Archéologue subaquatique (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Dans le secteur public (ex: AWaP), il suit les barèmes de la fonction publique, débutant autour de 2 800€ brut/mois. Dans le privé ou en tant qu'indépendant, la rémunération dépend des contrats et peut être plus irrégulière, souvent sous forme de forfaits journaliers allant de 250€ à 400€ selon l'expertise.

Il faut une double compétence. D'abord, un Master (Bac+5) en Archéologie dans une université belge. Ensuite, une certification de plongeur professionnel, au minimum la Classe II Mention B, qui permet de travailler jusqu'à 50 mètres de profondeur. Cette certification s'obtient dans des écoles spécialisées, généralement hors de Belgique.

Non, les débouchés sont très limités. C'est un métier de niche avec très peu de postes permanents. La plupart des professionnels travaillent sur base de contrats de projet pour l'archéologie préventive ou des missions de recherche universitaires. Une grande flexibilité et un bon réseau sont indispensables.

Outre la précarité de l'emploi, la principale difficulté technique en Belgique est le manque de visibilité dans les cours d'eau. Les fouilles subaquatiques se font souvent à l'aveugle ou au toucher, ce qui exige une méthodologie et une concentration extrêmes, bien loin de l'image des eaux cristallines de la Méditerranée.

Pas un athlète de haut niveau, mais une excellente condition physique est obligatoire et vérifiée par un examen médical hyperbare annuel. Le travail est éprouvant : il faut porter du matériel lourd, résister au froid et au courant, et être capable de gérer des efforts prolongés sous l'eau.

Oui, bien que le marché belge soit petit, les spécialistes des sites engloutis peuvent se concentrer sur l'archéologie fluviale (structures portuaires, ponts, épaves de barges romaines ou médiévales) ou maritime (épaves en Mer du Nord). On peut aussi se spécialiser par période (Préhistoire, époque romaine, époque contemporaine).

Les risques sont ceux de la plongée professionnelle : accidents de décompression, narcose, hypothermie, noyade, mais aussi les risques liés à l'environnement de travail comme les courants forts, la mauvaise visibilité, et les dangers sur les chantiers (engins de génie civil, pollution de l'eau).

Oui, c'est un atout considérable. Il est indispensable pour travailler sur des chantiers en Flandre, notamment dans les zones portuaires très riches en vestiges, ou pour collaborer avec des institutions flamandes comme le VIOE (Vlaams Instituut voor Onroerend Erfgoed).

Les objets gorgés d'eau, surtout les matières organiques comme le bois, sont très fragiles. Ils ne doivent jamais sécher à l'air libre. Dès leur sortie, ils sont placés dans l'eau et confiés à des laboratoires spécialisés pour subir de longs traitements de stabilisation (par exemple, par imprégnation de résines comme le PEG).

En raison des exigences de sécurité et des certifications de plongée professionnelle requises, il est très rare de pouvoir participer à des fouilles subaquatiques en tant que bénévole en Belgique. Il est plus courant de commencer par du bénévolat sur des chantiers terrestres pour acquérir de l'expérience en archéologie.