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Publié le 26/10/2024 • Mis à jour le 26/10/2024
⏱️ Temps de lecture : 5 min

Hydrobiologiste (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Analyser la qualité biologique des milieux aquatiques pour préserver la biodiversité et les ressources en eau.

Passionné(e) par les rivières, les lacs et la vie aquatique ? Deviens le gardien de nos écosystèmes d'eau douce !

Hydrobiologiste (h/f) - Formation et métier en Belgique

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Études

Master en biologie des organismes et écologie, en sciences de l'environnement ou bio-ingénieur.

⭐

Qualités clés

Rigueur scientifique, sens de l'observation, patience, bonne condition physique, autonomie, esprit d'analyse.

💰

Salaire

Débutant : 2.500-2.800€ brut/mois. Confirmé : 3.000-4.000€ brut/mois.

⚙️

Conditions

Travail partagé entre le terrain (prélèvements en toutes saisons) et le laboratoire (analyses). Déplacements fréquents en Wallonie et à Bruxelles.

Introduction au métier d'Hydrobiologiste (h/f)

Plonger ses mains dans une rivière pour en prélever des échantillons, puis passer des heures au microscope pour identifier les micro-organismes qui y vivent : voilà le quotidien de l'hydrobiologiste. Ce biologiste aquatique est un scientifique spécialisé dans l'étude des écosystèmes d'eau douce (rivières, lacs, étangs). Sa mission principale est d'évaluer la 'santé' de ces milieux en analysant la faune et la flore qu'ils abritent. En Belgique, le travail de cet expert en qualité de l'eau est crucial, notamment pour répondre aux exigences de la Directive Cadre européenne sur l'Eau (DCE), qui impose un bon état écologique de nos cours d'eau. En tant qu'écologue des milieux aquatiques, il ou elle travaille souvent pour des organismes publics comme le Service Public de Wallonie (SPW ARNE), des bureaux d'études privés, des intercommunales ou des universités. C'est un métier qui combine passion pour la nature, rigueur scientifique et un engagement concret pour la protection de l'environnement.

📊 Le métier en chiffres (Belgique 2025)

5 ans (Master) Durée de formation
~450 Professionnels actifs
+5% Croissance annuelle
80% Taux d'insertion
38 ans Âge moyen
55% Proportion de femmes

🔍 Missions quotidiennes de l'Hydrobiologiste (h/f)

  • Réaliser des campagnes de prélèvements sur le terrain (eau, sédiments, faune, flore).
  • Identifier les organismes aquatiques (macro-invertébrés, diatomées, poissons) en laboratoire.
  • Analyser les données et calculer des indices de qualité biologique de l'eau.
  • Rédiger des rapports d'études, des diagnostics environnementaux et formuler des recommandations.
  • Collaborer avec des ingénieurs, des gestionnaires de cours d'eau et des pouvoirs publics.

🛠️ Outils et compétences de l'Hydrobiologiste (h/f)

Sondes multiparamètres (pH, oxygène, conductivité)
Matériel de prélèvement : filet Surber, troubleau, carottier
Microscope, loupe binoculaire
Logiciels de cartographie (SIG/GIS comme QGIS) et de statistiques
Waders et matériel de sécurité pour le travail en rivière
Bases de données et clés de détermination taxonomique

📅 Journée type d'un Hydrobiologiste

Matin
Journée terrain : préparation du matériel, déplacements vers les sites de prélèvement et réalisation des échantillonnages. Journée labo : analyse des échantillons de la veille, identification des espèces.
Après-midi
Journée terrain : poursuite des prélèvements sur d'autres stations. Journée labo : encodage des données, analyses statistiques et début de la rédaction des rapports.
Soir
Finalisation des rapports, veille scientifique, planification des prochaines campagnes de terrain.

