
La fin des études secondaires marque une période charnière dans la vie de tout étudiant belge. Le précieux sésame du CESS (Certificat d’Enseignement Secondaire Supérieur) en poche, une multitude de chemins s’ouvrent, mais cette liberté s’accompagne souvent d’un sentiment de vertige. En Belgique francophone, la transition vers l’enseignement supérieur représente un véritable défi : selon les statistiques de l’ARES, seuls 45,2% des étudiants inscrits en première année de bachelier poursuivent en deuxième année l’année suivante, avec des disparités importantes selon les filières et les profils d’étudiants selon les études de l’UFAPEC.
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Ces chiffres soulèvent une question essentielle : comment optimiser ses chances de réussite et faire les choix les plus adaptés à son profil ? C’est précisément pour répondre à ce besoin que se sont développées, au fil des années, différentes formules d’années préparatoires en Belgique. Pourtant, ces dispositifs restent méconnus ou mal compris par de nombreux étudiants et leurs familles.
Que vous soyez fraîchement diplômé du secondaire ou parent d’un élève en fin de parcours scolaire, cet article vous propose un tour d’horizon complet des options structurées pour affiner votre projet d’études : année propédeutique, classes préparatoires, année exploratoire… Nous analyserons leurs spécificités, leurs avantages et leurs inconvénients, ainsi que leur impact sur la suite du parcours académique.
Se donner le temps de la réflexion et de la préparation peut s’avérer être un investissement judicieux pour l’avenir. Comme le souligne Xavier Doutrelepont, fondateur de Trajektoire, spécialiste de l’orientation scolaire et professionnelle en Belgique : « Une année préparatoire n’est jamais une année perdue, mais bien souvent un accélérateur de réussite et d’épanouissement dans les études supérieures. »
Le système éducatif belge : comprendre les options après le CESS
Structure de l’enseignement supérieur en Belgique francophone
Avant d’explorer les différentes années préparatoires, il est essentiel de comprendre la structure de l’enseignement supérieur en Belgique francophone. Ce système se caractérise par sa diversité et son accessibilité, proposant plusieurs types d’établissements et de formations.
L’enseignement supérieur belge s’organise principalement autour de trois types d’établissements :
- ➔Les universités, proposant des formations académiques à orientation théorique
- ➔Les Hautes Écoles, offrant des formations professionnalisantes de type court (bachelier) ou de type long (master)
- ➔Les Écoles Supérieures des Arts, spécialisées dans les formations artistiques
À l’issue du secondaire, un étudiant titulaire du CESS peut en principe s’inscrire directement dans la plupart des filières, à l’exception de celles qui organisent un examen d’entrée (médecine, dentisterie, ingénieur civil). Cette liberté d’accès, presque unique en Europe, présente des avantages mais aussi des défis, notamment en termes de préparation adéquate aux exigences de l’enseignement supérieur.
Les défis de la transition secondaire-supérieur
La transition entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur constitue souvent un cap difficile à franchir. Plusieurs facteurs expliquent cette difficulté :
- ➔Une autonomie accrue : l’étudiant passe d’un cadre relativement encadré à un environnement où il doit gérer seul son temps, son travail et sa motivation.
- ➔Des méthodes pédagogiques différentes : cours ex cathedra dans de grands auditoires, rythme soutenu, exigences méthodologiques plus élevées.
- ➔Un volume de travail plus important : la quantité de matière à assimiler augmente considérablement.
- ➔Des lacunes dans certaines matières fondamentales selon le parcours antérieur.
Ces défis se traduisent par des statistiques préoccupantes : selon l’ARES, le taux de réussite moyen des étudiants de première année dans l’enseignement universitaire est de seulement 36% dans les universités. Ces chiffres varient fortement selon le type d’enseignement secondaire suivi : 39,7% pour les étudiants issus du secondaire général, contre seulement 18,1% pour ceux issus du secondaire technique de transition et 13,3% pour ceux du secondaire technique de qualification selon les données d’Eurydice.
Face à ces défis, les années préparatoires représentent une option stratégique pour faciliter cette transition et augmenter ses chances de réussite dans l’enseignement supérieur.
Les différents types d’années préparatoires
En Belgique francophone, plusieurs formules d’années préparatoires coexistent, chacune répondant à des besoins spécifiques. Voici un panorama des principales options disponibles :
La 7e année préparatoire à l’enseignement supérieur (7e PES)
La 7e année préparatoire est organisée dans certains établissements d’enseignement secondaire. Elle s’adresse aux élèves titulaires du CESS qui souhaitent renforcer leurs connaissances avant d’entamer des études supérieures. Selon monorientation.be, cette année se décline en plusieurs orientations spécifiques :
- ➔Sciences
- ➔Mathématiques
- ➔Langues modernes
- ➔Arts du spectacle et techniques de diffusion
L’année propédeutique
Le terme « propédeutique » désigne une année d’études préparatoires à un cursus spécifique. En Belgique, ces formations sont souvent organisées dans le cadre de l’enseignement de promotion sociale. Elles visent à fournir les bases nécessaires à la poursuite d’études supérieures dans des domaines précis comme :
- ➔Les sciences (mathématiques, physique, chimie, biologie)
- ➔La médecine et les sciences de la santé
- ➔Les sciences économiques
- ➔Les sciences humaines
Les cours préparatoires universitaires
Il s’agit de formations courtes (de quelques jours à quelques semaines) organisées principalement pendant l’été par les universités et hautes écoles. Ces cours permettent de réviser des matières essentielles et de se familiariser avec l’environnement universitaire. Parmi les plus courants figurent :
- ➔Les cours PrépaMath pour l’examen d’entrée aux études d’ingénieur civil
- ➔Les cours préparatoires à l’examen d’entrée en médecine et dentisterie
- ➔Les cours de méthodologie universitaire
- ➔Les cours de remise à niveau en langues
L’année exploratoire
Moins formalisée que les précédentes, l’année exploratoire consiste à s’inscrire dans un premier cycle d’études tout en gardant une approche exploratoire. Elle permet de découvrir un domaine d’études tout en acquérant des crédits ECTS potentiellement valorisables par la suite. Cette formule est particulièrement adaptée aux étudiants qui hésitent entre plusieurs orientations proches.
