Agent / Agente de station d’épuration : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie selon l'employeur (public/privé) et l'expérience. Un débutant dans une intercommunale gagne environ 2 300€ à 2 600€ brut/mois. Avec l'expérience et les responsabilités, il peut atteindre 2 800€ à 3 500€. À cela s'ajoutent des primes pour les horaires postés, les gardes (astreintes) et l'insalubrité, qui peuvent augmenter significativement la rémunération nette.

Le plus souvent, un CESS technique (TQ) ou professionnel (P) en électromécanique, électricité ou chimie est une bonne base. Un Bachelier en chimie, biochimie ou électromécanique est également très apprécié. Le FOREM propose des formations spécifiques comme 'Technicien en traitement des eaux'. L'expérience en maintenance industrielle est un atout majeur.

Le métier implique une exposition aux odeurs, au bruit et aux intempéries. Cependant, les stations modernes sont conçues pour limiter ces nuisances. Le port d'Équipements de Protection Individuelle (EPI) est obligatoire et strictement contrôlé pour garantir la sécurité face aux risques chimiques et biologiques. C'est un métier exigeant mais gérable avec de la rigueur.

Après plusieurs années d'expérience, un agent de station d'épuration peut évoluer vers des postes de chef d'équipe, de responsable de secteur (gérant plusieurs stations), ou de technicien spécialisé (en automatisme, en process). Il peut aussi s'orienter vers des fonctions de planification de la maintenance ou de gestion de la qualité.

Oui, le secteur de l'eau est en recrutement constant en raison des départs à la pension et de la complexification des technologies. Les intercommunales (AIVE, IDEA, etc.) sont les plus grands employeurs. Le taux d'insertion pour les profils techniques qualifiés est excellent, avoisinant les 90%.

Des connaissances de base en chimie sont nécessaires pour comprendre les processus de traitement et réaliser les analyses. Cependant, il n'est pas requis d'être un chimiste expert. La polyvalence est la clé : il faut être aussi à l'aise avec une clé à molette qu'avec une éprouvette.

L'agent de station d'épuration travaille sur un site fixe (la station) pour traiter l'eau. Le canalisateur, lui, travaille sur le terrain, en voirie, pour poser et entretenir les réseaux de canalisations (égouts) qui amènent l'eau usée jusqu'à la station. Les métiers sont complémentaires : l'un gère le contenant (le tuyau), l'autre le contenu (le traitement).

Il y a une part de routine inévitable, comme les tournées d'inspection et les analyses quotidiennes. Cependant, la journée est rythmée par les imprévus : pannes, variations de la qualité de l'eau entrante, opérations de maintenance spécifiques... La polyvalence des compétences requises (mécanique, électrique, chimie) empêche la monotonie.

Les principaux employeurs sont les organismes d'assainissement agréés (OAA). Les plus grands sont l'AIVE (provinces de Luxembourg et Liège), l'INASEP (province de Namur), l'IDEA (région de Mons-Borinage-Centre), IGRETEC (région de Charleroi), IPALLE (Wallonie Picarde et Sud-Hainaut) et inBW (Brabant Wallon).

Oui, dans la quasi-totalité des cas. Les stations d'épuration sont souvent situées en périphérie des villes ou en zone rurale, et ne sont pas toujours accessibles en transport en commun. De plus, le poste peut nécessiter des déplacements entre différents sites ou pour des interventions, avec un véhicule de service.