📈 Hydrobiologiste (h/f) en Belgique : faits et chiffres

💡 En Wallonie, le Service Public de Wallonie (SPW ARNE) est le principal employeur d'hydrobiologistes, gérant le réseau de suivi de plus de 450 sites de mesure.
💡 Plus de 80% des analyses réalisées par les biologistes aquatiques en Belgique s'inscrivent dans le cadre de la Directive Cadre sur l'Eau (DCE 2000/60/CE).
💡 Le métier se féminise, avec environ 55% de femmes hydrobiologistes, notamment dans les bureaux d'études et les universités.
💡 Le taux d'insertion pour un jeune diplômé est d'environ 80% dans les 18 mois, souvent via des contrats à durée déterminée liés à des projets de recherche ou d'étude.
💡 Un hydrobiologiste expérimenté doit être capable d'identifier plus de 200 familles de macro-invertébrés benthiques pour calculer l'Indice Biologique Global Normalisé (IBGN).

📖 Témoignage d'un hydrobiologiste

« Je m'appelle Thomas, 35 ans, et je suis hydrobiologiste pour un bureau d'études à Namur. Mon travail de biologiste aquatique est passionnant car il a un impact direct sur la préservation de nos rivières. Un jour, je suis en waders dans la Semois, le lendemain, j'analyse mes données pour un rapport destiné à la Région wallonne. En tant que chercheur en écosystèmes aquatiques, chaque mission est un nouveau défi pour comprendre et protéger ces milieux fragiles. C'est un métier exigeant mais incroyablement gratifiant. »

🎓 Formation pour devenir hydrobiologiste

Obtention du CESS (Certificat d'Enseignement Secondaire Supérieur), idéalement en orientation scientifique.
Bachelier en sciences biologiques ou en sciences agronomiques.
Master en biologie des organismes et écologie (BOE) ou en sciences et gestion de l'environnement, avec une spécialisation sur les milieux aquatiques (proposé par l'ULiège, l'UCLouvain, l'UNamur).
Un doctorat est souvent requis pour les postes de chercheur en université.

🏢 Lieux de travail de l'Hydrobiologiste (h/f)

Service Public de Wallonie (SPW ARNE - Département de l'Étude du Milieu Naturel et Agricole)
Bureaux d'études en environnement
Universités et centres de recherche
Intercommunales de gestion de l'eau (ex: INBW, IDEA)
Associations de protection de la nature (ex: Natagora)
Coordinations des Contrats de Rivière

⚖️ Avantages et inconvénients du métier

✅ Points +

  • Contribuer directement à la protection de l'environnement.
  • Alternance entre le travail de terrain et le travail de laboratoire/bureau.
  • Métier intellectuellement stimulant, en constante évolution.
  • Contact permanent avec la nature et le vivant.
  • Résultats concrets et visibles (amélioration de la qualité d'une rivière).

⚠️ Points -

  • Conditions de terrain parfois difficiles (météo, accès, pollution).
  • Travail en laboratoire pouvant être répétitif et minutieux.
  • Charge administrative et rédaction de rapports parfois lourde.
  • Postes souvent liés à des projets, pouvant engendrer une certaine précarité au début.
  • Confrontation à la dégradation des milieux naturels.

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📝 Conseils pour devenir hydrobiologiste

Implique-toi dans des associations naturalistes ou des Contrats de Rivière pendant tes études.
Développe des compétences en systèmes d'information géographique (SIG), c'est un atout majeur.
Spécialise-toi dans un groupe taxonomique (diatomées, macro-invertébrés), cela te distinguera sur le marché de l'emploi.
Contacte des professionnels pour des stages, le réseau est essentiel dans ce secteur.

❓ Auto-évaluation : êtes-vous fait pour ce métier ?

Aimes-tu autant les bottes de terrain que le microscope ?
La patience est-elle une de tes qualités principales ?
Es-tu prêt(e) à te consacrer à la protection de nos ressources en eau ?

Se poser les bonnes questions est la première étape. Mais l'intuition ne suffit pas. Pour éviter une erreur d'orientation coûteuse, il est essentiel de confronter votre perception à une analyse objective de vos forces et de vos motivations réelles.

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❓ Questions fréquentes sur le métier Hydrobiologiste (h/f)

Quel est le salaire d'un hydrobiologiste en Belgique ?

Le salaire varie selon le secteur. Dans le public (barèmes de la Région wallonne), un débutant avec un Master gagne environ 2.800€ brut/mois. Dans un bureau d'études privé, le salaire de départ est d'environ 2.500€. Avec 10 ans d'expérience, un expert en qualité de l'eau peut atteindre 3.500€ à 4.500€ brut.