7e année préparatoire : pour qui et pourquoi ?
La 7e année préparatoire à l’enseignement supérieur, ou 7e PES, représente une option structurée et encadrée pour les élèves ayant obtenu leur CESS. Elle s’inscrit dans le cadre de l’enseignement secondaire tout en servant de tremplin vers l’enseignement supérieur.
Objectifs et organisation
Les objectifs de cette année complémentaire sont clairement définis :
- ➔Consolider et approfondir les connaissances acquises durant le secondaire
- ➔Combler d’éventuelles lacunes dans des matières fondamentales
- ➔Développer des méthodes de travail adaptées à l’enseignement supérieur
- ➔Affiner son projet d’études et son orientation
L’organisation de la 7e PES s’apparente à celle d’une année de secondaire classique, avec un encadrement régulier et des évaluations périodiques. Cette structure familière facilite la transition progressive vers l’autonomie requise dans l’enseignement supérieur.
Les différentes orientations
La 7e PES se décline en quatre orientations principales, chacune préparant à des filières spécifiques de l’enseignement supérieur :
- ➔7e Mathématiques : Cette option est particulièrement recommandée pour les étudiants qui se destinent à des études d’ingénieur, d’architecte, de sciences exactes ou d’économie. Elle renforce les bases en algèbre, analyse, géométrie et statistiques.
- ➔7e Sciences : Axée sur la physique, la chimie et la biologie, cette orientation prépare aux études en sciences médicales, pharmaceutiques, vétérinaires, biomédicales ou sciences naturelles.
- ➔7e Langues modernes : Elle approfondit la maîtrise des langues étrangères (principalement anglais, néerlandais, allemand) et prépare aux études de traduction, interprétation, communication, relations internationales ou commerce.
- ➔7e Arts du spectacle et techniques de diffusion : Cette option moins répandue prépare aux études artistiques dans les domaines de l’audiovisuel, du théâtre, de la musique ou des arts de la scène.
Profil des candidats
La 7e année préparatoire s’adresse principalement à trois profils d’étudiants :
- ➔Ceux qui ont suivi une filière secondaire non optimale pour le domaine d’études supérieures envisagé (par exemple, un étudiant de technique qui souhaite s’orienter vers des études universitaires scientifiques)
- ➔Ceux qui présentent des lacunes dans certaines matières fondamentales malgré un parcours secondaire général
- ➔Ceux qui souhaitent se donner plus de maturité et de temps pour affiner leur projet d’études
Établissements proposant la 7e PES
Ces années préparatoires sont organisées dans un nombre limité d’établissements secondaires. À Bruxelles, on peut citer notamment l’Athénée royal d’Auderghem pour la 7e Arts, tandis qu’en Wallonie, plusieurs établissements proposent des 7e Mathématiques et Sciences. Pour les 7e Langues modernes, l’offre reste plus restreinte, généralement concentrée dans les grandes villes.
Il est recommandé de se renseigner directement auprès des établissements ou via les services d’orientation comme les centres PMS pour connaître l’offre précise et actualisée dans sa région.
L’année propédeutique : renforcer ses bases académiques
L’année propédeutique, terme dérivé du grec « propaideuein » (enseigner au préalable), représente une préparation spécifique à un domaine d’études. En Belgique francophone, elle constitue une alternative de choix pour les étudiants souhaitant solidifier leurs bases académiques.
Définition et objectifs
Une année propédeutique se distingue de la 7e PES par son caractère plus spécialisé et sa focale sur un domaine précis. Ses objectifs sont multiples :
- ➔Acquérir les connaissances fondamentales nécessaires à la réussite dans un domaine spécifique
- ➔Développer les compétences méthodologiques propres à ce domaine
- ➔S’initier progressivement aux exigences de l’enseignement supérieur
- ➔Vérifier son intérêt et ses aptitudes pour le domaine choisi
Les différents types de propédeutiques
En Belgique francophone, plusieurs propédeutiques sont proposées, principalement dans le cadre de l’enseignement de promotion sociale :
- ➔Propédeutique en sciences : Elle couvre les mathématiques, la physique, la chimie et parfois la biologie. Elle prépare efficacement aux études scientifiques à l’université ou en haute école. Comme le précise l’Université Libre de Bruxelles (ULB), cette formation permet « de faire la synthèse des acquis et les rendre opérationnels, de se familiariser avec les exigences et le discours universitaires ».
- ➔Propédeutique en médecine : Spécifiquement conçue pour préparer l’examen d’entrée en médecine et dentisterie, elle approfondit les notions de biologie, chimie, physique et mathématiques requises pour cet examen.
- ➔Propédeutique en économie : Elle aborde les fondements de l’économie, des statistiques, des mathématiques financières et parfois du droit des affaires, en préparation aux études économiques et de gestion.
- ➔Formation préparatoire en abstraction : Elle vise à développer les compétences en raisonnement abstrait, en logique et en mathématiques, essentielles pour de nombreuses filières universitaires.
- ➔Propédeutique en sciences sociales : Elle introduit aux concepts fondamentaux de la sociologie, de la psychologie et des sciences humaines, préparant aux études dans ces domaines.
Organisation et pédagogie
Ces formations propédeutiques sont généralement organisées par des établissements de promotion sociale, des institutions privées ou parfois en collaboration avec des universités. Elles se caractérisent par :
- ➔Une pédagogie adaptée aux adultes en reprise d’études ou aux jeunes en transition
- ➔Des groupes de taille réduite permettant un suivi individualisé
- ➔Un rythme intensif mais progressif
- ➔Une évaluation continue complétée par des examens finaux
La durée standard est d’une année académique complète, mais certains programmes peuvent être condensés sur un semestre ou échelonnés sur une période plus longue en formule du soir.
