Critique gastronomique (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très variable. Un critique salarié débutant dans un média peut gagner autour de 2.500€ brut/mois. Un journaliste gastronomique confirmé peut atteindre 3.500€-4.000€. Cependant, la majorité travaille en freelance ('à la pige'), avec des revenus fluctuants, souvent entre 50€ et 250€ par article selon le média. Il est fréquent que ce soit une activité complémentaire.

Il n'y a pas de voie royale. Un diplôme (bachelier ou master) en journalisme, communication ou lettres est une excellente base pour les compétences rédactionnelles. Une formation en école hôtelière est un plus. Mais l'essentiel s'apprend sur le terrain : en lisant, en écrivant (par ex. sur un blog) et surtout, en allant beaucoup au restaurant pour éduquer son palais.

Le média ou le guide qui emploie le critique gastronomique rembourse les frais de repas sur base d'une note de frais. C'est une règle déontologique essentielle pour garantir l'indépendance et l'objectivité de la critique. Un critique n'accepte jamais d'invitation ou de repas gratuit.

Oui, l'anonymat reste la pierre angulaire du métier pour garantir une expérience identique à celle de n'importe quel client. Un critique reconnu recevrait un traitement de faveur qui fausserait son jugement. Il réserve donc sous un faux nom et évite de se faire photographier.

La meilleure façon de commencer est de créer son propre support : un blog, une page Instagram ou une newsletter. Cela permet de développer son style, de se créer un portfolio et de démontrer sa passion et son expertise. Proposer ensuite des piges à des médias locaux ou spécialisés est une bonne étape suivante.

Le critique gastronomique est un journaliste spécialisé qui obéit à une déontologie (anonymat, paiement de l'addition, objectivité) et dont l'analyse est technique et argumentée. L'influenceur partage son expérience personnelle, souvent via des partenariats rémunérés (invitations, sponsoring), ce qui peut biaiser son opinion. La frontière est parfois floue, mais l'indépendance reste le critère clé.

Pour une minorité de professionnels travaillant pour de grands guides ou des médias nationaux, oui. Pour la majorité, c'est une activité exercée en tant qu'indépendant complémentaire, à côté d'un autre métier (souvent dans le journalisme, la communication ou la traduction).

Les deux guides les plus influents sont le guide Michelin (avec ses célèbres étoiles) et le guide Gault&Millau (avec sa note sur 20 et ses toques). Ils sont les références principales pour la haute gastronomie en Belgique et leurs sorties annuelles sont des événements très suivis.

Au-delà d'un palais affûté, il faut une excellente plume pour transmettre des sensations. L'objectivité est cruciale pour juger équitablement. La curiosité pousse à découvrir de nouvelles choses, et une grande mémoire sensorielle est nécessaire pour comparer les expériences. Enfin, la discrétion est essentielle pour préserver son anonymat.

Les débouchés sont très limités et le milieu est très fermé. C'est un métier de passion où il y a beaucoup de candidats pour très peu de postes. La persévérance, le talent et la capacité à se créer un réseau sont indispensables pour espérer percer. La diversification (rédaction web, consulting, etc.) est souvent nécessaire.