être lui-même propriétaire de son bateau (on l'appelle alors patron-armateur), ou il peut être un salarié travaillant pour un armateur.

Il n'y a pas de création nette d'emplois car la flotte a tendance à se réduire. Cependant, en raison du vieillissement de la population des patrons actuels, il y a un réel besoin de relève. Un jeune motivé, qualifié et qui a fait ses preuves comme matelot puis second a de très bonnes chances de trouver un poste de patron ou de reprendre un navire.

Une campagne de pêche, appelée "marée", dure généralement entre 5 et 10 jours. Les patrons enchaînent ces marées avec seulement 2 ou 3 jours de repos au port entre chaque. Au total, cela peut représenter plus de 200 jours en mer par an.

Le leadership est crucial pour gérer un équipage dans des conditions difficiles. Une excellente résistance au stress et à la fatigue est indispensable. Il faut aussi avoir un sens marin très développé, des compétences en gestion pour assurer la rentabilité, et une grande capacité d'adaptation face aux imprévus (météo, pannes, etc.).

Oui, la pêche maritime reste l'un des métiers les plus dangereux au monde. Les risques incluent les chutes par-dessus bord, les blessures avec le matériel de pêche (câbles, treuils), et bien sûr le risque de naufrage par mauvais temps. La formation à la sécurité est donc une priorité absolue.

Oui, la flotte belge est déjà très spécialisée. La plupart des patrons se concentrent sur la pêche au chalut à perche visant les poissons plats comme la sole et la plie. D'autres peuvent se spécialiser dans la pêche côtière de la crevette grise ou dans des techniques de pêche plus spécifiques avec des filets maillants.