Hydrologue (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement entre le secteur public et privé. Un hydrologue débutant dans le service public (SPW, par exemple) peut s'attendre à un salaire brut mensuel d'environ 2.800€ à 3.200€. Dans un bureau d'études privé, il peut être légèrement supérieur. Avec 10 ans d'expérience, un expert en ressources hydriques peut atteindre 4.000€ à 5.500€ brut/mois.

C'est une question de spécialisation. L'hydrologue étudie l'ensemble du cycle de l'eau, avec un accent particulier sur les eaux de surface (rivières, lacs). L'hydrogéologue est un hydrologue spécialisé dans les eaux souterraines : l'étude des nappes phréatiques, leur écoulement, leur qualité et leur exploitation. En Belgique, les deux profils sont très recherchés.

En Belgique francophone, les formations les plus réputées se trouvent à l'Université de Liège (ULiège), qui a une forte tradition en géologie et ingénierie hydraulique, l'UCLouvain avec ses masters en bioingénieur et sciences géographiques, et l'ULB. Ces universités offrent des masters avec des finalités spécialisées en gestion de l'eau et de l'environnement.

Oui, c'est un métier qui équilibre le travail de bureau et le terrain. La proportion varie selon le poste. Un hydrologue en bureau d'études peut passer 20-30% de son temps sur le terrain pour des campagnes de mesures, tandis qu'un chercheur peut y passer plus de temps lors de projets spécifiques. Ce travail de terrain peut se faire par tous les temps.

La maîtrise des logiciels de SIG est indispensable, principalement QGIS (open-source) et ArcGIS. Pour la modélisation, la connaissance de plateformes comme HEC-RAS (pour les rivières), MODFLOW (pour les nappes phréatiques) ou des outils plus complexes est un atout majeur. Des compétences en programmation (Python) sont de plus en plus demandées pour automatiser le traitement des données.

Les inondations de juillet 2021 ont eu un impact considérable. Elles ont mis en évidence le besoin crucial d'expertise en hydrologie pour la prévision des crues, l'aménagement du territoire et la résilience face au changement climatique. Cela a entraîné une augmentation du recrutement dans le secteur public (SPW) et une prise de conscience politique, faisant du gestionnaire des eaux un acteur clé de la planification territoriale.

Oui, c'est possible, mais généralement après avoir acquis une solide expérience (5-10 ans) en tant que salarié. L'hydrologue indépendant travaille comme consultant pour des bureaux d'études, des promoteurs immobiliers, des avocats (expertises) ou des administrations publiques sur des missions spécifiques d'étude hydrologique.

C'est un atout considérable, surtout pour travailler à Bruxelles (chez Bruxelles Environnement ou VIVAQUA) ou pour des bureaux d'études ayant des clients en Flandre. Pour un poste au sein de l'administration wallonne (SPW), ce n'est généralement pas une exigence, mais la maîtrise de l'anglais scientifique est, elle, indispensable.

Les perspectives sont bonnes. Un hydrologue peut évoluer vers des postes de chef de projet, de responsable de département dans un bureau d'études, ou d'expert scientifique au sein d'une administration. Une autre voie est la recherche et l'enseignement en poursuivant avec un doctorat. La spécialisation (par ex. en modélisation ou en micropolluants) offre également de belles opportunités.

Le travail de terrain comporte certains risques, comme le travail près de cours d'eau en crue, la manipulation de matériel dans des conditions difficiles (pentes glissantes) ou le contact avec de l'eau potentiellement polluée. Cependant, le respect strict des protocoles de sécurité, le port d'équipements de protection individuelle et une bonne préparation minimisent grandement ces risques.