Biostatisticien / Biostatisticienne : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très attractif. Un débutant (0-3 ans) avec un Master gagne entre 3 000€ et 3 800€ brut/mois. Avec un doctorat, cela peut monter à 4 200€. Un profil expérimenté (5-10 ans) peut atteindre 5 000€ à 7 000€ brut/mois, sans compter les avantages (voiture de société, bonus, assurances).

Non, mais il est fortement recommandé. Un Master suffit pour des postes d'analyste de données cliniques ou de programmeur SAS. Cependant, pour des postes en R&D, de conception d'études ou pour évoluer vers des rôles de management scientifique, le doctorat est souvent indispensable dans l'industrie pharmaceutique belge.

Les deux manipulent des données, mais le biostatisticien est un spécialiste de l'analyse statistique appliquée au domaine biomédical, avec une connaissance profonde des plans expérimentaux et des réglementations des essais cliniques. Le data scientist a un profil souvent plus orienté informatique (machine learning, big data) et peut travailler dans n'importe quel secteur.

Les deux sont très demandés. SAS a longtemps été la norme dans l'industrie pharmaceutique pour des raisons réglementaires et reste incontournable dans beaucoup de grandes entreprises (GSK, UCB). Cependant, R est devenu essentiel pour sa flexibilité, son coût (gratuit) et ses packages innovants, surtout en recherche académique et dans les biotechs.

Oui, il est absolument indispensable. Toute la littérature scientifique, la documentation, les logiciels et la communication dans les équipes internationales se font en anglais. Un niveau B2/C1 est le minimum requis pour être un professionnel de la biostatistique efficace sur le marché belge.

En Wallonie, les géants sont GSK (Wavre) et UCB (Braine-l'Alleud), ainsi qu'un écosystème de biotechs et de CROs. À Bruxelles, on trouve les sièges de plusieurs firmes, l'Hôpital Erasme, l'Institut Jules Bordet et l'agence de santé Sciensano. Liège est aussi un pôle important avec son université et son CHU.

Oui, après plusieurs années d'expérience. De nombreux experts en analyse statistique biomédicale deviennent consultants indépendants (freelance) pour des missions spécifiques auprès de l'industrie pharmaceutique. Les tarifs journaliers sont très élevés, mais cela demande un grand réseau professionnel et une expertise pointue.

L'IA et l'automatisation sont des outils qui transforment le métier mais ne le remplacent pas. Elles permettent d'automatiser les tâches répétitives et d'explorer les données plus efficacement. Cependant, la réflexion critique, l'interprétation des résultats dans un contexte biologique et la conception des études restent des compétences humaines irremplaçables.

C'est une société de services qui gère pour le compte de l'industrie pharmaceutique ou des biotechs une partie ou la totalité de leurs activités de recherche et développement, notamment les essais cliniques. Les CROs sont de très grands employeurs de biostatisticiens en Belgique.

Les perspectives sont excellentes. Un spécialiste en biostatistique peut évoluer vers des postes d'expert technique (Principal Biostatistician), de chef de projet (Project Manager), de responsable d'équipe (Head of Biostatistics) ou se spécialiser dans un domaine thérapeutique précis (oncologie, cardiologie...). La transition vers des rôles de data science est également possible.