Reconnaissance et valorisation
Un atout significatif de certaines propédeutiques est leur reconnaissance par les établissements d’enseignement supérieur partenaires. Dans certains cas, la réussite d’une propédeutique peut donner accès à des crédits dispensatoires pour certains cours du bachelier, bien que cela varie considérablement selon les institutions.
Certaines propédeutiques, notamment en sciences et en médecine, sont explicitement recommandées pour préparer les examens d’entrée spécifiques. Selon les statistiques disponibles, les étudiants ayant suivi une propédeutique montrent généralement un taux de réussite supérieur à la moyenne dans ces examens d’admission.
Les classes préparatoires universitaires
Les classes préparatoires universitaires en Belgique diffèrent sensiblement du modèle français des « classes préparatoires aux grandes écoles ». Il s’agit plutôt de cours intensifs, généralement organisés pendant l’été ou durant l’année académique, visant à faciliter la transition vers l’enseignement supérieur.
Les cours préparatoires d’été
La majorité des universités et hautes écoles belges proposent des cours préparatoires durant la période estivale (généralement de mi-août à mi-septembre). Ces cours sont conçus pour :
- ➔Réviser et consolider les prérequis disciplinaires
- ➔Familiariser les futurs étudiants avec le niveau d’exigence universitaire
- ➔Présenter les méthodes de travail adaptées à l’enseignement supérieur
- ➔Faciliter l’intégration sociale et institutionnelle
Parmi les programmes les plus répandus, on trouve :
- ➔Cours préparatoires en sciences : L’ULB, l’UCLouvain et l’UNamur offrent des modules combinant mathématiques, physique, chimie et biologie. Comme l’explique l’ULB sur sa page dédiée à ces formations, ces cours permettent « de revoir des matières importantes qui seront abordées pendant la première année d’études supérieures, d’avoir un premier contact avec d’autres étudiants et professeurs et d’appréhender le style d’enseignement supérieur ».
- ➔PrépaMath : Programme spécifique de préparation à l’examen d’entrée pour les études d’ingénieur civil, il est proposé dans plusieurs universités belges.
- ➔Préparation aux études médicales : Cours intensifs ciblant l’examen d’entrée en médecine et dentisterie, couvrant l’ensemble des matières évaluées.
- ➔Cours de langues préparatoires : Sessions de remise à niveau en langues anciennes (latin, grec) ou modernes (anglais, néerlandais, allemand).
- ➔Méthodologie et pratiques universitaires : Ces modules se concentrent sur les compétences transversales nécessaires à la réussite : prise de notes, gestion du temps, méthodes d’étude efficaces.
La durée de ces cours varie de quelques jours à plusieurs semaines, avec des formules allant de sessions intensives quotidiennes à des cours répartis sur plusieurs semaines.
Les cours préparatoires annuels
Outre les cours d’été, certaines institutions proposent des cours préparatoires tout au long de l’année académique précédant l’entrée dans l’enseignement supérieur. Ces cours sont généralement organisés :
- ➔Le samedi matin
- ➔En soirée pendant la semaine
- ➔Sous forme de stages pendant les vacances scolaires
Ces formules permettent aux élèves de terminale de se préparer progressivement tout en poursuivant leur scolarité normale.
Spécificités et modalités pratiques
Les cours préparatoires universitaires présentent plusieurs caractéristiques importantes :
- ➔Inscription non obligatoire : Contrairement aux 7e années et propédeutiques, il s’agit de formations complémentaires facultatives.
- ➔Coût variable : Les tarifs oscillent entre la gratuité (pour certains cours de remédiation) et plusieurs centaines d’euros pour des programmes intensifs complets.
- ➔Pas d’évaluation certificative : Ces cours ne délivrent généralement pas de certificat ou diplôme reconnu, mais souvent une attestation de participation.
- ➔Accessibilité : La plupart sont ouverts à tous les étudiants disposant du CESS ou en voie de l’obtenir, certains peuvent néanmoins être soumis à un nombre limité de places.
Pour les futurs étudiants internationaux, ces cours représentent également une opportunité d’adaptation au système éducatif belge avant le début officiel de l’année académique.
L’année exploratoire : construire son projet d’études
Face à l’indécision ou au besoin de mieux définir son projet professionnel, l’année exploratoire constitue une alternative intéressante aux formules plus structurées. Cette approche, plus souple mais néanmoins stratégique, permet de se familiariser avec différents domaines d’études avant de s’engager définitivement.
Principe et démarche
L’année exploratoire ne correspond pas à un programme institutionnel formalisé, mais plutôt à une stratégie d’orientation active. Elle consiste à :
- ➔S’inscrire dans un premier cycle d’études correspondant à un domaine d’intérêt, mais avec une approche exploratoire et ouverte
- ➔Suivre des cours dans différentes filières lorsque le règlement de l’établissement le permet
- ➔Participer activement à des activités d’orientation proposées par l’établissement
- ➔Valoriser cette expérience pour affiner son choix, que ce soit pour poursuivre dans la même voie ou se réorienter
Cette démarche peut s’inscrire dans le cadre des dispositifs d’aide à la réussite mis en place par les établissements d’enseignement supérieur belges, conformément au décret du 18 juillet 2008, comme l’explique le site Bruxelles-J.
Avantages de l’approche exploratoire
L’année exploratoire présente plusieurs atouts spécifiques :
- ➔Immersion réelle : Elle permet une expérience concrète de la vie étudiante et des exigences académiques.
- ➔Acquisition de crédits : Les cours réussis peuvent potentiellement être valorisés dans le cursus définitif.
- ➔Développement de compétences transversales : Méthodes de travail, autonomie, organisation, qui seront utiles quelle que soit l’orientation finale.
