Monteur / Monteuse vidéo : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. En tant que salarié débutant (par exemple à la RTBF), on peut commencer autour de 2300€ brut/mois. Avec de l'expérience, cela peut monter à 3000-4000€. En freelance, le tarif journalier est la norme : il varie de 250€ pour un junior à plus de 500€ pour un monteur très expérimenté sur des projets publicitaires ou de fiction.

Les formations les plus réputées sont les Masters des grandes écoles de cinéma comme l'IAD (Louvain-la-Neuve) et l'INSAS (Bruxelles). Les Bacheliers de l'INRACI (Bruxelles) et de la HEAJ (Namur) sont également d'excellentes voies. Pour des formations plus courtes et techniques, l'ESRA et la SAE Institute à Bruxelles sont de bonnes options.

Le secteur est compétitif. Il y a beaucoup de diplômés chaque année. La clé est le réseau et la bande démo (showreel). Les débuts se font souvent via des stages ou des postes d'assistant. Le statut de freelance est très répandu, ce qui demande une bonne gestion et une recherche active de contrats. La demande est constante, mais les places en CDI sont rares.

Le monteur assemble les plans pour construire la narration (le 'cut'). L'étalonneur intervient après le montage finalisé pour travailler la couleur et la lumière de chaque plan afin de créer une ambiance visuelle cohérente et esthétique. Bien que certains monteurs fassent de l'étalonnage de base, ce sont deux métiers distincts et spécialisés.

En Belgique, la maîtrise d'Adobe Premiere Pro est quasi indispensable pour le web, le documentaire et la pub. Avid Media Composer reste le standard pour la fiction (cinéma, séries) et les grosses productions TV. Connaître les deux est un atout majeur. DaVinci Resolve est de plus en plus populaire car il intègre montage, étalonnage, son et effets.

Il est conseillé d'avoir quelques années d'expérience en tant que salarié ou assistant. Ensuite, il faut s'inscrire comme indépendant à la Banque-Carrefour des Entreprises. Il est crucial d'avoir son propre matériel (ordinateur puissant, logiciels), une bonne bande démo, un site web/portfolio, et de développer son réseau professionnel en contactant les boîtes de production.

Oui, c'est un atout considérable, surtout à Bruxelles où de nombreuses productions sont bilingues ou internationales. Cela ouvre les portes du marché flamand (VRT, sociétés de production flamandes) qui est très dynamique. La maîtrise de l'anglais est également essentielle pour travailler sur des coproductions internationales.

Le métier évolue très vite. Il faut pratiquer une veille technologique constante : suivre des blogs spécialisés (comme ceux de Frame.io), des chaînes YouTube de formation, s'abonner aux newsletters des éditeurs de logiciels (Adobe, Blackmagic Design), et participer à des workshops ou des formations continues proposées par des organismes comme le Forem ou Mediaruches.

Le statut d'artiste, géré par l'ONEM, permet aux professionnels du secteur créatif ayant des revenus irréguliers de bénéficier d'allocations de chômage durant les périodes sans contrat. C'est une sécurité importante pour de nombreux monteurs freelances en Belgique, mais les conditions d'accès sont strictes.

Une bande démo efficace doit être courte (entre 1 et 2 minutes maximum), dynamique et montrer la diversité de vos compétences. Il faut y inclure uniquement vos meilleurs travaux, en commençant par le plus percutant. Il est crucial de bien préciser votre rôle sur chaque projet (monteur, étalonneur, motion designer, etc.).