Auteur-dramaturge / Auteure-dramaturge : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Les revenus sont très variables. Ils proviennent des droits d'auteur perçus via la SACD sur la billetterie (environ 8-12%), de bourses à l'écriture de la FWB (2.500-10.000€), de commandes de théâtres (forfait de 5.000 à 15.000€ pour un texte) et de résidences. La plupart des auteurs combinent ces revenus avec d'autres activités (enseignement, journalisme, etc.).

Les formations les plus réputées sont les masters spécialisés des hautes écoles des arts : le Master en Écriture de l'INSAS à Bruxelles, celui de l'IAD à Louvain-la-Neuve, ou encore le cursus Théâtre de l'ESACT à Liège. Les universités (ULB, UCLouvain) proposent aussi des masters pertinents en Arts du Spectacle.

C'est possible mais difficile et rare. Seule une minorité d'auteurs établis parvient à en vivre exclusivement. La majorité des professionnels de l'écriture dramatique diversifient leurs sources de revenus, souvent en bénéficiant du statut d'artiste qui offre une certaine protection sociale durant les périodes d'inactivité.

L'auteur-dramaturge écrit pour le théâtre, un art vivant où le texte est incarné par des comédiens sur une scène, avec une temporalité et un espace contraints. Le scénariste écrit pour l'audiovisuel (cinéma, TV, web), avec un langage basé sur l'image, le montage et des scènes pouvant se dérouler en de multiples lieux.

Il faut envoyer ses textes aux comités de lecture des théâtres, participer à des appels à textes et des concours (Prix du Hainaut, Prix de la SACD). Les lectures publiques et les 'chantiers' organisés par des lieux comme le CED-WB sont aussi d'excellentes vitrines pour un écrivain de théâtre débutant.

Oui, il est essentiel. Le 'Visa Artiste' et l'allocation du travail des arts permettent de bénéficier d'une protection sociale (chômage) adaptée à la réalité discontinue du métier, entre deux contrats ou deux bourses. Obtenir ce statut est une étape clé pour se professionnaliser.

Non, ce n'est pas un titre protégé. Certains auteurs sont autodidactes. Cependant, les formations spécialisées (INSAS, IAD) offrent un cadre structuré, des outils techniques, et surtout un réseau professionnel indispensable pour débuter dans le milieu très connecté du théâtre belge.

La scène belge francophone est très diverse. On y trouve des écritures du réel et du documentaire, des pièces explorant les questions de genre et d'identité, des fictions politiques, des relectures de mythes et des formes plus expérimentales. Il n'y a pas de 'thème porteur' unique, mais une grande ouverture à des voix singulières.

C'est un atout considérable. La Belgique a une scène théâtrale flamande très riche et innovante. Le bilinguisme facilite les collaborations, les coproductions entre les deux communautés et ouvre l'accès aux scènes et aux subventions flamandes (Vlaamse Gemeenschap), notamment à Bruxelles.

Oui, bien sûr. Un auteur peut choisir de se spécialiser dans le théâtre jeune public, qui est un secteur très dynamique et créatif en Belgique francophone. D'autres peuvent se concentrer sur la comédie, le théâtre documentaire, le théâtre de rue, ou des formes plus poétiques et expérimentales.