Tourneur sur bois / Tourneuse sur bois : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Un tourneur sur bois salarié débutant peut espérer entre 1.900€ et 2.200€ brut par mois. Avec de l'expérience, cela peut monter à 2.500€ - 2.800€. Pour un artisan tourneur indépendant, les revenus sont très variables et dépendent de sa réputation, de sa clientèle et du type de pièces vendues. Cela peut aller d'un complément de revenu à un salaire confortable.

La voie la plus courante en Belgique francophone est la formation en alternance via l'IFAPME ou le SFPME. Un cursus en 'Menuiserie' ou 'Ébénisterie' est une excellente base, car il inclut souvent des modules de tournage. Se perfectionner ensuite par des stages chez un tourneur d'art est crucial pour maîtriser les subtilités du métier.

Non, le titre de 'tourneur sur bois' n'est pas protégé. Cependant, pour s'installer comme indépendant, il faut prouver ses compétences de gestion de base. De plus, obtenir la reconnaissance légale d' 'artisan' auprès du SPF Économie est un vrai plus, car elle atteste de votre savoir-faire et de la qualité de votre travail.

Le tourneur sur bois est un spécialiste qui façonne le bois pendant qu'il tourne sur une machine appelée 'tour'. Son travail concerne principalement des objets de révolution (pieds de table, bols, balustres). L'ébéniste crée des meubles en assemblant des panneaux de bois. Il peut utiliser des pièces tournées, mais son savoir-faire principal est l'assemblage, le placage et la finition de meubles.

Les débouchés sont variés mais souvent dans des niches. La plupart des tourneurs s'installent comme indépendants et vendent leurs créations. D'autres travaillent pour des ébénistes, des restaurateurs de meubles, des designers, des luthiers ou des fabricants de jouets en bois. L'enseignement et l'animation d'ateliers sont aussi une voie possible.

Comme tout métier travaillant avec des machines, il y a des risques. Le principal danger vient de la pièce de bois qui peut se détacher du tour si elle est mal fixée, ou d'un outil qui 'plante' dans le bois. Le port d'équipements de protection (lunettes ou visière) est indispensable. L'exposition à long terme à la poussière de bois est aussi un risque pour les voies respiratoires, d'où l'importance d'un bon système d'aspiration et d'un masque.

On peut tourner presque toutes les essences, mais certaines sont plus appréciées. Pour les débutants, le hêtre ou le frêne sont idéaux. Les bois fruitiers comme le cerisier ou le prunier offrent de belles couleurs. Le noyer, l'érable ou le chêne sont aussi très utilisés. Le choix dépend de l'objet à réaliser, de l'esthétique recherchée et de la facilité de travail du bois.

Oui, c'est possible, mais cela demande de la persévérance. Beaucoup d'artisans tourneurs combinent plusieurs activités : la création de pièces uniques, la production de petites séries, la sous-traitance pour d'autres artisans, la restauration et l'organisation de cours ou de stages. La clé est de bien développer son réseau et sa visibilité.

Participer aux marchés artisanaux et aux salons spécialisés est un excellent moyen de se faire connaître. Avoir un site web et être actif sur les réseaux sociaux (Instagram, Facebook) avec de belles photos de ses créations est aujourd'hui indispensable. Le bouche-à-oreille et la collaboration avec d'autres artisans (décorateurs, ébénistes) sont aussi des vecteurs importants.

Une bonne condition physique est nécessaire, mais la force brute n'est pas le principal critère. Il faut pouvoir porter des pièces de bois parfois lourdes (les billons) et rester debout de longues heures. Cependant, la technique et la bonne utilisation des outils sont plus importantes que la force. C'est un métier tout à fait accessible aux femmes.