Vidéo jockey (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le revenu d'un VJ est très variable car il travaille le plus souvent en freelance. Le paiement se fait au cachet. Un débutant peut espérer entre 250€ et 400€ pour une soirée en club. Un artiste visuel live confirmé et reconnu peut facturer de 800€ à plus de 1500€ pour un festival ou un événement d'entreprise. Les revenus sont donc irréguliers et dépendent du nombre de contrats.

Un diplôme n'est pas obligatoire, mais fortement recommandé. Un bachelier en arts numériques, graphisme ou communication visuelle (obtenu à La Cambre ou l'ERG par exemple) fournit des bases techniques et artistiques solides. Cependant, le plus important reste le portfolio (la démo vidéo) et le réseau. Beaucoup de performeurs visuels sont autodidactes.

L'investissement initial est conséquent. Il faut compter au minimum 3000€ à 5000€ pour un équipement de base : un ordinateur portable très performant, une licence de logiciel professionnel (ex: Resolume Arena coûte environ 800€), et un contrôleur MIDI. Ce budget n'inclut pas le vidéoprojecteur, qui est souvent fourni par le lieu ou l'organisateur.

Le DJ (Disc Jockey) mixe le son, la musique. Le VJ (Vidéo Jockey) mixe l'image, le visuel. Ils travaillent souvent ensemble pour créer une expérience audiovisuelle complète et immersive. Le VJ doit synchroniser ses créations visuelles sur le rythme et l'énergie de la musique du DJ.

Le réseautage est la clé. Il faut fréquenter les lieux où l'on souhaite travailler, rencontrer des organisateurs, des DJs, d'autres VJs. Proposer ses services pour de petits événements, même bénévolement au tout début, peut permettre de se constituer un portfolio et de se faire connaître. Les réseaux sociaux et une bonne démo en ligne sont indispensables.

Non, absolument pas. Bien que la scène électro soit un débouché majeur, les compétences d'un créateur de visuels scéniques sont recherchées pour des concerts de rock, des pièces de théâtre, des spectacles de danse, des défilés de mode, des lancements de produits et de grands événements d'entreprise. Le mapping vidéo sur des bâtiments est aussi un secteur en pleine expansion.

Ce n'est pas obligatoire, mais c'est un énorme avantage. Un bon VJ a son propre style et sa propre banque d'images. On peut acheter des banques de boucles vidéo (stock footage), mais les professionnels les plus recherchés sont ceux qui créent leur propre contenu unique, que ce soit via l'animation 2D/3D, le tournage vidéo ou la génération d'images en temps réel.

Oui, dans la majorité des cas. Il est rare d'être salarié en tant que VJ. La plupart travaillent sous le statut d'indépendant ou via le statut d'artiste (géré par la Commission Artistes en Belgique), qui offre un cadre adapté aux revenus intermittents du spectacle. Il est aussi possible de passer par un Bureau Social pour Artistes (BSA) comme Smart.

Le standard de l'industrie est sans conteste Resolume (versions Avenue et Arena), très utilisé dans les festivals et les clubs. MadMapper est la référence pour le mapping vidéo. Pour les performances plus expérimentales et génératives, TouchDesigner est de plus en plus populaire parmi les artistes visuels live.

Le marché est concurrentiel, surtout pour les grands événements. Cependant, la demande pour des expériences visuelles de qualité ne cesse de croître. Il y a de la place pour les VJs qui ont un style unique, une grande maîtrise technique et un bon sens du professionnalisme. Se spécialiser (par exemple en mapping ou en visuels interactifs) peut être une bonne stratégie pour se démarquer.