- ➔Maturation du projet personnel : La confrontation avec la réalité du terrain facilite souvent la clarification des aspirations professionnelles.
Construire une année exploratoire efficace
Pour que cette année soit véritablement profitable et non une simple année « d’essai-erreur », plusieurs recommandations s’imposent :
- ➔Se faire accompagner par des professionnels de l’orientation (services d’orientation universitaires, centres PMS, conseillers spécialisés). « Pour l’UFAPEC, la mise en place d’un réel travail de partenariat école-centre PMS est indispensable pour accompagner le jeune dans la maturation de son projet personnel », souligne une analyse de l’UFAPEC.
- ➔Adopter une démarche proactive : participer aux cours d’essai, journées portes ouvertes, rencontrer des professionnels et des étudiants avancés.
- ➔Diversifier les expériences : stages d’observation, volontariat dans des domaines d’intérêt, participation à des projets étudiants.
- ➔Établir un bilan régulier de ses découvertes, préférences et points de vigilance.
- ➔Rester ouvert aux découvertes imprévues qui peuvent révéler des centres d’intérêt insoupçonnés.
Exemples concrets d’années exploratoires
Plusieurs configurations d’années exploratoires sont envisageables :
- ➔L’année en sciences humaines et sociales : S’inscrire en première année de psychologie, sociologie ou sciences politiques permet d’acquérir une base pluridisciplinaire tout en précisant son intérêt pour un domaine spécifique.
- ➔L’exploration scientifique : Certaines universités proposent un premier bloc commun pour plusieurs filières scientifiques, permettant de se familiariser avec différentes disciplines avant de se spécialiser.
- ➔L’approche par les langues : Une année en traduction ou langues appliquées peut servir de fondation pour diverses orientations internationales.
- ➔La combinaison cours-stages : Certains étudiants optent pour une inscription à temps partiel complétée par des stages d’observation ou du volontariat.
Cette approche exploratoire gagne en reconnaissance dans le paysage éducatif belge, les institutions étant de plus en plus conscientes que l’orientation est un processus qui peut nécessiter du temps et des expérimentations.
Avantages et inconvénients d’une année préparatoire
Faire le choix d’une année préparatoire représente un investissement significatif en temps et parfois en ressources financières. Cette décision mérite donc d’être soigneusement évaluée en fonction de la situation personnelle de chaque étudiant.
Les avantages d’une année préparatoire
1. Renforcement des compétences académiques
L’un des bénéfices les plus évidents est la consolidation des connaissances fondamentales et l’acquisition de méthodes de travail adaptées à l’enseignement supérieur. Comme le souligne l’Université Libre de Bruxelles, ces formations permettent « de faire la synthèse des acquis et les rendre opérationnels », comblant ainsi le fossé parfois important entre les acquis du secondaire et les prérequis universitaires.
2. Maturation du projet personnel
La période post-secondaire est souvent marquée par une incertitude quant aux choix d’orientation. Une année préparatoire offre un temps précieux pour affiner son projet personnel et professionnel, explorer différentes pistes et confirmer ses intérêts. Cette maturation réduit considérablement le risque de réorientation ultérieure.
3. Développement de l’autonomie
La transition vers l’enseignement supérieur implique une autonomie accrue dans la gestion du travail personnel. Les années préparatoires favorisent cette acquisition progressive d’autonomie dans un cadre encore relativement encadré, facilitant l’adaptation aux méthodes universitaires.
4. Augmentation des chances de réussite
Bien que les statistiques varient selon les filières et les profils, plusieurs études suggèrent que les étudiants ayant bénéficié d’une préparation spécifique présentent généralement de meilleurs taux de réussite en première année de l’enseignement supérieur. Cette préparation peut donc représenter un investissement rentable à long terme.
5. Préparation aux concours et examens d’entrée
Pour les filières sélectives comme la médecine ou l’ingénierie, une année préparatoire ciblée peut considérablement augmenter les chances de réussir les examens d’admission, comme le confirment les taux de réussite supérieurs à la moyenne observés chez les étudiants ayant suivi ces préparations.
Les inconvénients à considérer
1. Allongement du parcours académique
L’ajout d’une année supplémentaire retarde l’entrée dans la vie active et peut représenter une contrainte pour certains étudiants pressés d’achever leur formation.
2. Coût financier
Si certaines options comme la 7e PES s’inscrivent dans l’enseignement gratuit, d’autres formules peuvent engendrer des frais significatifs, tant en termes d’inscription que de logement ou de matériel. Ces aspects financiers, peu documentés sur les sites officiels comme le montre notre recherche sur student.be, doivent être soigneusement évalués.
3. Sentiment de « retard »
La pression sociale et personnelle peut générer un sentiment de retard par rapport aux camarades qui entament directement des études supérieures. Cette perception, bien que subjective, peut affecter la motivation de certains étudiants.
4. Risque de démotivation
Sans un objectif clair et une structure adaptée, une année supplémentaire peut parfois mener à une forme de démobilisation. C’est pourquoi le choix d’une formule encadrée avec des objectifs précis est souvent recommandé.
5. Incertitude sur la reconnaissance
Toutes les années préparatoires ne bénéficient pas d’une reconnaissance officielle ou d’équivalences automatiques. Il est donc important de vérifier au préalable comment cette année pourra être valorisée dans le parcours ultérieur.
Pour qui l’année préparatoire est-elle particulièrement recommandée ?
Une année préparatoire s’avère particulièrement pertinente pour plusieurs profils :
- ➔Les étudiants présentant des lacunes identifiées dans des matières fondamentales
- ➔Ceux qui souhaitent se réorienter vers un domaine d’études éloigné de leur formation secondaire
- ➔Les candidats à des filières sélectives nécessitant une préparation spécifique
- ➔Les étudiants en quête de maturité ou d’un temps de réflexion structuré
- ➔Les jeunes ayant connu des difficultés scolaires et souhaitant consolider leurs bases avant le grand saut
Cette décision mérite une réflexion approfondie, idéalement accompagnée par des professionnels de l’orientation, afin d’évaluer objectivement les besoins individuels et d’identifier la formule la plus adaptée.
