Paléontologue (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très variable. Un doctorant (statut de chercheur en formation) gagne environ 2 100€ net/mois. Un chercheur post-doctorant sur un contrat à durée déterminée peut espérer entre 2 500 et 3 000€ net. Un chercheur ou professeur permanent, après de nombreuses années, peut atteindre 3 500 à 5 000€ net/mois selon les barèmes de la fonction publique (FNRS, universités).

Le parcours est long. Il faut un CESS scientifique, puis un Bachelier (3 ans) et un Master (2 ans) en sciences géologiques ou biologiques. Ensuite, un Doctorat (4 ans minimum) est indispensable pour devenir chercheur. Les universités de Liège, Bruxelles (ULB) et Louvain-la-Neuve (UCLouvain) sont les principaux centres de formation.

Les débouchés sont très limités. Les principaux employeurs sont l'Institut Royal des Sciences naturelles de Belgique à Bruxelles, et les départements de géologie ou de biologie des universités (ULiège, ULB, UCLouvain). Il n'y a quasiment pas d'emplois dans le secteur privé en Belgique.

Non, c'est un secteur extrêmement compétitif avec très peu de postes permanents qui s'ouvrent. La plupart des jeunes diplômés enchaînent des contrats de recherche post-doctoraux à durée déterminée, souvent à l'étranger, avant de pouvoir espérer obtenir un poste stable.

Le paléontologue étudie l'histoire de la vie avant l'apparition de l'Homme, en se basant sur les fossiles d'animaux et de plantes. L'archéologue, lui, étudie les civilisations humaines passées à travers les vestiges matériels qu'elles ont laissés (outils, poteries, constructions). La limite temporelle se situe à l'apparition des premiers hominidés.

Oui, certaines associations de minéralogie et de paléontologie organisent des excursions ouvertes aux amateurs. De plus, il est parfois possible de participer comme bénévole sur des chantiers de fouilles universitaires ou de musées. C'est un excellent moyen de découvrir le métier.

La première qualité est la passion, car elle est le moteur face à un parcours long et difficile. Ensuite, il faut une patience infinie, que ce soit pour extraire un fossile fragile ou pour analyser des données pendant des mois. La rigueur scientifique, la curiosité et une bonne condition physique pour le terrain sont également indispensables.

Oui, la Wallonie est particulièrement riche. Le sous-sol belge est célèbre pour ses fossiles du Dévonien ('l'âge des poissons') en Ardenne, du Carbonifère (plantes fossiles) et du Crétacé (Iguanodons de Bernissart, mosasaures de la vallée de la Meuse). C'est un terrain de jeu très intéressant pour un chercheur en paléontologie.

Absolument. La paléontologie est à l'intersection de la biologie (évolution, anatomie comparée) et de la géologie (stratigraphie, sédimentologie). De solides connaissances en chimie et en physique sont aussi nécessaires pour les techniques de datation et d'analyse. Un parcours en sciences fortes durant les humanités est fortement recommandé.

Il existe de nombreuses spécialisations. On peut se concentrer sur une période géologique (ex: le Jurassique), un groupe d'organismes (paléontologie des vertébrés, des invertébrés, paléobotanique), ou sur des organismes microscopiques (micropaléontologie), très utile dans l'exploration pétrolière.