Technicien(ne) en instruments de bord : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire d'un technicien avionique en Belgique dépend fortement de la possession de la licence EASA Part-66 B2 et de l'expérience. Un débutant sans licence peut commencer autour de 2.400€ brut/mois. Une fois la licence obtenue, le salaire grimpe rapidement vers 2.800€ - 3.200€. Un expert en systèmes de bord avec plusieurs années d'expérience et des qualifications sur des types d'avions spécifiques peut dépasser les 4.500€ brut/mois, sans compter les primes pour les horaires décalés.

Pour devenir un spécialiste en instrumentation aéronautique, la voie la plus directe est un Bachelier en Aérotechnique. Une autre option est un CESS technique en électronique, complété par une formation qualifiante dans un centre agréé 'Part-147' comme le WAN. L'objectif final est de réussir les 13 modules théoriques et de justifier de l'expérience pratique pour obtenir la licence européenne EASA Part-66 B2, indispensable pour évoluer dans le métier.

La licence EASA Part-66 B2 est une certification européenne qui autorise son titulaire à effectuer et, surtout, à approuver des travaux de maintenance sur les systèmes avioniques et électriques d'un aéronef. Sans cette licence, un technicien peut travailler, mais toujours sous la supervision d'un détenteur de licence. C'est le document clé qui atteste de la compétence et de la responsabilité du professionnel de l'avionique.

Les principaux bassins d'emploi se situent autour des aéroports. À Bruxelles, il faut viser les entreprises de Zaventem (Brussels Airport). En Wallonie, les opportunités se concentrent à Liège (Liège Airport), très actif dans le cargo, et à Charleroi (Aéropole de Gosselies). Des organismes comme le FOREM ou des sites spécialisés (Aviation Jobs, etc.) publient régulièrement des offres pour ce profil très recherché.

Le mécanicien avionique (licence B2) est le spécialiste de tout ce qui est électrique et électronique : instruments de bord, pilotage automatique, communication, navigation. Le mécanicien structure et moteur (licence B1) se concentre sur la partie 'mécanique' de l'avion : la structure (fuselage, ailes), les moteurs, les systèmes hydrauliques et pneumatiques. Les deux collaborent étroitement mais leurs domaines de certification sont bien distincts.

La maîtrise parfaite de l'anglais technique est absolument obligatoire, car toute la documentation est en anglais. Pour le travail au quotidien en Belgique, le français est suffisant en Wallonie et à Bruxelles. Le néerlandais est un atout majeur, surtout pour travailler à Brussels Airport (Zaventem), qui est en Flandre, car les équipes sont souvent bilingues.

Outre les compétences techniques, la rigueur est la qualité numéro un. Il faut suivre les procédures à la lettre. Une grande capacité d'analyse et de résolution de problèmes est cruciale pour le diagnostic. Il faut aussi être capable de travailler sous pression, en équipe, et faire preuve d'une honnêteté intellectuelle irréprochable, car la sécurité aérienne dépend de votre travail.

Oui, les débouchés sont excellents. Le secteur aérien est en croissance et les avions sont de plus en plus complexes et électroniques. Il y a une pénurie structurelle de techniciens qualifiés, en particulier ceux qui détiennent une licence EASA. Le taux d'insertion professionnelle après une formation adéquate est proche de 90%.

Oui. Après avoir obtenu la licence de base, un technicien avionique se spécialise en obtenant des 'Qualifications de Type' (QT) pour des modèles d'avions spécifiques (ex: Airbus A320, Boeing 737, etc.). On peut aussi devenir un expert sur un système particulier, comme les systèmes de communication par satellite (SATCOM) ou les systèmes de navigation inertielle (IRS).

Il peut l'être. Le travail implique de se tenir debout, de se pencher dans des positions parfois inconfortables dans les cockpits ou les soutes électroniques. Il faut aussi parfois travailler en extérieur sur le tarmac, quelles que soient les conditions météo. Une bonne condition physique est donc un plus.