Impact sur la réussite universitaire : les chiffres
L’une des questions centrales concernant les années préparatoires concerne leur efficacité réelle : augmentent-elles véritablement les chances de réussite dans l’enseignement supérieur ? Examinons ce que nous disent les données disponibles.
Les statistiques générales de réussite en première année
Pour contextualiser l’impact des années préparatoires, rappelons d’abord les statistiques générales de réussite en première année de l’enseignement supérieur en Belgique francophone :
- ➔Selon les données de l’ARES, le taux de réussite moyen des étudiants de première année dans l’enseignement universitaire est de 36% (34% pour les hommes et 36% pour les femmes).
- ➔Dans l’enseignement supérieur hors universités (type court), ce taux monte à 39% (31% pour les hommes et 45% pour les femmes).
- ➔Ces chiffres varient considérablement selon le type d’enseignement secondaire d’origine : 39,7% pour les étudiants issus du secondaire général, contre seulement 18,1% pour ceux issus du secondaire technique de transition et 13,3% pour ceux du secondaire technique de qualification.
- ➔On observe également que 26% des étudiants de première année abandonnent leurs études et que 28,1% redoublent ou se réorientent.
Ces statistiques soulignent l’ampleur du défi de la transition vers l’enseignement supérieur et justifient l’intérêt pour des dispositifs de préparation.
L’impact différencié selon les types d’années préparatoires
7e année préparatoire (7e PES)
Bien que les études systématiques manquent, certaines données institutionnelles suggèrent un impact positif de la 7e PES sur la réussite ultérieure :
- ➔Une étude menée par l’Université de Namur indique que les étudiants ayant suivi une 7e année préparatoire en sciences ou mathématiques présentent un taux de réussite supérieur d’environ 15 à 20% en première année de bachelier scientifique par rapport à la moyenne.
- ➔Ces résultats sont particulièrement marqués pour les étudiants initialement issus de filières techniques ou professionnelles qui accèdent ensuite à l’université.
Propédeutique et cours préparatoires intensifs
Pour les programmes propédeutiques et les cours préparatoires intensifs, les données sont plus fragmentaires mais néanmoins significatives :
- ➔Dans le cas de la préparation aux examens d’entrée en médecine, les étudiants ayant suivi une propédeutique spécifique affichent des taux de réussite de 30 à 40%, contre 20 à 30% pour l’ensemble des candidats selon Student.be.
- ➔Pour les cursus scientifiques, une enquête interne de l’ULB révèle que les participants aux cours préparatoires d’été présentent une probabilité de réussite supérieure de 12% par rapport aux non-participants, à profil académique équivalent.
Année exploratoire
L’impact de l’année exploratoire est plus difficile à mesurer quantitativement, mais plusieurs indicateurs qualitatifs suggèrent des bénéfices tangibles :
- ➔Une diminution significative des taux de réorientation en cours de cursus
- ➔Une satisfaction accrue des étudiants quant à leur choix d’études
- ➔Une meilleure persistance dans le parcours académique, avec moins d’abandons en cours de route
Facteurs influençant l’efficacité des années préparatoires
L’efficacité d’une année préparatoire n’est pas uniforme et dépend de plusieurs facteurs :
- ➔L’adéquation avec le profil et les besoins de l’étudiant : Une année préparatoire ciblant précisément les lacunes spécifiques de l’étudiant sera naturellement plus efficace.
- ➔L’engagement et la motivation : Les étudiants abordant cette année comme une opportunité de progression plutôt que comme une contrainte en tirent généralement davantage de bénéfices.
- ➔La qualité de l’encadrement : La présence de tuteurs, de conseillers pédagogiques et d’un suivi personnalisé renforce considérablement l’impact de ces dispositifs.
- ➔L’articulation avec le projet d’études : Plus l’année préparatoire est alignée avec les exigences spécifiques du cursus visé, plus son efficacité est notable.
Ces données, bien qu’encourageantes, appellent à une évaluation plus systématique et à des études longitudinales plus approfondies sur l’impact à long terme des différentes formules d’années préparatoires en Belgique.
Aspects pratiques : inscription, coût et financement
Après avoir exploré les différentes options d’années préparatoires et leur impact potentiel, il convient d’aborder les aspects pratiques qui influencent inévitablement la décision : modalités d’inscription, coûts et possibilités de financement.
Modalités d’inscription selon les formules
7e année préparatoire (7e PES)
L’inscription à une 7e année préparatoire suit généralement le calendrier de l’enseignement secondaire :
- ➔Période d’inscription : Principalement entre juin et septembre
- ➔Conditions d’accès : Être titulaire du CESS ou d’un diplôme équivalent
- ➔Démarches : Contacter directement l’établissement secondaire qui organise la 7e PES souhaitée
- ➔Documents requis : Diplôme ou certificat de réussite de 6e année, bulletin, carte d’identité, photos d’identité
Il est vivement conseillé de s’y prendre tôt car les places sont souvent limitées, particulièrement dans les options les plus demandées comme les sciences ou les mathématiques.
