Botaniste (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Un chercheur doctorant ou post-doctorant à l'université commence entre 2 400€ et 2 800€ brut/mois. Dans le public (SPW) ou un grand organisme comme le Jardin de Meise, un scientifique confirmé peut gagner entre 3 200€ et 4 500€. En bureau d'études, un expert en botanique peut facturer entre 500€ et 700€ par jour en tant qu'indépendant.

Le parcours classique est un Master (Bac+5) en sciences biologiques, avec une spécialisation en biologie des organismes et écologie. Les universités de l'ULB, l'UCLouvain, l'ULiège et l'UNamur proposent ces cursus. Pour une carrière dans la recherche, un doctorat (3-4 ans supplémentaires) est presque toujours indispensable pour devenir un chercheur en botanique accompli.

Les débouchés sont variés : la recherche académique dans les universités, la conservation dans les jardins botaniques (Meise) et les services publics (SPW Environnement), les études d'impact dans les bureaux d'études privés, la recherche & développement dans l'industrie agroalimentaire ou pharmaceutique, ou encore l'enseignement.

Oui, car les enjeux liés à la perte de biodiversité, au changement climatique et à la sécurité alimentaire sont majeurs. L'expertise du biologiste végétal est de plus en plus recherchée pour les études d'environnement, l'agriculture durable et la recherche de nouvelles molécules d'origine végétale. La demande est croissante, même si les postes fixes restent compétitifs.

Le botaniste étudie les plantes dans leur ensemble, y compris les espèces sauvages et leur rôle dans les écosystèmes. L'agronome est un ingénieur spécialisé dans les plantes cultivées (agriculture) et l'amélioration des systèmes de production alimentaire. Leurs compétences sont complémentaires, notamment en agroécologie.

Une bonne condition physique est un atout indéniable. Le travail de terrain peut impliquer de longues marches en terrain difficile (forêts, montagnes, marécages) et le port de matériel. Cependant, de nombreux experts en botanique se spécialisent dans le travail de laboratoire (génétique, biologie moléculaire) qui est moins exigeant physiquement.

Outre la passion pour les plantes, la rigueur scientifique est primordiale. Il faut aussi une grande patience, que ce soit pour trouver une plante rare sur le terrain ou pour attendre les résultats d'une expérience en laboratoire. Un excellent sens de l'observation et de bonnes capacités d'analyse et de synthèse sont indispensables.

Oui, la Wallonie offre de belles opportunités, notamment grâce à la présence de vastes zones naturelles (Ardenne), du Service Public de Wallonie très actif en matière d'environnement, de l'université de Gembloux Agro-Bio Tech, et de nombreux bureaux d'études spécialisés dans les études d'incidences environnementales requises pour les projets d'aménagement.

La maîtrise de l'anglais scientifique est absolument indispensable pour lire et publier des articles de recherche. Le néerlandais est un atout majeur pour travailler à Bruxelles, au Jardin botanique de Meise (qui est en Flandre) ou dans des projets nationaux. Le français reste la langue de travail principale en Wallonie.

Oui, la botanique est un domaine très vaste. On peut se spécialiser en taxonomie (l'identification), en phytosociologie (l'étude des communautés végétales), en ethnobotanique (l'étude des usages des plantes par l'homme), en palynologie (l'étude des pollens) ou encore en biologie moléculaire végétale. Le choix de la spécialisation se fait souvent durant le master et le doctorat.