Manager logistique (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement avec l'expérience. Un manager logistique junior (0-3 ans) peut espérer entre 2.800€ et 3.500€ brut par mois. Un profil confirmé (3-10 ans) gagne entre 3.500€ et 5.500€. Un directeur ou supply chain manager senior (+10 ans) peut dépasser 6.000€-7.000€, souvent complété par une voiture de société et des bonus.

Le parcours classique est un Bachelier (Bac+3) en Gestion de la Logistique ou en Commerce Extérieur, obtenu en Haute École. Pour des postes plus stratégiques (supply chain manager), un Master (Bac+5) en sciences de gestion ou ingénieur de gestion avec une spécialisation en Supply Chain Management est souvent requis (UCLouvain, HEC Liège).

Oui, la maîtrise du néerlandais est un atout considérable, voire indispensable pour de nombreux postes. La Flandre abrite les plus grands centres logistiques (ports, aéroports). L'anglais est également essentiel pour communiquer avec les partenaires internationaux. Le trio Français-Néerlandais-Anglais est le profil le plus recherché.

La principale difficulté est la gestion du stress et des imprévus : un camion en panne, une grève, un problème de douane... Le coordinateur logistique doit être réactif et trouver des solutions rapidement. Les horaires sont aussi exigeants, avec une disponibilité souvent requise en dehors des heures de bureau.

Le manager logistique se concentre sur les aspects opérationnels : gestion de l'entrepôt, du transport, des stocks. Le supply chain manager a une vision plus large et stratégique. Il gère l'ensemble de la chaîne, incluant les achats, la planification de la production, la relation fournisseurs et la stratégie de distribution globale. Le premier est souvent sous la responsabilité du second.

Les perspectives sont excellentes. Un manager logistique peut évoluer vers un poste de responsable de plusieurs entrepôts, devenir Supply Chain Manager pour une région ou un pays, ou se spécialiser dans un domaine (transport international, logistique durable). Une évolution vers des postes de direction (Directeur des Opérations) est également courante.

Oui, la Wallonie est devenue une région logistique de premier plan en Europe, surnommée la 'banane bleue'. Grâce à des infrastructures comme Liege Airport et le Trilogiport, la demande pour des profils qualifiés, du magasinier au responsable logistique, est en forte et constante croissance, notamment dans les provinces de Liège et du Hainaut.

Une excellente maîtrise d'Excel est un prérequis. La connaissance d'un ERP (comme SAP), d'un WMS (Warehouse Management System) et d'un TMS (Transport Management System) est cruciale. De plus en plus, des compétences en analyse de données (Data Analysis) avec des outils comme Power BI sont demandées pour optimiser les flux.

Oui, il est possible pour un employé d'entrepôt ou un assistant logistique d'évoluer vers un poste de manager via l'expérience et des formations en promotion sociale ou des cours du soir (proposés par le Forem, Bruxelles Formation ou des organismes privés). Obtenir un bachelier en cours du soir est une voie possible.

L'impact est majeur. Le spécialiste en gestion logistique est désormais chargé d'implémenter une 'logistique verte' : optimiser les tournées pour réduire les émissions de CO2, choisir des modes de transport moins polluants (ferroviaire, fluvial), gérer le recyclage des emballages et mettre en place la logistique inverse (retours de produits). C'est devenu une compétence clé.