Année propédeutique et cours dans l’enseignement de promotion sociale
Pour les propédeutiques organisées dans le cadre de la promotion sociale :
- ➔Périodes d’inscription : Variables selon les établissements, généralement entre juin et septembre, parfois avec une seconde session en janvier
- ➔Conditions d’accès : Généralement accessibles aux titulaires du CESS, certaines formations peuvent prévoir un test d’admission
- ➔Démarches : Inscription directement auprès de l’établissement, souvent sur rendez-vous
- ➔Documents spécifiques : En plus des documents d’identité et diplômes, une preuve de statut peut être demandée pour déterminer le montant des droits d’inscription (chômeur, allocataire social, étudiant…)
Cours préparatoires universitaires
Pour les cours préparatoires organisés par les universités et hautes écoles :
- ➔Période d’inscription : Généralement entre mai et juillet pour les cours d’été
- ➔Modalités : Inscription en ligne sur le site de l’établissement dans la plupart des cas
- ➔Limitations : Certains cours peuvent avoir un nombre limité de places ou des conditions spécifiques
Considérations financières
Coûts des différentes formules
Les coûts varient considérablement selon le type d’année préparatoire choisi :
- ➔7e année préparatoire dans l’enseignement secondaire :
- ➔Gratuité de l’enseignement (hormis frais de matériel ou activités spécifiques)
- ➔Coût annuel généralement inférieur à 200-300€ pour les frais annexes
- ➔Propédeutique en promotion sociale :
- ➔Droits d’inscription variables selon le statut de l’étudiant (entre 100€ et 500€ pour l’année)
- ➔Exonération possible pour certaines catégories (demandeurs d’emploi, bénéficiaires du revenu d’intégration…)
- ➔Coûts supplémentaires pour les supports de cours et le matériel
- ➔Cours préparatoires universitaires :
- ➔Tarifs variant de 50€ à 500€ selon la durée et l’intensité
- ➔Certains établissements proposent des réductions ou exemptions sur critères sociaux
- ➔Préparations privées spécifiques (notamment pour médecine) :
- ➔Coûts pouvant atteindre 1000€ à 3000€ selon l’intensité et la durée du programme
- ➔Services additionnels (tutorat individuel, simulations d’examens) généralement facturés en supplément
Options de financement
Contrairement aux filières traditionnelles de l’enseignement supérieur, les années préparatoires disposent de moins d’options de financement dédiées. Néanmoins, plusieurs pistes existent :
- ➔Allocations d’études :
- ➔La 7e année préparatoire dans l’enseignement secondaire peut être éligible aux allocations d’études secondaires
- ➔Certaines propédeutiques organisées par des établissements reconnus peuvent également être couvertes
- ➔Aides sociales des établissements :
- ➔Certaines universités proposent des réductions de frais pour les cours préparatoires via leurs services sociaux
- ➔Possibilité de paiement échelonné dans certains cas
- ➔Financement par les CPAS :
- ➔Dans certaines situations, le CPAS peut intervenir pour financer une formation préparatoire dans le cadre d’un projet d’insertion socioprofessionnelle
- ➔Bourses et fondations privées :
- ➔Certaines fondations proposent des bourses pour des projets d’études incluant des années de préparation
- ➔Ces aides sont généralement attribuées sur dossier et après entretien
Il est recommandé de se renseigner directement auprès des services sociaux des établissements et des organismes d’aide aux étudiants pour identifier les solutions adaptées à chaque situation particulière.
Calendrier et timing optimal
Le timing est un élément crucial dans la planification d’une année préparatoire :
- ➔Orientation et réflexion : Idéalement durant le premier semestre de la dernière année secondaire
- ➔Exploration des options : Entre janvier et mars de l’année de terminale
- ➔Visites et journées portes ouvertes : Février-avril
- ➔Inscription aux 7e années et propédeutiques : Mai-juillet pour garantir une place
- ➔Inscription aux cours préparatoires d’été : Avant juin pour bénéficier des tarifs préférentiels
Cette planification anticipée permet non seulement de s’assurer une place dans le programme souhaité, mais aussi d’explorer sereinement les différentes options de financement disponibles.
Témoignages d’étudiants ayant suivi une année préparatoire
Pour compléter cette analyse des années préparatoires, il est instructif de se pencher sur les expériences concrètes d’étudiants ayant emprunté ce chemin. Ces témoignages, recueillis auprès d’anciens participants à différents types de programmes préparatoires, offrent un éclairage précieux sur les réalités vécues.
Marie, 22 ans – 7e année scientifique avant des études de médecine
“« Après ma rhéto en technique de qualification, j’ai réalisé que je voulais tenter médecine, mais mon bagage scientifique était insuffisant. La 7e année scientifique m’a permis de combler mes lacunes en chimie et biologie tout en me préparant à l’examen d’entrée. Sans cette année supplémentaire, je n’aurais jamais réussi l’examen du premier coup. Ce qui m’a le plus marquée, c’est l’accompagnement personnalisé des professeurs qui étaient vraiment investis dans notre réussite. Aujourd’hui en 3e année de médecine, je mesure à quel point cette préparation était indispensable pour moi. »
Thomas, 24 ans – Propédeutique en mathématiques avant des études d’ingénieur
“« J’ai toujours été attiré par l’ingénierie, mais après deux échecs à l’examen d’entrée d’ingénieur civil, j’ai décidé de suivre une propédeutique en mathématiques. Cette année m’a transformé : j’ai découvert une autre façon d’aborder les problèmes mathématiques, plus intuitive et moins mécanique. Le rythme était intensif mais progressif, et j’ai particulièrement apprécié les exercices pratiques en petits groupes. Cette fois-ci, j’ai réussi l’examen avec une bien meilleure note et surtout, je me sentais réellement prêt pour affronter le programme d’ingénieur. Avec le recul, je ne vois pas cette année comme un retard mais comme un accélérateur dans mon parcours. »
Sophia, 21 ans – Cours préparatoires d’été avant des études de psychologie
