Conseiller / Conseillère en orientation : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire dépend du secteur. Dans le secteur public (ex: Centre PMS), un débutant avec un Master démarre autour de 2 600 € brut/mois. Avec l'ancienneté, il peut évoluer selon les barèmes de la fonction publique (barème 501). En tant qu'indépendant ou dans le privé, la rémunération est plus variable, souvent sous forme d'honoraires (50-90 €/heure pour un bilan de compétences).

Il faut impérativement un diplôme de Master (Bac+5). Les filières les plus directes sont le Master en Sciences Psychologiques ou le Master en Sciences de l'Éducation, avec une finalité spécialisée en orientation scolaire et professionnelle. Ces formations sont dispensées par les universités (UCLouvain, ULiège, ULB, UMons).

La majorité travaille dans les Centres Psycho-Médico-Sociaux (PMS) liés aux écoles. D'autres employeurs importants sont les services publics de l'emploi comme le FOREM en Wallonie et Actiris à Bruxelles. On les trouve aussi dans les services d'aide à la réussite des universités, au SIEP, et de plus en plus dans des cabinets privés comme coach en orientation.

Non, mais le titre de psychologue est un atout majeur et est souvent requis, notamment pour faire passer certains tests. Le diplôme de Master en psychologie de l'orientation permet d'obtenir l'agrément de la Commission des Psychologues. Un Master en sciences de l'éducation, finalité orientation, est une autre voie d'accès très courante.

Le conseiller en orientation, souvent psychologue de formation, se base sur une approche scientifique (tests, entretiens structurés) pour aider à construire un projet de vie. Le coach scolaire se concentre davantage sur la méthode de travail, la motivation et la gestion du stress. Les deux métiers sont complémentaires mais le conseiller PMS a une mission de service public plus large.

Oui, c'est une tendance en hausse. Beaucoup de professionnels, après plusieurs années d'expérience en institution, ouvrent leur propre cabinet pour proposer des bilans de compétences, du coaching d'orientation ou de la préparation aux entretiens d'embauche. Cela demande des compétences entrepreneuriales en plus des compétences techniques.

Les principales difficultés sont la gestion de la charge émotionnelle (élèves en échec, adultes désespérés), le poids des tâches administratives, et parfois le manque de moyens pour un suivi approfondi. Il faut aussi savoir gérer la frustration quand les personnes ne suivent pas les conseils ou sont confrontées à un marché du travail difficile.

Oui, les débouchés sont bons et stables. Il y a une demande constante dans les services publics (remplacement des départs à la pension). De plus, la complexification du marché du travail et la nécessité de la formation tout au long de la vie créent de nouveaux besoins en orientation professionnelle pour les adultes.

Le bilinguisme Français/Néerlandais est un atout considérable pour travailler à Bruxelles, notamment chez Actiris ou dans les centres PMS bruxellois qui accueillent un public mixte. Il n'est pas toujours obligatoire mais augmente fortement les opportunités d'emploi dans la capitale.

La formation continue est essentielle. Un professionnel de l'orientation doit constamment se tenir informé de l'évolution de l'offre de formation (nouvelles filières en haute école, formations IFAPME...), des mutations du marché du travail et des nouvelles techniques de testing ou d'accompagnement. Participer à des colloques et des intervisions entre collègues est également crucial.