Correspondant permanent / Correspondante permanente : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très variable. Un correspondant salarié d'un grand média (RTBF, Le Soir) peut gagner entre 3 500 et 6 000 € brut par mois, souvent avec des indemnités d'expatriation. Pour un pigiste (freelance), les revenus sont irréguliers et dépendent du volume de travail. Le salaire d'un correspondant de presse dépend donc énormément de son statut et de son employeur.

Il n'y a pas de voie unique, mais un Master en journalisme ou communication est la norme (IHECS, ULB, UCLouvain). Une excellente culture générale, la maîtrise parfaite d'au moins deux langues étrangères (dont l'anglais) et une première expérience solide (plusieurs années) dans une rédaction belge sont indispensables avant d'espérer partir.

Le correspondant permanent vit et travaille dans un pays étranger sur le long terme. Il couvre toute l'actualité de sa région. L'envoyé spécial est un journaliste basé en Belgique, envoyé ponctuellement à l'étranger pour couvrir un événement spécifique (une guerre, une élection, une catastrophe naturelle) pour une durée limitée.

Non, très peu. Pour des raisons budgétaires, les médias réduisent le nombre de leurs bureaux à l'étranger. Les postes sont rares et très recherchés. Beaucoup de médias préfèrent faire appel à des journalistes pigistes déjà sur place plutôt que d'entretenir un correspondant salarié à temps plein.

C'est extrêmement rare et déconseillé. Ce poste exige une grande maturité professionnelle, de l'autonomie et un excellent réseau, des qualités qui s'acquièrent avec l'expérience. Il est essentiel de maîtriser les bases du métier dans une rédaction en Belgique avant de se lancer dans le journalisme de terrain à l'étranger.

L'autonomie est la qualité numéro un. Il faut savoir gérer son agenda, trouver des sujets et travailler seul. La curiosité, la rigueur, la résistance au stress et une grande capacité d'adaptation culturelle sont également cruciales pour réussir en tant que reporter international.

Les postes permanents sont généralement situés dans des lieux stratégiques : Washington (États-Unis), Pékin (Chine), Paris, Berlin, Londres et parfois en Afrique (par exemple, Kinshasa, en raison des liens historiques). La couverture des autres régions se fait souvent via des pigistes ou des envoyés spéciaux.

Oui, c'est un atout considérable. Un journaliste capable de travailler pour des médias des deux côtés de la frontière linguistique (par ex. RTBF et VRT) aura un profil beaucoup plus attractif et polyvalent, bien que cela reste rare. La maîtrise de l'anglais est, quant à elle, non négociable.

Le professionnel de l'information à l'étranger doit aujourd'hui être un 'journaliste couteau-suisse'. Il ne se contente plus d'écrire : il doit filmer et monter des vidéos avec son smartphone, enregistrer des podcasts, animer ses réseaux sociaux et être capable d'intervenir en direct à tout moment. La réactivité est devenue primordiale.

Absolument. Si la plupart des correspondants sont généralistes et couvrent toute l'actualité de leur zone, certains développent une expertise reconnue. On peut devenir un expert en journalisme international spécialisé en économie, en conflits armés, en questions environnementales ou en politique européenne, ce qui renforce sa valeur ajoutée.