Conseiller communal / Conseillère communale : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Un conseiller communal ne perçoit pas un salaire mais des 'jetons de présence'. C'est une indemnité pour chaque participation à une séance officielle (conseil, commission). Le montant est fixé par la commune et varie selon sa taille, allant de 75€ à plus de 200€ brut par séance. Ce n'est donc pas une activité permettant d'en vivre.

Pour devenir conseiller communal, il faut se présenter aux élections communales qui ont lieu tous les 6 ans. Les conditions sont : avoir au moins 18 ans, être de nationalité belge ou citoyen de l'UE, être inscrit au registre de la population de la commune et figurer sur une liste électorale (d'un parti ou citoyenne).

Le conseiller communal est membre de l'organe législatif de la commune (le conseil). L'échevin est choisi parmi les conseillers de la majorité pour faire partie de l'organe exécutif (le Collège des Bourgmestre et Échevins). L'échevin gère des matières spécifiques (Travaux, Finances, etc.) au quotidien, tandis que le conseiller contrôle et vote les décisions.

Oui, c'est un engagement très chronophage. Il faut compter le temps de préparation des dossiers, les réunions du conseil (souvent en soirée), les commissions, les réunions de parti, et la disponibilité pour les citoyens et les événements le week-end. Beaucoup de mandataires y consacrent entre 10 et 20 heures par semaine.

Non, aucun diplôme n'est légalement requis. La diversité des profils est une richesse pour un conseil communal. Cependant, des compétences en droit, en finance, en communication ou une bonne connaissance du terrain sont des atouts précieux pour exercer efficacement la fonction de représentant communal.

Non, la loi belge prévoit un 'congé politique'. Les travailleurs du secteur privé et public ont le droit de s'absenter de leur travail pour exercer leur mandat (participer aux séances, etc.), sans perte de salaire pour les travailleurs du public et avec compensation pour ceux du privé. On ne peut pas être licencié pour ce motif.

Le rôle de l'opposition est crucial dans une démocratie. Ses membres contrôlent l'action de la majorité et du Collège, posent des questions critiques (interpellations), proposent des alternatives et veillent à la transparence des décisions. Ils sont le contre-pouvoir essentiel à la bonne gouvernance locale.

Oui, plusieurs organismes proposent des formations. L'Union des Villes et Communes de Wallonie (UVCW) et Brulocalis à Bruxelles organisent des sessions pour les nouveaux mandataires sur le fonctionnement communal, le budget, l'urbanisme, etc. Les partis politiques ont aussi leurs propres structures de formation.

La législation sur le cumul des mandats en Belgique est devenue plus stricte. Un conseiller communal peut, sous certaines conditions, être aussi conseiller provincial ou député, mais des règles anti-cumul limitent les possibilités, surtout pour les bourgmestres et échevins des grandes villes.

Les principales difficultés sont de trouver l'équilibre entre vie professionnelle, vie de famille et le mandat, de faire face à la complexité technique de certains dossiers, de gérer les critiques parfois virulentes sur les réseaux sociaux, et de supporter la lenteur des processus décisionnels administratifs.