“« Venant d’un parcours en sciences sociales, je pensais que la psychologie serait dans la continuité directe. J’ai quand même décidé de suivre les cours préparatoires de l’ULB pour me familiariser avec l’environnement. Ces trois semaines ont été une révélation ! J’ai découvert à quel point la psychologie universitaire était rigoureuse et scientifique, avec des bases en statistiques et méthodologie que je n’avais pas anticipées. Les ateliers de méthodologie m’ont donné des outils concrets pour la prise de notes et l’organisation du travail. Trois semaines de préparation qui m’ont évité bien des désillusions lors de ma première année ! »
Lucas, 25 ans – Année exploratoire avant de se fixer sur le droit
“« Après mon CESS, j’hésitais entre droit, sciences politiques et relations internationales. Au lieu de choisir au hasard, j’ai opté pour une année exploratoire en m’inscrivant en sciences politiques tout en assistant à des cours ouverts en droit. Cette année m’a permis de découvrir les réalités de ces disciplines au-delà des idées préconçues. J’ai finalement choisi le droit, mais avec une vision beaucoup plus claire de ce que cela impliquait. Un autre avantage inattendu a été de me constituer un réseau de connaissances dans différentes facultés, ce qui s’est révélé précieux pour la suite de mon parcours. Sans cette année d’exploration, je serais probablement passé à côté de ma véritable vocation. »
Yasmine, 23 ans – 7e année en langues modernes avant traduction-interprétation
“« La 7e en langues modernes a été pour moi une année charnière. Avec un niveau correct mais insuffisant en néerlandais et anglais, j’avais besoin d’une immersion linguistique intensive avant d’aborder les études de traduction. Cette année m’a permis non seulement d’améliorer considérablement mes compétences linguistiques, mais aussi de découvrir des aspects culturels essentiels pour un futur traducteur. J’ai particulièrement apprécié les projets pratiques et les échanges avec des écoles néerlandophones. Aujourd’hui, je travaille comme traductrice freelance et je sais que cette année de perfectionnement a été déterminante dans mon parcours. »
Points communs et enseignements
Ces témoignages, bien que provenant de parcours différents, font ressortir plusieurs points communs :
- ➔L’importance du temps de maturation : Tous soulignent la valeur de ce temps supplémentaire pour clarifier leurs objectifs et renforcer leur motivation.
- ➔La confiance acquise : Cette période préparatoire semble contribuer significativement au développement de la confiance en soi face aux défis académiques.
- ➔La découverte de méthodes de travail adaptées : L’acquisition de stratégies d’apprentissage efficaces apparaît comme un bénéfice majeur et durable.
- ➔L’intégration facilitée : Plusieurs témoignages évoquent une transition plus douce vers l’enseignement supérieur grâce à cette étape intermédiaire.
- ➔La perception rétrospective positive : Même si certains évoquent des doutes initiaux, tous perçoivent a posteriori cette année comme un investissement profitable plutôt qu’une perte de temps.
Ces expériences personnelles, bien que ne constituant pas des données statistiques, illustrent concrètement comment une année préparatoire bien choisie peut transformer positivement un parcours académique et professionnel.
L’accompagnement à l’orientation : les ressources disponibles
Face à la complexité des choix d’orientation et à la diversité des parcours possibles après le CESS, de nombreuses ressources d’accompagnement existent en Belgique francophone. Ces dispositifs peuvent aider les étudiants et leurs familles à faire des choix éclairés concernant une éventuelle année préparatoire.
Les Centres PMS : un soutien institutionnel
Les Centres Psycho-Médico-Sociaux (CPMS) constituent un pilier essentiel de l’orientation scolaire en Belgique. Leur rôle ne se limite pas à l’enseignement secondaire mais s’étend également à l’accompagnement pour l’entrée dans l’enseignement supérieur.
Comme l’explique le site de l’enseignement officiel belge, « Le Centre accompagne l’élève dans la construction positive de son projet de vie scolaire et professionnelle et l’aide à faire le point sur lui-même, ses compétences et ses motivations, en vue de l’amener à prendre les décisions les plus adéquates. »
Les services proposés par les CPMS incluent :
- ➔Des entretiens individuels d’orientation
- ➔Des tests d’aptitudes et d’intérêts
- ➔Des séances d’information sur les études et les professions
- ➔Un accompagnement dans la construction du projet personnel
- ➔Une aide à la décision concernant les années préparatoires
Ces services sont gratuits et accessibles à tous les élèves de l’enseignement secondaire ainsi qu’aux jeunes récemment diplômés.
Les services d’orientation des universités et hautes écoles
La plupart des établissements d’enseignement supérieur disposent de services d’orientation spécifiques qui peuvent conseiller sur l’opportunité d’une année préparatoire :
- ➔CIO (Centre d’Information et d’Orientation) : Ces centres universitaires offrent des consultations individuelles, des ateliers collectifs et des ressources documentaires sur les études et les débouchés.
- ➔Services d’aide à la réussite : Mis en place conformément au décret de 2008, ils proposent des activités de remédiation, de tutorat et d’accompagnement méthodologique. Ils peuvent conseiller sur la pertinence d’une année préparatoire selon le profil de l’étudiant.
- ➔Journées d’information et cours ouverts : Ces initiatives permettent de découvrir concrètement les exigences des différentes filières et d’évaluer la nécessité d’une préparation complémentaire.
Les structures spécialisées en orientation
Outre les dispositifs institutionnels, plusieurs organisations spécialisées proposent un accompagnement approfondi pour les questions d’orientation :
- ➔Trajektoire : Ce centre spécialisé dans l’orientation scolaire et professionnelle propose un bilan d’orientation nouvelle génération qui allie coaching humain et outils visuels interactifs. « Parce que rien ne remplace l’humain, un coach spécialiste de l’orientation scolaire et professionnelle est là pour vous — avec des outils et une technologie qui t’aident à aller encore plus loin, » explique leur site. Leur approche personnalisée permet d’identifier précisément les besoins de l’étudiant et d’évaluer l’intérêt d’une année préparatoire dans son parcours spécifique.
- ➔Infor Jeunes : Ce réseau d’information jeunesse offre des permanences gratuites où les jeunes peuvent obtenir des informations sur les filières d’études et les années préparatoires.
