Climatologue (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Dans le secteur public/académique, un chercheur débutant (post-doctorant) commence entre 2.800€ et 3.500€ brut/mois. Un chercheur confirmé ou professeur peut atteindre 4.500€ à 6.000€ brut. Dans le privé (bureaux d'études, assurances), les salaires peuvent être 15-20% plus élevés mais les postes sont plus rares.

Le parcours type est un Master (Bac+5) en sciences géographiques avec une finalité en climatologie, offert par l'UCLouvain ou l'ULiège. Un Master en physique ou en sciences et gestion de l'environnement est aussi une bonne porte d'entrée. Pour la recherche, un doctorat (Bac+8) est presque toujours indispensable.

Un spécialiste en modélisation climatique travaille principalement dans des universités (UCLouvain, ULiège), des centres de recherche publics comme l'Institut Royal Météorologique (IRM) ou le VITO en Flandre. Il y a aussi quelques opportunités dans des bureaux d'études spécialisés qui réalisent des études d'impact climatique pour des entreprises ou des gouvernements.

La principale différence est l'échelle de temps. Le météorologue étudie l'atmosphère sur le court terme (heures, jours, semaines) pour faire des prévisions météo. Le climatologue, ou scientifique du climat, étudie les tendances sur le long terme (décennies, siècles) pour comprendre et prévoir l'évolution du climat.

Il n'est pas nécessaire d'être un génie, mais un très bon niveau en mathématiques, en physique et en statistiques est indispensable. La climatologie moderne repose sur des modèles mathématiques complexes et l'analyse statistique de grandes quantités de données. Des compétences en programmation sont également cruciales.

Absolument. Avec l'urgence climatique, la demande d'experts en changement climatique est en forte croissance. Que ce soit dans la recherche pour affiner les modèles, dans le secteur public pour définir les politiques d'adaptation, ou dans le privé pour évaluer les risques, les débouchés pour les analystes climatiques qualifiés sont assurés pour les décennies à venir.

L'anglais est fondamental. C'est la langue de la recherche scientifique : toutes les publications majeures, les conférences internationales et les collaborations se font en anglais. Une maîtrise parfaite de l'anglais scientifique (lu, écrit, parlé) est non négociable pour faire carrière dans ce domaine.

Bien que la majorité du travail se fasse sur ordinateur, certains climatologues participent à des campagnes de terrain. Cela peut inclure l'installation de stations météo, des missions en milieu polaire pour prélever des carottes de glace, ou des mesures en mer. Cependant, ces opportunités sont plutôt rares et compétitives.

La climatologie est un domaine vaste. On peut se spécialiser en paléoclimatologie (étude des climats passés), en modélisation des calottes glaciaires, en climatologie régionale, en chimie atmosphérique, ou encore dans l'étude des impacts du changement climatique sur des secteurs spécifiques comme l'agriculture ou les ressources en eau.

Pour un expert en changement climatique, la veille scientifique est cruciale. Il faut lire régulièrement les publications dans des journaux de premier plan (Nature, Science), suivre les travaux du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), et participer activement à des séminaires et des conférences internationales comme celles de l'EGU (European Geosciences Union).