Quelle formation faut-il pour devenir hydrobiologiste ?

Il faut un diplôme de niveau Master (Bac+5). Les filières les plus courantes sont le Master en biologie des organismes et écologie ou en sciences et gestion de l'environnement. Des universités comme Namur, Liège et Louvain-la-Neuve proposent des spécialisations pertinentes pour un futur écologue des milieux aquatiques.

Où travaille un spécialiste en hydrobiologie en Wallonie ?

Les principaux employeurs sont le Service Public de Wallonie (SPW ARNE) à Jambes, les bureaux d'études privés (AECOM, Sweco...), les universités (UNamur, ULiège), les intercommunales (INBW, IDEA) et les 14 Contrats de Rivière répartis sur tout le territoire wallon.

Est-ce un métier avec beaucoup de travail sur le terrain ?

Oui, le métier de biologiste aquatique comporte une part importante de terrain, estimée entre 30% et 50% du temps de travail, surtout pendant les périodes d'échantillonnage (printemps et automne). Le reste du temps est consacré au laboratoire et au travail de bureau.

Quelles sont les compétences informatiques nécessaires ?

La maîtrise des logiciels de bureautique est indispensable. De plus, la connaissance d'un logiciel de Système d'Information Géographique (SIG) comme QGIS est un atout majeur, voire un prérequis. Des compétences en analyse statistique avec des logiciels comme R sont également très recherchées.

Y a-t-il des débouchés pour les hydrobiologistes en Belgique ?

Oui, les débouchés sont stables et croissants en raison des réglementations environnementales européennes et régionales. Cependant, c'est un marché de niche et compétitif. Les jeunes diplômés commencent souvent par des contrats à durée déterminée (CDD) avant de trouver un poste stable (CDI).

Quelle est la différence entre un hydrobiologiste et un hydrogéologue ?

L'hydrobiologiste étudie la vie (biologie) dans les eaux de surface (rivières, lacs). L'hydrogéologue étudie les eaux souterraines (géologie), leur circulation, leur quantité et leur qualité chimique, souvent en vue de leur captage pour l'eau potable. Les deux métiers sont complémentaires.

Peut-on travailler comme hydrobiologiste indépendant ?

Oui, c'est possible mais plus rare. Certains hydrobiologistes expérimentés se lancent comme consultants indépendants pour des missions d'expertise spécifiques, souvent après avoir bâti un solide réseau professionnel. Ils travaillent alors en sous-traitance pour de plus grands bureaux d'études ou des institutions publiques.

Faut-il être un expert en identification d'espèces ?

Oui, la taxonomie (la science de l'identification des espèces) est au cœur du métier de chercheur en écosystèmes aquatiques. Il faut être capable d'identifier avec précision les macro-invertébrés, les diatomées ou les poissons, car la présence ou l'absence de certaines espèces détermine les indices de qualité de l'eau.

Le métier est-il physiquement exigeant ?

Le travail de terrain peut être exigeant. Il faut porter du matériel, marcher dans des cours d'eau sur des terrains parfois glissants ou accidentés, et ce par tous les temps. Une bonne condition physique est donc nécessaire pour mener à bien les campagnes d'échantillonnage.

📍 Où se former et travailler en Belgique ?

🎓 Principales formations

  • UNamur - Master en Biologie des Organismes et Écologie
  • UCLouvain - Master en Biologie des Organismes et Écologie / Bioingénieur
  • ULiège - Master en Biologie des Organismes et Écologie / Master en Océanographie
  • ULB - Master en Biologie des Organismes et Écologie
  • Gembloux Agro-Bio Tech (ULiège) - Bioingénieur : gestion des forêts et des espaces naturels

💼 Zones d'emploi

  • Namur : Siège de nombreuses administrations (SPW ARNE) et bureaux d'études.
  • Brabant wallon : Concentration de bureaux d'études et d'intercommunales.
  • Liège : Pôle universitaire important avec des laboratoires de recherche (ULiège).
  • Bruxelles-Capitale : Bureaux d'études, administrations (Bruxelles Environnement) et lobbies européens.
  • Province de Luxembourg : Nombreux cours d'eau de bonne qualité, siège de Contrats de Rivière.
  • Hainaut : Projets de restauration de cours d'eau et intercommunales.

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