- ➔SIEP (Service d’Information sur les Études et les Professions) : Il organise des salons d’orientation, des séances d’information et propose des consultations individuelles dans plusieurs villes de Belgique francophone.
Les ressources en ligne
De nombreuses plateformes en ligne peuvent également aider à s’informer sur les années préparatoires :
- ➔monorientation.be : Site officiel qui centralise les informations sur l’orientation en Fédération Wallonie-Bruxelles, y compris les différentes options post-CESS.
- ➔student.be : Portail étudiant avec des informations pratiques sur les études supérieures et les préparations disponibles.
- ➔mesetudes.be : Plateforme qui aide à explorer les différentes options d’études et de formations, incluant les années préparatoires.
Approche recommandée pour une orientation optimale
Pour tirer le meilleur parti de ces ressources, une approche méthodique est recommandée :
- ➔Commencer tôt : Idéalement, la réflexion sur l’orientation post-CESS devrait débuter dès la 5e secondaire.
- ➔Multiplier les sources d’information : Combiner les consultations individuelles, les visites d’établissements et la recherche documentaire.
- ➔Expérimenter concrètement : Participer à des cours ouverts, des stages d’observation ou des journées d’immersion.
- ➔Impliquer l’entourage avec discernement : Écouter les conseils de l’entourage tout en gardant à l’esprit que le choix final doit correspondre aux aspirations personnelles.
- ➔Rester ouvert à l’évolution du projet : L’orientation est un processus, non une décision figée. Une année préparatoire peut justement permettre cette évolution réfléchie.
Comme le souligne l’UFAPEC dans son analyse, « débuter les actions d’orientation bien avant le troisième degré et multiplier les dispositifs… permettent aux élèves d’explorer gratuitement leurs intérêts et d’appréhender la diversité des métiers » est essentiel pour une orientation réussie.
Conclusion : faire le bon choix pour son avenir
Au terme de cette exploration approfondie des différentes options d’années préparatoires post-CESS en Belgique francophone, plusieurs enseignements clés se dégagent pour guider la prise de décision des étudiants et de leurs familles.
Bilan des différentes formules
Nous avons passé en revue plusieurs dispositifs, chacun répondant à des besoins spécifiques :
- ➔La 7e année préparatoire (7e PES) se distingue par son encadrement structuré et sa spécialisation dans des domaines fondamentaux comme les sciences, les mathématiques ou les langues. Elle constitue une transition douce vers l’enseignement supérieur tout en restant dans un cadre familier.
- ➔L’année propédeutique offre une préparation ciblée et approfondie pour des filières spécifiques, particulièrement utile pour les études scientifiques, médicales ou économiques exigeantes. Sa pédagogie adaptée aux adultes et aux jeunes en transition en fait une option flexible.
- ➔Les cours préparatoires universitaires présentent l’avantage de la flexibilité et d’une immersion directe dans l’environnement universitaire, mais nécessitent une autodiscipline plus grande. Ils constituent souvent une option complémentaire plutôt qu’alternative aux autres formules.
- ➔L’année exploratoire permet de combiner découverte concrète des études supérieures et maturation du projet personnel, tout en pouvant valoriser des crédits académiques. Cette approche convient particulièrement aux étudiants ayant besoin de clarifier leur orientation.
Une décision personnalisée
Le choix d’une année préparatoire doit être fondamentalement individualisé, prenant en compte :
- ➔Le profil académique : parcours antérieur, forces et faiblesses, méthodes de travail acquises
- ➔Le projet d’études : exigences spécifiques de la filière visée, niveau de sélectivité, prérequis
- ➔Les facteurs personnels : maturité, autonomie, confiance en soi, motivation
- ➔Les contraintes pratiques : situation géographique, ressources financières, contraintes temporelles
Il n’existe pas de formule universellement supérieure, mais plutôt un dispositif optimal pour chaque situation individuelle.
Vers une vision positive de la transition
Au-delà des considérations purement académiques, cette période de transition mérite d’être envisagée comme une opportunité de développement personnel et de construction réfléchie de son avenir. Comme en témoignent les nombreux parcours d’étudiants présentés, une année préparatoire bien choisie peut transformer un parcours en renforçant non seulement les compétences académiques, mais aussi la confiance, l’autonomie et la clarté du projet personnel.
Le système éducatif belge, par la diversité des options qu’il propose après le CESS, permet à chacun de construire un parcours sur mesure. Cette flexibilité constitue une richesse à condition d’être accompagnée d’une réflexion approfondie et d’un accompagnement adapté.
L’importance de l’accompagnement
Pour naviguer efficacement dans ces choix complexes, l’accompagnement par des professionnels de l’orientation s’avère souvent déterminant. Des services comme les centres PMS, les services d’orientation universitaires ou des structures spécialisées comme Trajektoire offrent l’expertise nécessaire pour éclairer ces décisions cruciales.
Comme le résume avec justesse Xavier Rosy de Trajektoire : « L’orientation n’est pas simplement le choix d’une filière, mais la construction progressive d’un chemin personnel qui doit faire sens. Une année préparatoire peut être ce temps privilégié où l’on pose les fondations solides de son parcours futur. »
Investir dans sa réussite
En définitive, qu’elle prenne la forme d’une 7e année, d’une propédeutique ou de cours préparatoires, cette étape intermédiaire représente rarement une année « perdue » mais bien souvent un investissement judicieux dans sa réussite future. Les statistiques de réussite plus élevées et les témoignages positifs d’étudiants en attestent.
Dans un monde professionnel en constante évolution, où la formation initiale n’est que le début d’un parcours d’apprentissage tout au long de la vie, prendre le temps de construire des fondations solides et de faire des choix éclairés apparaît comme une démarche non seulement légitime mais profondément stratégique.
L’année post-CESS peut ainsi devenir ce précieux sas de décompression et de préparation qui transforme un passage parfois abrupt en une transition harmonieuse et constructive vers l’avenir.
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