Aquiculteur / Aquicultrice – Aquaculteur / Aquacultrice : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire d'un aquiculteur salarié débutant en Belgique se situe généralement entre 2 100 € et 2 400 € brut par mois. Avec de l'expérience, un technicien aquacole qualifié peut gagner entre 2 500 € et 3 000 € brut. Un gérant ou propriétaire d'exploitation a des revenus variables qui dépendent de la taille et de la rentabilité de sa pisciculture.

La voie la plus directe est la formation en alternance de 'Chef d'entreprise en pisciculture' proposée par l'IFAPME. Un CESS en agronomie ou un bachelier en agronomie sont également de bonnes bases. Il est crucial de compléter la théorie par des stages pratiques pour acquérir l'expérience de terrain indispensable.

En Belgique, l'aquaculture est dominée par la trutticulture (élevage de truites arc-en-ciel) en Wallonie. On trouve aussi des élevages d'esturgeons (pour le caviar), de carpes, de sandres et quelques initiatives en astaciculture (écrevisses). L'aquaponie et les systèmes en circuit fermé sont des secteurs en développement.

Aquaculteur est le terme général pour l'élevage de tous les organismes aquatiques (poissons, algues, crustacés). Aquiculteur est un synonyme très proche, souvent utilisé en français de Belgique. Pisciculteur est plus spécifique et désigne uniquement un éleveur de poissons. En pratique, les termes sont souvent utilisés de manière interchangeable.

Lancer sa propre exploitation est un projet complexe qui demande un investissement financier important, des connaissances techniques solides et l'obtention de permis d'environnement stricts. Il faut sécuriser un accès à une source d'eau de qualité et en quantité suffisante. Des aides à l'investissement existent, notamment via la Région wallonne.

Oui, c'est un métier physiquement exigeant. Il faut travailler en extérieur par tous les temps, manipuler des charges lourdes (sacs d'aliments, matériel) et travailler dans un environnement constamment humide. Les horaires sont étendus et incluent souvent les week-ends et jours fériés pour assurer la surveillance des bassins.

C'est un marché de niche, mais les professionnels qualifiés et motivés sont recherchés. Les opportunités se trouvent principalement dans les piscicultures existantes (reprise ou emploi salarié), mais aussi dans les centres de recherche, les animaleries spécialisées, les aquariums publics ou les nouvelles entreprises d'aquaponie. La polyvalence est un atout majeur.

Le secteur fait de gros efforts pour améliorer sa durabilité. Les élevages modernes se concentrent sur la gestion de la qualité de l'eau, l'utilisation d'aliments certifiés durables et la réduction de l'impact environnemental. L'aquaculture locale est une alternative intéressante à l'importation de poissons et favorise les circuits courts.

Les principaux défis sont la gestion des maladies (prévention et traitement), l'impact du changement climatique sur la température et la disponibilité de l'eau, la concurrence des produits importés et la fluctuation du coût des matières premières pour l'alimentation des poissons. La réglementation environnementale est aussi de plus en plus stricte.

Absolument. En plus des compétences techniques d'élevage, un aquiculteur indépendant doit être un vrai chef d'entreprise. Il doit gérer les stocks, la comptabilité, le marketing, la vente, les relations clients et le personnel. Une formation en gestion, comme celle incluse dans les cursus de l'IFAPME, est indispensable.